XIV

35 4 0
                                    

PDV Jordan

Mon corps ne pouvait plus bouger, mon dos contre le torse de l'alpha, son bras sur le dessus me tient fermement pour que je reste contre lui. Son second bras vient se mettre devant ma bouche, alors je le mordus férocement.

- Hey, Jordan, respire.

Une nouvelle vague de douleur vient, alors j'essaye de m'extirper de l'étreinte du plus haut, hiérarchiquement parlant. Alors je rentre mes dents jusqu'à sang dans le bras musclés du foncé.

- Respire.

Je fais ce qu'il me dit, la douleur diminue, mais ne disparaît pas... Les larmes commencent à tomber, je voulais juste me reposer, je voulais juste...

Je me tourne pour pouvoir me tenir à quelque chose, ce quelque chose devient le chandail de Matsu.

- Respire, je sais que ça fait mal.

Je veux juste... Dormir...

Je me sens bien, mes yeux ferment tout seuls, mon corps se détend et ma respiration se refait régulière.

- Dors bien... Joyca...

PDV Cyprien

Mon oméga s'éloigne, lentement pour ne pas que je m'en aperçois, mais c'est raté, je l'ai remarqué tout de suite, le jour où je l'ai trouvé assis sur le divan au lieu de dedans le lit avec moi.

Quelque chose ne va pas...

Dans la cuisine, lui à la table à manger plus loin, je m'accote sur le comptoir, vers dans les mains.

- Lucas, qu'est-ce qu'il ne va pas?

Il relève la tête surpris, mais la rebaisse aussi tôt, un air ni mécontent ni inquiet sur le visage, il a plutôt l'air épuisé.

- Ri...

- Ne me réponds pas rien, je te vois tout les jours depuis des mois, je te connais mieux que beaucoup, alors, dis moi ce qui ne va pas.

- Est-ce que tu ne me l'avais pas dit parce que tu n'avais pas confiance en moi?

- Quoi, de quoi tu parles?

- Pour ton ami, Jordan.

Un frisson me prend, merde, j'ai oublié et maintenant il croit que c'est parce que je ne lui fait pas confiance...

- Depuis quand... Est-ce que tu le sais?

Il relève la tête vers moi, son regard fermé me fait sentir très clairement l'erreur que j'ai faite en ne le lui disant pas.

- Depuis quand crois-tu que je le sais?

Je soupire en baissant la tête, je ne suis qu'un idiot.

- J'imagine que tu es au courant depuis le premier jour, est-ce que j'ai raison?

- Hum.

Je contourne l'îlot de la cuisine pour venir me tenir devant lui, assis sur la chaise à son opposé de la table. Je lui prends les mains doucement et étonnement, il ne les enleva pas de mon emprise.

Il était triste et déçu, mais je ne sais pas comment inverser la donne, je crois bien que si je commençais par simplement lui dire la vérité, un pas sera déjà fait.

- Je suis désolé que tu aies cru que c'était parce que je ne te faisais pas confiance, ce n'est pas le cas... J'ai juste oublié de te le dire, ça m'est totalement sorti de la tête.

- C'est vrai?

- Oui

Il baissa les yeux, il ne voulait pas me pardonner facilement, il voulait être seul, mais à cause du lien dans son cou entre nous, c'est difficile.

- Je vais aller dormir, ne viens pas.

Il se lève, retirant enfin ses mains des miennes et me contournant calmement.
Enfin, à peine deux pas fait que, dans l'air, les phéromones de Lucas remplit la pièce.

Il est rentré en chaleur.

Je le rattrape avant qu'il ne tombe sur le sol, son dos collé à mon torse avec une telle pression que je pourrais sentir son cœur battre.

- Cypri...

- Laisse-moi t'aider, dès que tes chaleurs finissent, tu pourras rester seul et me bouder tout le temps que tu voudras.

- Pourquoi?...

J'embrasse délicatement, en faisant un pas à la fois en direction de la chambre, en direction du nid, son cou, me frottant pratiquement à lui avec mon nez pour le humer en plein dans la glande odoriférante.

- Parce que tu es mon oméga et tant que ce sera le cas, jamais je ne laisserai quoique ce soit te faire souffrir de n'importe quelle manière qui soit.

Je le pose lentement dans le nid en embarquant dans les secondes qui suivent.
Lui embrassant tout les partiels de son visage en même temps que je lui ôte son chandail, pour ensuite y descendre lui embrasser le ventre.

PDV Maxime

Une semaine est passée, mes chaleurs sont proches, les premières avec mon alpha.

- Bon j'y vais, je reviens dans quelques heures donc pas de...

Je pose mes mains sur ses joues, il essaye d'avoir l'air autoritaire.

- Je sais, vas-y, je ne vais nulle part, du moins pas loin sinon.

Il fronce le sourcils pendant que je le traîne jusqu'à la porte pour le faire quitter l'appartement. Je vois son groupe de hyènes l'attendre devant notre porte, je leur souris à tous, avant que les quatre partent par les escaliers.

- On te le ramènera pas trop tard.

- Merci, Inès.

Je rigole en rentrant dans le logement, dirigé instinctivement vers la chambre où je prends place dans le lit, endroit dans lequel je ne prends pas de temps pour trouver sommeil, entouré par l'odeur protectrice de mon alpha.

Avenirs communsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant