Capitolo 28 : Trahison.

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Luna

Après avoir rassuré Anthony, nous sortons de la voiture et rejoignons l'arrière du manoir où comme prévu on trouve une trappe menant au sous sol.

Sans échanger un mot, nous nous aventurons un peu plus dans ces escaliers froids.

Étant dans le noir, Anthony allume le flash de son téléphone et nous tombons enfin sur un long couloir en pierre plutôt lugubre.






✧✧✧





Arrivés à la fin de cette interminable galerie souterraine, une bifurcation à gauche présente de la lumière et Anthony ouvre enfin la bouche :

-J'ai peur de l'état dans lequel je vais la retrouver, m'avoue t il avec les sourcils froncés.

Je ne réagis pas vraiment à son inquiétude, plus préoccupée par l'environnement inquiétant dans lequel je viens de mettre les pieds.
Je suis la lumière, contrôlant mes bruits corporels un maximum.






✧✧✧





Anthony coupe le flash de son téléphone.
Mon cerveau a du mal à assimiler toutes les informations. Des cellules. Remplies de femmes, pour la plupart très peu vêtues.

Toutes ces femmes attachées sur la pierre froide des murs,  l'odeur de poussière et cette lumière tamisée. Les conditions de vie sont un enfer...

Un bras m'attire faiblement me coupant dans ma réflexion et j'entends une voix fébrile me murmurer :

-Pitié sortez moi de là...Je peux plus supporter pitié, m'implorait une femme les larmes aux yeux.

Aucun son ne sort de ma bouche et mon regard se pose sur Anthony qui cherche Petra des yeux, lui est carrément pétrifié.

Soudainement, sans crier gare, Anthony se précipite dans l'allée centrale.
Courant à vive allure dans ce couloir miteux où la lumière transperce à peine notre vue.
Hurlant son nom gravement avec une voix pénible.






☾☼☽





Anthony

Je m'époumone tandis que de légères bulles salées titillent ma rétine.
Les perles d'eau suintent de mes yeux mais je rabat fermement ma manche sur mon visage.
Il en est hors de question, pas maintenant Anthony !

Alors que je tourne la tête vers ces cellules toutes plus encrassées et sordides les unes que les autres, mon corps se fait vivement projeter contre l'une d'entre elles.

Ma tête se cogne contre les barreaux maculés de sang et je rive mes yeux enragés dans ceux bien clairs de la personne qui vient de m'écarter de mon objectif.

-A QUOI TU JOUES LU-

Cette cagna (connasse) m'étouffe du tissus de son vêtement, m'empêchant de parler librement.

En chuchotant d'une voix si faible que ça me demande toute ma concentration pour la déchiffrer, Luna dit :

-Écoute bien ces phrases car pour nous deux c'est la dernière fois qu'on l'ouvre inutilement. Si le but et de se faire repérer, de compliquer la mission, ou de porter atteinte à la sécurité de Petra je te laisse te débrouiller tu n'as pas besoin de mon aide. En revanche si le but est le même qu'il y a 5minutes reste à couvert : éveil tes sens et ne les faits pas taire en criant.
De mon côté je peine à voir dans cette pénombre et je connais mal le visage de cette femme laisse moi te suivre, j'accepte de te couvrir à condition que tu rases les murs et que tu ne nous mettes plus en danger bêtement.

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