19 - Emma

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   Après "l'incident" et la résolution de la soirée, Tristan me propose de venir chez lui – et j'accepte. C'est sûrement une mauvaise idée, mais bon, au point où j'en suis...
   Quand il prend ma main, je sens mon bas-ventre complètement se contracter et c'est comme s'il fondait. Calme-toi Emma, il te tient juste la main !
   
Le trajet jusqu'à chez lui est très court mais nous laisse le temps de faire redescendre l'agitation de la fête. Tristan envoie un message à Max pour le prévenir qu'il a quitté la fête avec moi puis coupe son téléphone.

****

   Une fois arrivés chez lui, Tristan me demande où je veux me poser.
- Peu m'importe, je réponds.
   Alors il reprend ma main et m'entraîne vers sa chambre. Je m'installe sur le sol (aka l'endroit le plus confortable du monde) et lui s'assoit en tailleur sur son lit, en face de moi.
   J'ouvre la bouche pour dire quelque chose et meubler le silence, mais il a la même idée que moi et nous nous retrouvons à parler en même temps.
- Non, vas-y toi, dis-je dis. Je voulais rien dire d'intéressant.
- Emma, tout ce qui sort de ta bouche est intéressant, m'assure-t-il d'une voix trop mignonne.
   Pourquoi juste ça me fait autant d'effet ?? Raaahhhh, il faut se maîtriser Emma !!!
La soirée était... intéressante, reprend-il.
- Oui, sauf quand tu as cassé la gueule de ce mec.
- Ah, oui, ce propos... J'ai comme qui dirait dérapé.
   Je le regarde avec un air dubitatif.
- Et si tu continues à me regarder comme ça, ce sera pas le seul dérapage de la soirée, grogne-t-il.
   HEIN ?! Mais ma parole, il est devenu si gnangnan ! Quoique, à en croire mon estomac qui fait des bonds, ce n'est pas pour me déplaire. Il faut croire que les phrases comme ça sont un turn on pour moi...
- Pardon, je dis tout ce que je pense ce soir, s'excuse-t-il.
   Je grimpe sur le lit, lui chuchote dans l'oreille quelque chose comme "c'est pas grave" et j'écrase mes lèvres sur les siennes. Au début, il est surpris mais très vite, il me rend mon baiser et sa langue se fraie un chemin jusqu'à la mienne. J'accroche mes mains dans les cheveux et tire sa tête en arrière pour me placer au-dessus de lui mais il me renverse et je tombe sur le dos.
   Il abandonne ma bouche et sa main glisse le long de mes hanches et je soupire quand elle s'arrête à la lisière de mon pantalon pour jouer avec le bouton - et avec mes nerfs aussi, en passant. Lentement, il ouvre un bouton, dépose un baiser là où il vient d'ouvrir, puis un autre bouton, un autre baiser. Il ouvre les deux restants et fait glisser sa langue jusqu'à ma culotte.
   Je n'en peux plus. Je soulève les hanches pour me débarrasser de mon pantalon et Tristan rigole de mon empressement.
- Doucement, il faut faire durer le plaisir, rigole-t-il.
   Pour toute réponse, j'attrape sa tête pour l'embrasser à nouveau. Quand je tente de bouger contre lui, je remarque - seulement maintenant - son érection et je me fige d'un coup. C'est pas que ça me fait peur, mais quand même... En fait, je m'en veux d'être concentrée sur mon propre plaisir sans penser que lui aussi pourrait vouloir que je lui en procure. Enfin bon, après ma dernière relation, peut-être que ça me ferait du bien d'être égoïste.
   Quand sa langue atteint enfin l'endroit où je voulais qu'elle soit depuis le début, j'arrête de penser et je m'abandonne complètement à ses caresses.

****

   Quand je me réveille le lendemain, je me sens bien. Je suis trop contente, même. J'ai embrassé Tristan Dixon !!! Et il ne m'a pas repoussée cette fois. Je le secoue doucement pour le réveiller parce que je dois rentrer chez moi et je ne veux pas partir sans le lui dire. Je n'ai même pas prévenu mes parents que je ne dormais pas chez moi, je vais avoir des problèmes... Heureusement que cette fois, mon père était à la maison pour s'occuper de ma mère.
   En grognant, Tristan ouvre difficilement les yeux. Finalement, il en referme un, et me regarde à travers son œil gauche à moitié ouvert.
- T'abuses, je chuchote. J'ai même pas mis la lumière.
   Il me répond par un autre grognement. Monsieur n'est pas du matin.
- Je dois y aller, Tristan.
- Pourquoi ? grommelle-t-il.
- Parce qu'on est demain. Enfin, aujourd'hui. Enfin, le lendemain de la soirée. Et je dois rentrer chez moi, parce que j'ai plus de batterie pour prévenir mes parents et ils vont me tuer.
   OK, peut-être que je ne suis pas du matin non plus parce que ma capacité à former des phrases correctes... Et bien... Elle a disparu.
   Je rassemble mes affaires éparpillées un peu partout dans la chambre de Tristan pendant qu'il galère encore à ouvrir les yeux.
- Je veux encore dormir, putain, dit-il. Avec toi de préférence parce que ça fait longtemps que j'ai pas aussi bien dormi.
- Moi aussi je serais bien restée, je rétorque, mais je dois y aller. Tu vas survivre sans moi, t'inquiètes pas. En plus, on se voit demain au lycée.
   Tristan sort de son lit en emportant sa couette avec lui pour venir déposer un bisou sur mon front. Je fonds, il est trop mignon. Pourquoi il n'est pas tout le temps comme ça ??
A demain, mon Emma, me chuchote-t-il. 

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 06 ⏰

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