Ma vie d'April

Ce lieu

Je crois parler au nom de pas mal de gens et que ça ne choquera personnes que je dise que je n'aime pas cette endroit.

Quand j'y viens c'est que je me suis perdu ou que mes pas, inconsciemment, m'ont guidé là-bas.

C'est un lieu perdu au milieu de la campagne, ce qui l'entoure est bien calme. Je contemple au loin le clocher de St-Lys qui dépasse et les champs qui commencent à changer pour les prochaines plantations.

Je pousse ce portail froid en métal, il grince comme quelques chose que n'a plus bouger depuis dès années.

Je m'enfonce dans l'allé central, je sais où aller. Il n'y a aucun bruit à part le vent. C'est donc ça le repos dans lequel nous sommes plongé.

Vous avez deviné où je suis ?

Je m'arrête devant une stèle.

" Salut papa "

Je m'asseoir par terre face à la pierre tombale, je souris.

Les cimetières, ou du moins les visites en ces lieux sont vraiment personnelle mais y'a quand même plusieurs équipes. Il y a ceux qui viennent bien une fois par semaine, d'autres viennent de temps en temps et enfin il y a ceux qui refusent d'y aller. Chacun par cause de chagrin ou par cause de refus.

Moi j'y viens comme je le disais en me perdant. Ma mère et ma soeur n'y viennent pas à ma connaissance. Donc c'est mon frère et moi qui y passons.

J'avoue qu'en fin d'après-midi je ne m'étais pas spécialement dit que je viendrais mais bon une chose en entrainant une autre (haussement d'épaule).

Pour m'étaler un peu, vous savez ce que je trouve assez magique c'est qu'après les larmes qui nous on secouer. Venir ici. Raconter sa journée dans un silence et un vide. C'est si apaisant.

Comme un sentiment de liberté si mon père m'écoute je ne ressens aucun jugement ou aucun mépris de sa part. Juste j'ai l'impression qu'il est là, à côté de moi. Moi, ma tête posé sur son épaule.

Je contemple le ciel, d'humeur à la fois légère mais retenu à terre par ce poids sur ma poitrine.

Le ciel est rose voir orangé.

" Il va faire froid "

En venant ici je tente de sourire un maximum comme-ci c'était un devoir, comme un hommage.

Je me perd à contempler le monde qui m'entoure. Quand soudain un main vient se poser sur mon épaule.
Je me retourne et souris à Adair.

- Let's go home now. Me fait il en souriant après avoir salué mon père qui j'en suis sûr au fond de moi est là juste à côté de nous.

- Yes, see you later dad !

Je me lève et adresse un dernier sourire au marbre puis rejoint mon frère déjà en train de s'éloigner.

- Adair wait up ! Je l'appel avant d'en rigolant le rattraper et sauter sur son dos.

- Ouch ! You are really a child ! Me fait-il ne me virant pas pour autant.

- I know ! But that why you love me. Je fais avec une voix qui ce veut très enfantine, il ressert sa prise en ronchonnant.

- Maybe...

- What are we eating tonight ?

Un portail grinçant
Bienvenue dans ce havre
Une sérénité