FIFTY NINE [TERMINÉE]

𝖢𝖧𝖠𝖯𝖨𝖳𝖱𝖤 𝖳𝖱𝖤𝖭𝖳𝖤-𝖢𝖨𝖭𝖰

𝘗𝘙𝘌𝘊𝘌𝘋𝘌𝘔𝘔𝘌𝘕𝘛...

Mon cœur cesse de battre.

Pour repartir de plus belle.

Lorsqu'il souffle contre mes lèvres :

- Je t'aime aussi, Faith.

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𝖠𝖳𝖬𝖮𝖲𝖯𝖧𝖤𝖱𝖤

cigarette - shaya zamora

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𝗗𝗘𝗔𝗧𝗛

Quelques rayons de soleil traversent la fenêtre et le fin rideau tiré devant. Ils éclairent le pied du lit et le plancher sombre. Des molécules de poussières semblent léviter. Je regarde furtivement l'heure sur ma montre, pour la dixième fois depuis que je me suis réveillé. Encore cinq minutes et je devrai la réveiller.

La chambre est silencieuse et ce calme me permet d'entendre distinctement la respiration posée de Queen. Sa chaleur réchauffe mon corps. Elle est collée à moi, presque agrippée, comme si elle avait peur que je m'en aille.

Ses bras entourent ma taille et sa tête repose juste en dessous de mon cou. Sous la couette, nos jambes sont emmêlées. Nous ne pouvons pas être plus proches. Pourtant, je n'ai pas l'impression que c'est assez.

Hier soir, nous nous sommes avoué ce qui me semblait le plus dur à dire, mais qui, avec elle, semblait si naturel que ça en est devenu facile.

Je caresse lentement le haut de son crâne, ses cheveux lisses mais désordonnés après sa nuit de sommeil.

Elle semble parfaitement calme et reposée. J'ai passé une bonne nuit de sommeil aussi, mais cependant, je n'arrive pas à être complètement détendu. Quelque chose grignote mes pensées et noue mon ventre. Une sensation désagréable. Sûrement de l'appréhension avant notre mission.

Elles sont toutes dangereuses. Celle-là ne fait pas exception à la règle. Et même si je sais que nous sommes entraînés depuis longtemps, ça ne m'empêche pas de redouter les difficultés que nous pourrions rencontrer.

Maintenant que je me suis livré à Queen et que nous nous sommes rapprochés, je crains de la perdre. C'est nouveau et pas vraiment agréable. Ça bouffe tout mon oxygène.

Est-ce que ça me fera ça toute ma vie ?

Est-ce qu'avant chaque mission, j'aurais cette peur qui tiraillera mon estomac ? Cette crainte de mourir et de ne plus jamais pouvoir la revoir ?

C'est une des raisons pour lesquelles il m'était impensable de me rapprocher de quelqu'un. Mais Queen est arrivée et a envoyé bouler tout mon bon sens et mes principes.

Pour me distraire, je regarde à nouveau le cadran de ma montre.

Il est l'heure.

Alors doucement, je me décale sur la droite et mon mouvement ne semble pas lui plaire, puisqu'elle raffermit sa prise sur le haut de mon corps.