Essayages

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Deux semaines plus tard

Exceptionnellement, aujourd'hui je me suis levée tôt. Ce matin je pars avec ma mère à la boutique de robes de mariées pour faire les retouches nécessaires, puis nous continuerons ensemble les préparatifs du mariage.

Cette journée s'annonce ...euhm... pleine.

J'enfile une jupe à tous petits carreaux beige, une chemise blanche simple agrémentée d'un long ruban dans le col, une veste de blazer à boutons d'or bleu marine avec mes babies. Je rejoins la salle de bain attenante à ma chambre et je commence à me préparer : je me lave les dents, je me lave le visage, je crème mon visage légèrement boutonneux, je cache mes imperfections à l'aide de mon anticerne, j'ajoute de la couleur à mon teint avec un blush, je brosse mes cils avec mon mascara et je peins mes lèvres d'une couleur nude. Je mets mes boucles d'oreilles en or, je passe un épais serre-tête noir dans mes cheveux et je me parfume avec Irrésistible de Givenchy.

Alors que je range tout le bazar que j'ai causé dans la salle de bain j'entends toquer à la porte de ma chambre.

- Oui ?

C'est Emeline qui entre.

- Vous n'êtes pas descendu prendre votre petit-déjeuner mademoiselle, peut-être voulez-vous que je vous le porte ?

Dans moins d'une heure je vais devoir me déshabiller devant la couturière, je ne veux pas que mon ventre soit gonflé. Ensuite j'irais très probablement manger avec maman dans un restaurant, je vais donc manger une grosse portion.

Si je veux me faire plaisir ce midi et ne pas paraitre grosse ce matin, je vais sécher le petit-déjeuner. C'est mieux ainsi.

- Non merci, je n'ai pas faim.

Emeline s'approche de la salle de bain et me dit d'une mine inquiète :

- Vous devez manger mademoiselle, chaque repas a son importance.

- Je vais essayer ma robe de mariée pour épouser un homme que je n'aime pas pour la deuxième fois. J'ai la nausée, rien de plus Emeline, ne t'inquiète pas pour moi.

Elle semble comprendre et m'informe que ma mère m'attend à l'entrée avant de sortir de la pièce.

****

- Tu es très belle dans cette robe Daphné.

C'est ma mère qui vient de me porter ce compliment et je le prends très à cœur. Ce n'est pas souvent que j'en entends alors j'en profite.

C'était celle-ci ma préférée normalement, mais maman avait insisté pour que porte l'autre pour mon premier mariage. Comme quoi, l'avenir n'est jamais celui que l'on pense !

Je suis debout face à un immense miroir tandis qu'une couturière est à genoux en train d'insérer toutes sortes d'épingles à toutes sortes d'endroits. Nous sommes à la boutique de robe et cela doit faire bien 20 minutes que je patiente avec cette robe sur le dos.

Elle est très simple et sans motif, les manches me tombent en-dessous des épaules et la jupe moule sans plus, délicatement mes courbes, tandis qu'une longue traine me suit à l'arrière. Pour une fois me regarder dans un miroir n'est pas un supplice.

- Merci maman, je trouve aussi.

- On attachera tes cheveux pour mettre en avant tes épaules.

J'acquiesce d'un signe de tête.

La couturière et elle, discutent de la course que c'est pour les préparatifs du mariage. Un mariage en trois mois, c'est vrai que c'est du jamais vu. Je ne les écoute pas vraiment, mes propres pensées sont bien trop bruyantes.

Satan Était Un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant