Destinée (Histoire de loup)

Chapitre 16

/!\ Peut sembler graphique, mais je ne crois pas que ce l'est. Je préfère avertir. /!\

La bouche d'Eden trouva rapidement la sienne, laissant d'abord sa marque le long de son cou, sa mâchoire, sa joue... Elle lui laissa libre accès, s'ouvrant complètement à lui. Une terreur primaire la gagnait doucement, mais elle n'avait pas envie d'y penser, elle préférait se concentrer sur cette douce sensation naissante dans son bas ventre. Donatella n'avait jamais eu de partenaire sexuel.

Jamais.

Il était alors réellement terrifiant de s'ouvrir ainsi à quelqu'un. Elle ne craignait pas d'être nue devant un autre être, la nudité physique n'avait rien à voir avec celle mentale, celle spirituelle. Elle était terrifiée de s'ouvrir ainsi à Eden. À quelqu'un qu'elle ne connaissait pas vraiment, mais à qui elle avait envie de faire confiance. Les mains du roi Alpha semblèrent vouloir l'apaiser, caressant doucement le bas de son dos, remontant vers le haut, la touchant à peine. Elle se laissa aller dans cet étreint, laissa son esprit effacer cette peur nouvelle.

Cette peur inconnue.

Tout cela ne lui était pas familier. Donatella chercha les yeux de son âme-sœur, chercha un réconfort que les mains et les baisers ne pouvaient laisser sur la peau. Lorsqu'Eden ouvrit ses yeux et fut prisonnier de son regard, il prit délicatement son visage entre ses mains et posa son front contre le sien.

« Tu-vas bien ? » Murmura-t-il, comme s'il ne voulait pas l'effrayer davantage.

« Je ne sais pas si je sais quoi faire... » Répondit-elle sur un même ton.

« Je te guiderai. »

Son cœur manqua un battement. À quel moment l'énergie avait-elle changé de cette façon entre eux ? À quel moment était-elle tombé sous son emprise ? Les lèvres d'Eden trouvèrent à nouveau les siennes et elle rapprocha son corps du sien. Elle était déjà nue, elle sentit sa peau se réchauffer contre le torse nu de son âme-sœur. Un son rauque et bestial remonta dans la gorge d'Eden et il sembla éveiller ses nouveaux sens de louve. Elle pouvait sentir ses instincts primales prendre le dessus : accoupler son partenaire.

Elle fut à nouveau effrayée, mais pas parce qu'il pouvait faire. Elle était effrayée par elle-même. Ses mains vinrent glisser le long du torse de son âme-sœur et ce dernier la tira contre lui. Bientôt, elle fut assise en califourchon sur lui, toute couverture disparue. Le roi Alpha se recula quelques secondes pour la regarder, pour l'admirer même. Il promena ses mains le long de son corps, insistant sur les régions les plus sensibles.

Elle se sentit belle et forte. Elle se sentit femme.

Cette nouvelle confiance lui donna de l'audace et elle tenta de doucement rouler ses hanches contre celle d'Eden. La tête de ce dernier tomba sur l'oreiller et il poussa un doux juron, ses deux mains l'encourageant à continuer. Elle glissa ses mains le long de son propre corps à elle, jouant doucement avec sa poitrine et Eden ne tarda pas à repousser ses mains pour s'en occuper lui-même. Il se redressa et couvrit sa poitrine de ses lèvres. Donatella hoqueta de surprise et d'envie. Elle n'avait jamais ressenti ce genre de sensation et sa tête, son corps, son âme crièrent à l'unisson: Plus.

Elle enfonça ses mains dans les cheveux d'Eden, bougeant ses hanches plus rapidement, plus furieusement. Une flamme s'était éveillée dans son bas-ventre et elle n'avait qu'une seule volonté, qu'elle soit nourrit par le feu de son âme-sœur. Les mains d'Eden saisirent son arrière-train, une solide grippe qui plaqua ses hanches contre son membre maintenant gonflé. Un tissu les séparait, un simple bout de textile.

Cette pensée fit ressurgir cette peur primale.

Mais les yeux d'Eden trouvèrent à nouveau les siens.