Chapitre 13

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J'avais décidé de profiter de quelques jours avec Ezra. Même si je savais que lorsque viendrait ce moment fatidique, nous souffrirons énormément. Mais je voulais m'autoriser à vivre une dernière histoire avant de mourir. Ezra était d'accord avec cela, mais je pense qu'au fond il espérait toujours m'en empêcher...

Nous profitâmes de mes derniers jours ensemble, nous mangeâmes ensemble, nous passâmes des heures à lire, à parler, à profiter de l'un l'autre. Je profitais de sa voix, de sa chaleur, de ses yeux...

Je me sentais vraiment bien avec lui .

Mais quand venait le moment d'être seule, ma douleur revenait. Et Ezra n'y pouvait rien.


« Nyx !Regarde ce que j'ai retrouvé ! Je savais bien qu'elles étaient quelques part. »

Je levais les yeux de mon livre. J'étais installée confortablement sur un canapé dans la bibliothèque.

Ezra se tenait devant moi, il tenait un gros carton poussiéreux.

Je posai mon livre et me levai.

« Qu'est-ce que c'est ? Demandai je intriguée.

-Haha, surprise ! J'espère que ça va te faire plaisir. »

Il posa le carton sur le sol et je me penchai pour regarder dedans.

Des tubes de peintures, des crayons, des boîtes d'aquarelles, des carnets, des feuilles, des toiles, des pinceaux.

« Ça traînait dans le grenier, j'ai pensé que tu aimerais bien en profiter.

-Merci. »

J'attrapai une toile blanche et l'observai.

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas peint ou dessiné.

J'aimerais faire une dernière peinture avant de partir.

« Ezra !J'ai une idée !

-Oh ! Laquelle ?

-Viens ! »

Nous nous dirigeâmes vers les fauteuils et les canapés.

« Assieds toi là. » Dis-je.

Il s'assit sur le fauteuil.

Je m'assis sur celui d'en face. Je plaçai la toile devant moi et attrapai un crayon, un pinceau et des tubes de peinture.

« Ne bouge pas. »

Il resta assis à me regarder tandis que son visage prenait forme sur ma toile. J'esquissais d'abord la forme de son visage, puis ses cheveux en bataille, ses magnifiques yeux, ses lèvres...

Quand cela me paru satisfaisant je commençais à remplir son visage avec de la peinture. Je fis apparaître le noir de ses cheveux, la pâleur de sa peau, le vert de ses yeux, le rose pâle de ses lèvres. Une fois fini, je mis les ombres et les lumières. J'ajoutais des éclats à ses yeux. Il avait l'air si heureux...

Je pris des couleurs vives et peignais le fond avec un mélange de vagues multicolores. J'ajoutais des papillons colorés autour de son visage, dans ses cheveux.

Le résultat était magnifique. Son beau visage au milieu d'une envolée de papillons et de couleurs...

Nous avions passé la journée dans la bibliothèque, moi à peindre, lui à m'observer.

Je lui tendis ma toile finie.

La stupeur se lu sur son visage, puis il sourit. Un sourire sincère, émerveillé.

Toutes les plus belles nuances du noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant