Epilogue

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DAPHNE

Nous sommes le 2 Mai. C'est ce que l'une des infirmières a dit. Mais c'est à peine si je me rappelle du mois de mars et d'avril.

Les jours dans cette chambre blanche ont fusionné en une longue, interminable épreuve de solitude et de réflexion. Les médecins et les infirmières me disent que je suis sur la voie de la guérison, mais leurs mots sont comme des échos lointains dans une pièce vide. Leurs encouragements sonnent creux dans le vide de mon cœur. Est-ce que j'ai vraiment envie de guérir s'il n'est plus là ?

C'est tout juste si je veux continuer à vivre.

Je ne veux pas chercher le bonheur, je préfère sombrer dans le malheur, c'est bien plus facile. Mon cœur meurtri assombri ma vision chaque jour alors que je ne peux m'empêcher de me demander si je fais partie de son passé. M'a-t-il oublié ?

Moi je ne le pourrais jamais...

Mon monde n'est constitué que de lui, mais il n'est plus là, alors je n'ai plus de monde où vivre.

Le perdre me fait oublier tous les trésors qui pourraient me faire de nouveau aimer la vie, mais lui seul est le trésor qui m'a redonné le gout de vivre.

Il m'a abandonné. Seule contre moi-même. Seule contre mes fantômes. Seule contre mes démons. Ou est-ce moi le démon ?

Mes pensées gesticulent dans mon crane, elles me bousculent au point de me faire saigner, de me faire pleurer. Je souffre. Seule. Je me retrouve comme au début.

Seule.

Sans personne.

La chambre blanche, avec ses murs stériles et son mobilier impersonnel, est devenue mon univers, un univers dépouillé de couleurs et de chaleur. Je ne peux pas échapper à cette prison que j'ai moi-même créée, une prison où les souvenirs de lui me hantent en permanence. C'est un lieu de souffrance où chaque instant est marqué par le manque, la douleur et le dégout de moi-même.

J'ai pris 6 kg, ces deux derniers mois. Une première pour moi, mais la nourriture ne réussi pas à anesthésier la douleur comme elle le faisait autrefois.

Les heures passent, et je reste là, les yeux perdus dans le vide, réfléchissant à ce que je suis devenu. Le temps se dilue, et la souffrance devient une compagne constante. Les autres patients, les visiteurs qui passent, tout cela semble lointain et sans importance. Leur monde continue d'avancer tandis que le mien est bloqué dans un éternel présent de chagrin et de désespoir.

Comme tous les jours, je suis assise et immobile sur mon lit d'hôpital dans ma chemise blanche, les yeux baissés sur mes genoux. Le regard perdu dans un vide constant. J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir, je ne lève pas les yeux, je ne le fais jamais. C'est un effort trop pénible pour moi.

Ça doit être une infirmière qui vient vérifier que je ne me suis pas tué.

Cependant, je n'entends pas de pas s'approcher de moi. Peut-être qu'elle est déjà repartie, ou je deviens folle pour de bon et j'entends des choses. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, perdue dans le silence et l'immobilité. Le temps s'étire et se tord, chaque minute se mêle à l'autre dans une confusion insupportable.

Mais le silence qui suit est différent. Une présence familière emplit la pièce. Mon cœur rate un battement. Mon souffle se bloque dans ma gorge. Des pas se rapprochent et, malgré mon état, quelque chose dans ma poitrine se serre, un mélange inexplicable d'angoisse et d'espoir. Mes paupières s'ouvrent lentement, et je lève la tête avec une lenteur douloureuse, comme si le simple fait de regarder pouvait me briser encore plus. Là, dans l'encadrement de la porte, se tient Elijah. Ses yeux, autrefois si pleins de chaleur, sont maintenant marqués par une intensité que je ne reconnais pas tout à fait.

Il est là.

Il est venu...

On se regarde. Tous deux immobile.

Nos regards se croisent. Et sans communication, dans ses yeux je vois de l'aversion. Peut-être même de la passion. Ou les deux à la fois.

C'est silencieux, c'est long, mais nous communiquons à travers nos yeux de loin. A une distance respectable.


Douleur. C'est ce que je lui renvoie.

Douleur. C'est ce qu'il me renvoie.

Haine. C'est ce que je représente pour lui.

Haine. C'est ce que je lui montre, après qu'il m'est lâchement abandonné ici pendant deux mois.

Amour. C'est ce que je lui transmets.

Amour. C'est ce à quoi il réduit de ressentir pour moi.

Pardon. C'est ce que je lui demande après lui avoir retiré sa famille.

Mais pas lui. Il ne regrette pas, et je comprends à travers ses yeux que jamais cela ne se produira. Il ne me pardonnera pas.


Mais il m'aimera. Et ça me suffit.

Ce n'est pas sain. Mais l'avons-nous un jour été ?

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Bon this is the end 😔

Bon j'espère que vous n'êtes pas trop déçu de la fin parce que moi personnellement je l'adore. Les derniers chapitres que je viens de publier je les connais également depuis le début, je connais depuis biiieeennn longtemps la fin de cette histoire.

Donc je le dis au cas où certain ne l'auraient pas compris, mais ce n'est pas exactement une sad end, d'un côté oui quand on voit dans quel état se retrouve Daphné, mais Elijah fini par revenir pour continuer leur histoire d'amour. La fin est plutôt malsaine dans le sens où Elijah déteste toujours Daphné pour ce qu'elle a fait à son frère et qu'il ne la pardonnera jamais mais qu'il l'aime toujours. Et bien évidemment que Daphné accepte ça sans broncher.

Enfin bon, c'est un peu pour ça que j'aime autant l'épilogue.

Je pense faire une ré écriture, mais je ne compte pas dépublier tout de suite Satan était un ange.

En tout cas si vous avez aimé cette histoire n'hésitez pas à me le dire hein.

D'ici la fin de la réécriture donc d'ici 4 mois je pense, je vais écrire un spin off sur ma première histoire qui est Him. Et c'est un spin off sur la garce de l'histoire, donc n'hésitez pas à lire Him ( ma 1er histoire ) si mon spin off vous intéresse.

En tout cas personnellement, je suis plutôt fière de Satan Etait Un Ange, je trouve que c'était assez original et réfléchis.

Gros Bisous mes loulouuuuu !!!

Satan Était Un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant