Capitolo 04 : Parking miteux.

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Luna

Bip bip bip...encore ce répondeur !

-Incazzare, (fait chier) Allec répond !

Aujourd'hui comme tous les vendredi soirs, je fais l'effort de rejoindre mon meilleur ami au club de poker à la sortie de la ville. Vieille tradition.

Il m'avait promis de m'attendre mais apparemment ma douche a duré trop longtemps.






✧✧✧






Avant de partir je trace un trait noir sous mes yeux verts devenus transparent avec la lumière agressive de mon miroir, puis j'applique une délicate couche de rouge à lèvres prune.

Je cours rejoindre le parking sous une épaisse pluie, il est 21h30 je suis encore en retard.

D'après ma mère mon retard constant est ma façon de me mettre en conflit avec les règles. Mais c'est pas la question là ! Grouille toi Luna !








✧✧✧







Malgré la forte averse qui brouille mes sens j'ai l'impression de ne pas être seule.

Sûrement grâce à mon entraînement intense, je distingue des bruits de pas rapides. Merci maman.


Subtilement je frôle du bout des doigts le manche du couteau caché en haut de mon collant. A ce moment précis je suis heureuse de ne  jamais les quitter.

L'individu  a dû remarquer mes  pas nonchalants car je ne l'entends plus.


J'atteris rapidement dans le parking éclairé par de vieux lampadaires qui grésillent et clignotent à intervalles régulières.

Au moment où je saisis la poignée de ma voiture un homme frêle apparaît dans ma vitre noire, à deux mètres seulement de moi.

Vélocement je le prends en joug avec mon arme blanche et le plaque sur la portière de ma Peugeot.

Il n'est pas très grand, il est même plus petit que moi.






✧✧✧







L'homme baragouine un italien abrégé, (surement un milanais) mais je fais mine de ne pas le comprendre, je resserre ma poigne et lui hurle :

-PUREE QUE ME VOULEZ VOUS !?

-Dolcemente Luna...murmure l'inconnu.

Luna ? Comment connaît il mon nom ?J'ai vraiment pas le temps pour ça ce soir !

-Molto bene. Come fai a sapere il mioknome ? Idioti milanesi del cazzo...(Très bien. Comment connaissez vous mon nom ? Putain d'abruti de milanais...)

Son rire mesquin résonne dans le parking miteux de ma résidence.

-Je vois que tu n'as pas renié tes origines mia bella...susurra-t-il en pointant son regard séducteur dans le mien ampli d'une colère soudaine et fulgurante.

Décontenancée je desserre ma prise, je n'ai pas l'habitude qu'on évoque mon « passé ».

Il ne lui en faut pas plus pour me pointer son arme à feu sur le  front. Il a l'habitude, ça se ressent dans ses gestes rapides et secs.


Agacée de la situation et de mon retard qui ne fait que s'agrandir je lui jette un regard noir et impatient.

Je le distingue mal dans cette pénombre mais il arbore un air amusé.

Un bruit strident me fait claquer des dents.

Putain le con, il a tiré.

Il m'a tiré dessus...

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