𝖢𝖧𝖠𝖯𝖨𝖳𝖱𝖤 𝖲𝖤𝖨𝖹𝖤

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𝘗𝘙𝘌𝘊𝘌𝘋𝘌𝘔𝘔𝘌𝘕𝘛

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𝘗𝘙𝘌𝘊𝘌𝘋𝘌𝘔𝘔𝘌𝘕𝘛...


La prochaine fois, je fermerai les yeux et ma bouche.

Je le jure !

Je passe mes mains sur mes joues brûlantes. J'ai l'estomac en vrac. La gorge sèche.

Et tandis que je rejoins mon bloc, je pense à un détail.

Si ce n'est pas Death qui m'a vendu, alors qui est-ce ?

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𝖠𝖳𝖬𝖮𝖲𝖯𝖧𝖤𝖱𝖤

𝖼𝗂𝗇𝗇𝖺𝗆𝗈𝗇 𝗀𝗂𝗋𝗅 - 𝗅𝖺𝗇𝖺 𝖽𝖾𝗅 𝗋𝖾𝗒











𝗗𝗘𝗔𝗧𝗛


Je ressens des sensations étranges partout dans mon corps. Mes poumons semblent bloqués, m'empêchant de respirer correctement. Ma gorge, serrée. Et mon ventre, noué. Comme si un poids avait atterri dans mon estomac et y était resté bloqué.

Je le sens partout.

Je le sens depuis qu'elle a quitté cette salle et laissé derrière elle une situation que je n'avais jamais encore vraiment vécue.

Je suis toujours dans la retenue. Dans la mesure. Dans le contrôle. Me contrôler et contrôler les autres. Ne pas qu'ils sachent qui je suis mais les connaître par cœur. Ne pas les épargner mais attendre d'eux qu'ils me respectent.

Je suis toujours là, en train de me barricader. Mettre des barrières autour de mes émotions pour les empêcher de se faire la malle. Tellement dans la défense, à en oublier de me libérer, que derrière mon masque et mon uniforme, je ne sais plus vraiment qui je suis.

Dans la journée, le peu de fois où je suis obligé d'enlever ma cagoule, je ne me regarde même pas dans le miroir. Parce que je n'aime pas ce que je vois. J'ai arrêté de me regarder quelques années après être entré dans la Base. Je suppose que c'est à partir de là que j'ai commencé à me détester. Alors ensuite, je n'ai plus voulu voir mon propre visage.

En ce qui concerne mon uniforme, plus je mets de couche de vêtements, mieux c'est. C'est comme avoir l'impression d'être déguisé. Je me sens moi-même avec mon déguisement. Quand je ne l'ai plus, c'est comme si j'étais perdu. C'est comme si j'étais une personne que je ne connaissais plus.

Et elle l'a vu.

Elle a vu cette personne, parce que je suis trop con. Parce que je faisais du sport, que je mourrais de chaud, et que je me suis déshabillé. Parce que j'ai évité de me regarder dans les miroirs pour ne pas voir mon corps. Parce que je n'avais pas fermé la porte à clé.

Elle est arrivée, et elle m'a vu.

Elle est arrivée avec son air revêche et insolent. Avec son énervement. Comme un peu tout le temps, en fait.

FIFTY NINE [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant