Le vide.

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Quand mon téléphone sonne comme tout les matins à cinq heures je n'hésite même pas à me lever. Je le fais mécaniquement. J'enfile un bon pull, ma combinaison de travail, mon ciré et mes bottes hautes.

Mon grand père m'attend en bas lui même en tenue de combat. Il n'a pas du beaucoup dormir et j'entends ma grand mère qui arrivent à pas lourd ses bottes aussi aux pieds.

- On va venir t'aider ce matin. Me sourit-elle pâlemant après avoir déposé un baisé sur le front.

Quand on pénètre dans la cours de la ferme une envie de fuir me prend mais je reste planté là, immobile. La maison ne c'est pas effondrée comme je l'aurais pensée mais aucune lumières ne filtre pas même celle de la cuisine. Ça ne fait que m'enfoncer encore plus. Je n'ai même pas ma mère avec moi ni mes frères et soeurs dans cette épreuve qu'on devraient traversé ensemble. Non. Je suis seule avec mes grands parents.

Je sors les clés de l'étable.

- Vous voulez bien vous occupez de mettre la traite en route s'il vous plaît ? Je demande à mes grands parents qui jusqu'à présent étaient rester en retrait.

- Bien sûr. Je leurs donne les clés puis je vais voir les moutons qui comme d'habitude m'agressent en belent. Je fais le mélange de graine et de céréales dans le grand saut puis je prends le bâton en bois. Aussi bizarre que ça puisse paraître j'ai l'impression de me brûlé les doigts. Ce bâton à l'origine est celui de mon père. Enfin bref je les emmènes aux pâturages qui est un peu plus praticables (heureusement) je souris à la vue de jachères qui commence à fleurir autours des poteaux de la clôture. Je reste un moment à les contempler puis je me résigne à les prendre en photo avant de retourner à la ferme.

- On rentre ? Je regarde mes grands parents un petit sourire en coin. Je commence à avoir faim. Je leurs fais avec un petit rire ce qui a l'air de les rassurer.

- Bien sûr.

On repart vers Molin mains dans les poches à observer la campagne avec ses champs qui ce réveillent peu à peu. Il commence même à y avoir un léger givre sur le long des talus qui borde la route. J'effleure du boue des doigts, le froid me fait frissonner. J'adore l'hiver surtout quand on a de la chance d'avoir un peu de neige contrairement à la ville (on fait des courses jusqu'à Molin avec des luges qu'on fabrique tout les ans).

Une fois rentré chacun va ce doucher, puisque je suis passé la première je prépare le petit déjeuner. J'ai même le temps d'aller chercher du pain (je suis pas peu fière).

Après deux bonnes tartines et un bon chocolat chaud je suis d'attaque.

- Tu vas faire quoi aujourd'hui ma puce ? Demande ma grand mère lorsque je me lève du canapé.

- Je pense que je vais me promener, de toute façon maman ne répond pas et Élise non plus.

- Essaie peut-être Adair. Fait remarquer mon grand père de la cuisine.

- Ouais il faudra que j'essaie. Je sors chaussures de rando aux pieds avec pour plan de laisser les pas me guider.

Je passe ma journée à airer dans la campagne environnantes. Puis quand la nuit commence à tomber vers 18h je rentre pour aller me mettre tranquillement dans ma chambre (je suis passé par la ferme pour m'assurer que tout va bien).

Il est 19 heures quand quelqu'un viens frapper à ma porte. Aussitôt que je l'ai autorisées à rentrer et tout de suite je regrette. Face à moi ce tiens Milo.

On reste à ce fixer quelques instant impassible. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je l'avais pas vu et pourtant on s'étaient vue pas plus tard qu'hier matin.

Ma vie d'AprilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant