Avenirs communs

III

PDV Miguel

Je me faisais traîner, je ne résistais pas, tout comme Amix, je ne fais pas le poids... Je le sais...

Mais une résistance de ma part se fait mettre quand je sens les phéromones de douleur complète de mon ami, le plus petit, j'arrête tout simplement de marcher.

Le gars qui me tire s'arrête donc en même temps que moi, mon nez froncé, j'essaie de monter une de mes mains pour me le pincer.

J'opte donc de me mettre en boule pour pouvoir me couper la respiration, ça fait du bien de ne plus sentir d'odeur, même si c'est celle de détresse d'un de mes amis...

On me soulève sans grand mal pour me poser où mes amis se trouvaient, dans ce cercle terrifiant à la vue d'absolument tout le monde.
J'ai peur.

On était tous courbés face au sourire diabolique du rouquin, leur chef... Enfin tous... Jord était plutôt couché sur le sol et le métis qui lui tenait tout le temps tête, assis dessus.

- Voici nos nouvelles chiennes, prenez soin d'elles, je ne veux pas qu'elles s'enfuient, la première personne qui laisse ça arriver, sera punie à mort.

Les yeux nucléaires remplis de folie du plus au gradé des hyènes, passèrent sur chacun d'entre nous.
Il rit méchamment, ce qui me fait ressentir une centaine de frissons partout.

- Servez-Vous.

Il part, entraînant dans ses gestes, le corps de l'oméga un brin plus grand que lui.

Le gars d'à peu près mon âge pose une main rapidement sur moi, me rapprochant de son corps puis me tirant plus loin.

Je jette un coup d'œil sur la scène qui se déroule derrière moi, je n'y vois rien, du moins rien de plus qu'un grand et gros troupeau de gens.

PDV Cyprien

Les gens ne semblent pas particulièrement sauter sur moi, comparativement aux deux bêta et les oméga, faisant outre notre capitaine.

Ce dernier frappe tout le monde, enfin tout ceux qu'il arrive à attraper dans ses griffes démoniaques.

Je me rapproche d'un oméga avec les yeux pas si vert que les autres, il ne cherchait pas principalement à posséder quoique ce soit.

- De vrai tarés.

Je le sens se retourner vers moi, dégageant une faible odeur de stress.

- Si... Si tu veux tu peux venir avec moi.

Surpris d'une telle demande de la par d'une hyène, je me retourne donc en sa direction, bras croisés sur mon torse.

- d'accord, autant ne pas tomber sur quelqu'un de plus chelou.

Je le suis donc en fixant un dernière fois le massacre qu'à causer la perte de contrôle du détenteur des yeux bleus.

En roulant des yeux je souhaite juste que mes amis oméga ne tomberont pas sur des déchets d'alpha comme ils ont tant rencontrés.

Trois étages plus haut, il m'ouvre une porte d'appartement.

- Bienvenue... Chez toi...

Il gardait la tête baissée, ne me laissant voir que le haut du crâne.

- Tu es toujours ainsi? Timide? Tu vas avoir du mal à être une hyène, si tu veux mon avis.

- Je ne suis pas toujours comme ça... Mais toi... Tu me fais être...

Je ne le regarde pas, faisant le tour d'un coup d'oeil du petit logement de l'oméga qui sent désormais la gêne.

- Je m'appelle Cyprien, histoire que l'on soit sur de bonnes bases pour une habitation qui n'a encore pas de date de fin.

- Lucas, mais mes amis m'appelle Squeezie, tu peux le faire aussi, si... Si tu le souhaites.

Un ange passa, je ne voulais pas le brusquer, déjà qu'habiter avec un alpha est un changement plus que radical, si en plus je venais à le faire stresser, je serais sur une pente beaucoup trop glissante...

- Je peux visiter?

- O... Oui, bien sûr, c'est chez toi.

Je fais donc quelques pas pour voir la chambre, un nid sur le lit, fait avec des couvertures et quelques vêtements que je soupçonne d'être à lui. De cette pièce émane un vrai senteur de bien être, une odeur servant à justement se sentir chez soi, pour n'importe qui.

- C'est douillet chez toi... Nous, tu es doué.

Il se met à sourire et rougir, ses phéromones se mettent à devenir bien plus apaisées et heureuses, ce qui me rassure, je ne me débrouille pas si mal, j'en suis content.

PDV Maxime

Les tremblements ne cessent pas de me faire presque flancher quand je marche pour tenter de suivre mon nouveau compagnon.

Il m'ouvre une porte juste vis à vis des escaliers, plus besoin de courir!

- On m'avait prévenu que j'aurais un oméga quand vous reviendrez, alors j'ai déjà préparé tes choses, tu es dans la pièce juste derrière la salle de bain, là-bas.

Me délaissant totalement pour se rendre dans une sorte de petite cuisine, je le quitte donc pour faire ce qu'il me dit...

Il savait qu'il aurait un oméga, en gros, je ne vaux rien du tout pour lui... N'importe qui aurait pu faire l'affaire, je suis juste une personne qui n'était pas là au bon moment...

Dans la pièce, il y avait un matelas sur le sol, des couvertures et quelques vêtements étaient installés dessus, deux oreillers et des petits meubles, aucune armoire, rien de bien grand.

- Je pensais que ce serait plus facile avec des choses pas grandes, lors de tes chaleurs.

- Mes... Mes chaleurs... D'accord...

J'allais me mettre à pleurer, dans ma tête seuls les mots qu'il avait prononcés plus tôt tournaient à l'infini, ça aurait pu être n'importe qui...

Des bras puissants m'enveloppent, son nez se pose dans mon cou, j'ai juste le goût de partir en courant et retrouver Joy, le prendre dans mes bras et lui raconter ma tristesse. Mais je suis piégé ici, dans la si bonne odeur de mon alpha à moi... Bon Dieu qu'il sent bon...

- Pourquoi es-tu triste?

- Tu... Tu ne veux pas de moi?

Il me retourne pour que je puisse le regarder dans les yeux, les plus beaux du monde. Il est tellement beau...

- Bien-sûr que je veux de toi, sinon j'aurais choisi un autre, d'où te viens d'aussi tristes idées?

- Mais... Tu as dit...

- Que je t'ai choisi dans tout les choix que l'on m'a proposé, oui, c'est bien ce que j'ai dit, alors tu vois bien que je te voulais.

Un énorme coup sonne dans le mur, mon alpha se met alors à grogner et me laisse seul dans la pièce.

- Je reviens, oméga et après, tu me diras ton nom.

J'acquiesce tout en me détendant rassuré du fait qu'il n'a jamais voulu mon mal.