Psy

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Bon les deux chapitres qui vont suivre sont un peu cours mais très lourd dans l'histoire. Je voulais qu'ils soient séparé c'est pour ça que je ne les ai pas liés.

En tout cas bonne lecture et accrochez-vous bien les loulous !!

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Vide.

C'est comment je me sens. Vide. J'ai l'impression d'être une loque remplie de douleur.

J'ai tellement pleuré que mon corps n'en est physiquement plus capable, et c'est dans une torture silencieuse que je souffre. Mon corps est censé libérer sa douleur interne en pleurant, mais voilà que même cela m'est retiré.

Les jours et les semaines passent dans une lenteur abominable, chaque jour étant toujours plus sombre que le précédent.

Voilà plus d'un mois que je suis enfermée dans cet hôpital psychiatrique. Je n'ai réussi à parler qu'une semaine après mon entrée, les souvenirs des meurtres m'étant revenu et l'abandon de mon mari m'ont coupé l'envie de m'exprimer.

Je ne veux que pleurer.

Chaque battement de cœur, chaque respiration est un effort que je peine à supporter chaque jour.

C'est Elijah qui m'a enfermé ici. Mon mari. L'homme qui m'a promis que jamais il ne m'abandonnerait, même si je devais devenir folle, or voilà que je le suis, et pourtant je suis seule. Il n'est pas là. Il m'a laissé.

Je n'ai aucun contact avec l'extérieur. Aucune nouvelle de mes parents. D'Elise. Rien. Je ne sais même pas s'ils sont au courant de ma présence ici. Je suis confiné dans une pièce bien glauque.

J'ai passé plusieurs tests et entretiens pour évaluer mon état psychologique plus que mauvais. Pour une fois je ne me suis pas contenue, dans l'état où je me trouve actuellement c'était impossible pour moi, alors j'ai fini par tout raconter.

Tout.

L'arrangement avec Cassius. Notre amitié. Notre mariage. Son meurtre. Mon mariage avec Elijah. Notre évolution. La façon dont je suis tombé amoureuse de lui. Ma relation compliquée avec mes parents et en particulier ma mère. Ma dispute avec Elijah. Les souvenirs qui sont arrivés de façon brutale.

Le psychologue n'a cessé d'écrire des choses sur son petit carnet. Etonnement le psychiatre n'a pas pris peur et n'a pas essayer d'appeler la police, je ne suis pas bête au point de penser qu'il a pitié de moi. Elijah, dans sa grande bonté a dû le payer grassement. Il m'a prescrit pas mal de médicaments, je n'ai même pas demandé ce que c'était, pas assez intéressée par ce qu'on fait.

Selon lui, je n'ai fait qu'exprimer les émotions en moi que j'ai si souvent et trop longtemps gardé. Ne les ayant jamais exprimés, elles ont fini par grandir, cachées en moi, et devenir laide à en commettre un meurtre.

J'imagine qu'il n'a pas tort, mais je m'en fiche.

Les jours passent et se ressemblent. Les murs blancs et froids de ma chambre semblent se rapprocher, m'étouffant un peu plus chaque jour. Je reste allongée, les yeux fixés au plafond, à écouter le silence pesant qui m'entoure. Parfois, je perçois des bruits lointains, des cris étouffés, des pleurs. Ils me rappellent que je ne suis pas seule dans cet enfer, mais cela n'apporte aucun réconfort.

Les médicaments que le psychiatre m'a prescrits me plongent dans un état de torpeur. Je me sens comme un fantôme, flottant entre deux mondes, incapable de m'accrocher à la réalité. Parfois, je rêve que je suis ailleurs, que tout cela n'est qu'un cauchemar. Mais à chaque réveil, la réalité me frappe de plein fouet, et je me retrouve à nouveau dans cette prison mentale.

Satan Était Un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant