VII

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PDV Maxime

Je rentre dans l'appart, toujours le cœur battant du courage que j'ai osé donner pour faire prendre les médicaments à Jordan.

Le plus grand me prend dans ses bras, voyant que mes jambes me lâcheront bientôt.

- Hey amour, tout va bien, c'est fini, tout est fini.

Il me flatte les cheveux comme si j'étais un enfant qui pleure à cause d'un cauchemar.
Je reprends peu à peu mon souffle avant de me poser sur le lit qu'il m'a donner il y a deux semaines.

- Tu sais pourquoi il était comme ça? Est-ce qu'il était en manque ou...?

- Dans un sens oui et non...

Je me frotte le visage avec mes mains, réalisant vraiment ce qui c'est passé.

- Ça arrive des fois, quand une personne passe trop de temps à retenir ces phéromones, ça peu arriver à n'importe qui, autant alpha que oméga.

Sidjil me regarde avec des yeux qui me montre clairement qu'il ne comprenait pas.

- c'est un alpha, il n'a qu'à les laisser sortir, à moins qu'elles soient justement trop puissantes pour son entourage.

Je relève la tête d'un coup, le cœur qui recommence à battre durement, je le fais s'asseoir tout en mettant debout, à sa place et lui à la mienne.

- Promet moi de ne pas dire ce que je vais de dire, si jamais tu le dis, à n'importe qui, je ne pourrai plus jamais te faire confiance, plus jamais.

Il me fixe un moment, puis sa tête fait un moment de balancier, m'affirment qu'il acceptait ma condition.

- Voilà le hic, Joy n'est pas un alpha, c'est un oméga...

PDV Jordan

Le métis est encore devant moi, moi, je suis encore là où mon meilleur ami m'a laissé. Personne ne bouge, aucun de nous deux ne parle non plus.

- Aller rentre, je veux retourner me coucher. Râla le mâle devant moi.

Je roule des yeux, ce n'est pas parce que je ne veux pas, c'est surtout que je le peux pas. Max m'a donné quoi? Un calment pour cheval? Pour ours?

Le foncé se rapproche faisant la gueule comme j'ai l'habitude de le voir. Ce gars là passe tout son temps à chiquer de la guenille, ça m'agace fortement.

Il me transporte en sac à patate, jusqu'à l'unique lit de tout l'adresse. Puis ferme la porte.

Dans cette pièce où je suis sûr, on me laissera tranquille, je verse des larmes de regret. Je ne suis qu'une pourriture, j'ai fais pleurer mes amis, ma seule famille désormais.

Tout en prenant mes dernière forces je laisse mon côté oméga prendre le dessus, le laissant faire un nid avec tout ce qu'il trouve à proximité, je ne faisais que regarder sans jamais l'arrêter, je suis bien trop triste pour ça.
Mon oméga finit quand il fut deux heures du matin, au travers de ses yeux je le vois aller chercher le mâte, ce dernier se réveille difficilement.

Son regard change du tout au tout quand mon corps lui fait comprendre par l'odeur qu'il avait peur, il me fixait comme si j'étais un trésor, quelqu'un de beau, quelqu'un d'attirant...

Il se leva pour suivre mon corps qui le tire doucement, j'ouvre la porte et lui montre tristement le nid mal fait.

- Il est magnifique, oméga, tu es doué.

Mon cœur s'accéléra à ces paroles que j'ai toujours voulu entendre de la bouche de quelqu'un... Mais que je sais que personne ne le fera, après tout, je ne suis pas vraiment un oméga... Les gens n'aime justement pas comment je suis.

Il monte dans le lit doucement pour ne rien défaire, il remonte son visage jusqu'à moi, un sourire magnifique, qu'il ne me montrera plus jamais après aujourd'hui.

- Tu viens oméga, je veillerais sur toi cette nuit, alors laisse toi aller.

- Vraiment?

- Oui, tout ira bien, je ne te ferais jamais rien sans que tu ne le veuilles d'abord, c'est une promesse.

- Je suis Jordan.

Dis-je en grimpant sur le lit pour me coller à lui, son corps tout chaud en laissant aller mes odeur, sans sentiments principaux, j'ai l'impression de revivre, c'est agréable.

- Moi Théo, dort bien, mon oméga.

Il me caresse doucement les cheveux durant le faible temps que je m'endors respirant gaiement la merveilleuse senteur de charbon qui émane de lui.

PDV Maxime

J'immerge de mon sommeil dans un soulagement immense.
Je sens les phéromones de Joy, il est bien, pourtant de ce qu'il dit, c'est qu'il est triste d'avoir fait du mal à nos amis et il est déçu que l'alpha avec lui, le seul capable de l'affronter, ne veut pas de lui.

Je me lève un chandail uniquement sur le corps pour aller dans la chambre du roux. Moi aussi je suis triste d'être seul, je souffre même, tout comme notre ami Maxime où même l'heureux élu de Cyprien, je me suis fais marquer, le roux voulait s'assurer qu'il ne serait pas trop loin le jour où il voulait le faire...

Pourtant, depuis hier il n'arrête pas de partir et j'ai mal de ça. Je le fixe des minutes, durant lesquelles il ne m'a jamais remarqué... J'allais partir quand il m'interpella.

- Hey, oméga, demain, c'est la date que je t'ai choisi.

Ses iris dans les miennes, je déglutis, j'acquiesce sachant que je n'ai pas le choix, il se lève pour marcher jusqu'à moi.

- Je ne veux pas que tu meurs.

Je baisse les orbites sur le sol, je n'y crois pas un mot, il dit juste ce que je veux entendre.

- Allez vient te coucher ici, exceptionnellement je te l'autorise en temps que dernière nuit humain.

Je me laisse traîner jusqu'à matelas pour m'y coucher, cependant, il ne vient pas, il reste à son bureau.

- Je vois, c'est comme ça que tu crois que je me sentirai bien?

Je quitte la chambre le cœur lourd de chagrin, moi qui croyait que sous sa carapace de chef, il était gentil, je me trompais visiblement.

***

Je suis devant une assembler de gens, mon alpha y fait partit, me regardant de loin, très loin, il ne me viendra pas en aide, je n'ai pas à compter sur lui.

Un homme vient m'apporter un bout de tissu que je dois mettre dans ma bouche, je n'ai pas l'énergie pour... Je n'ai même plus le goût à la vie.
J'ai appris que ce médicament pouvait tuer si la personne est trop faible pour supporter la douleur, habituellement pour les bêta et les alpha c'est un jeu d'enfant, mais pour les oméga ça peut prendre des heures pour avoir le résultat... C'est la raison pourquoi il y a encore moins d'oméga chez les hyènes que dans la vie d'avant.

L'homme me met le tissu dans la bouche.

Je veux juste crever et mettre ça sur le coup de ma faiblesse face à la douleur, pour que personne ne m'en veuille. Pour qu'EUX ne m'en veuille pas.

Avenirs communsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant