Prologue

61 3 2
                                    

Le sang gicle sur mon visage.

Son corps tombe du lit suite au choc, et je l'entends s'écrouler dans un lourd bruit sur le sol. Il suffoque comme un porc, mais je suis incapable de bouger pour l'aider. Je suis figé sur le lit, je ne bouge plus, je ne me rends pas compte de ce qu'il vient de se passer.

Bordel de merde. C'est le cas de le dire.

Je regarde le plafond de la chambre, et j'essaye de reprendre une respiration convenable.

Qu'est-ce que j'ai fait ?

Le plafond est sculpté dans un plâtre doré et blanc, dont les détails sont méticuleusement bien travaillés. Des motifs floraux complexes et des guirlandes de feuilles d'or évoquent une esthétique classique et raffinée à cette chambre, rappelant les époques de faste et d'élégance. Un gigantesque lustre majestueux se trouve juste au-dessus de moi, et dans les cristaux étincelants, qui diffusent une lumière douce et éclatante sur les surfaces dorées, je vois les yeux de quelqu'un qui a commis un meurtre.

J'entends l'homme au pied du lit me supplier mais dans le brouillard que sont mes pensées, c'est comme un chuchotement. Il gémi de douleur et s'étouffe dans son propre sang.

Je porte ma main sur mon visage et j'essuis le rouge de ma joue, c'est pâteux et dégoutant, en revanche sa couleur...Elle m'hypnotise. Les gouttes de sang, comme des perles pourpres, perlent lentement le long de mes doigts, formant une danse macabre qui ensorcelle mon regard. Chaque goutte, éclatant comme un rubis dans le blanc des draps, semblent émettre une aura hypnotique, capturant mon regard dans un étau de fascination morbide. Mes yeux sont fixés sur cette teinte écarlate.

Magnifique.

Les battements de mon cœur résonnent en harmonie avec la cadence lente des gouttes qui tombent, créant une symphonie hypnotique qui m'enveloppe. Je me perds dans cet étrange ballet, oubliant le temps, oubliant le cadavre à mes pieds, captif de la magie ensorcelante de cette couleur.

Cette couleur, synonyme de mort et d'amour, contient une étrange beauté.

Je relève alors les yeux et découvre cet homme proche de la mort, me tendant son bras pour que je l'aide.

Cet homme que je croyais être mon ami a tenté de me tuer, il pense vraiment que je vais l'aider ? Il mérite son sort et dans cet état second dans lequel je me trouve, je décide me relever du lit et m'agenouiller près de lui.

Son cou est en sang, victime de l'arme que je lui ai planté dans le cou pour me protéger de lui. Je ne voulais pas le tuer il y a quelques heures, et ça n'a jamais fait partie de mes projets d'avenirs, pourtant, en cet instant, je m'étonne à aimer le spectacle qui s'offre à moi.

Alors je ne fais rien. Je le regarde me supplier de l'aider et je ne fais rien à part le regarder s'étouffer dans son propre sang.

Je ne sais pas si c'est Satan qui s'empare de moi ou si je suis moi-même un démon, mais je me décide au bout d'une dizaine de minutes d'observation à me saisir de l'arme toujours plantée dans son cou. Et sans la retirer de sa peau, je tire dessus d'un cou sec, étendant ainsi la blessure sur une quinzaine de centimètre et faisant gicler de nouveau du sang sur mon visage.

Je l'égorge.

>>>

Coucouuuu

Tout d'abord bienvenue dans mon histoire et j'espère que vous avez accrochés avec ce prologue.

Je vous publie directement les 5 chapitres qui suivent pour que vous puissiez bien comprendre l'aesthétique et l'intrigue de l'histoire. C'est compliqué de savoir avec un seul chapitre.

Je vous retrouve la fin du chapitre 5 😉

Satan Était Un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant