𝚇𝚇𝙸𝙸𝙸. 𝚄𝙽 𝙲𝙰𝙵É 𝚂𝚃𝚈𝙻𝙴 𝙻𝙾𝙽𝙳𝙾𝙽𝙸𝙴𝙽.

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Betty

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Betty

Deux jours plus tard, j'ai envie de rendre visite à ce monsieur qui n'a pas quitté mes pensées depuis ce soir-là. Lui et son petit chien m'ont beaucoup touchée. J'arrive devant l'épicerie où ils sont "logés", le sourire du vieillard envahit son visage amaigri et marqué par le malheur de la vie. Je m'abaisse vers eux et je viens gratouiller le ventre du chien, qui se laisse faire avec plaisir.

- Comment vous allez ce matin ? Pas trop froid ? Je le fixe, inquiète.

Il fait assez froid en ce moment sur Houston, il est bien couvert par plusieurs plaids, et une couverture de survie mais il a quand même de l'âge.

- Vous n'avez pas besoin d'une couverture supplémentaire ? Aucun centre ne peut vous accueillir ?

- Non, j'ai déjà fait le tour ils n'ont plus de places mademoiselle Betty.. J'ai assez de couverture, je vous remercie.

- Alors je vais vous emmener boire un café, venez.

Je me relève, lui aussi laissant son « coin habitat » comme il est, le café se trouve juste en face il décide de porter son petit chien pour l'amener avec nous, il me lèche la main quand je le caresse dans les bras de son propriétaire. On entre dans le café, où les chiens sont acceptés. Gaby m'envoie un message « tout va bien ? Le SDF ne te torture pas ? » Quel tact. Il est vrai que je ne suis pas du genre à me rapprocher des inconnus, mais j'ai aussi un très bon flair. Je ne me sens pas menacé avec lui, j'ai envie d'être là pour lui du peu que je serai dans le coin. « Je te remercie je ne suis pas encore morte. », posant mon téléphone.

- Je ne vous ai pas demandé votre nom ? Je retire ma veste la posant sur le dossier de ma chaise.

- Je m'appelle Elvis. Et mon chien s'appelle Barny, sourit-il.

Son sourire montre l'absence de ses dents.

- J'adore Elvis et Barny ça fait un bon duo, je souris.

La serveuse vient à nous, je lui demande un latte bien chaud sauce caramel, Elvis demande un café avec une goutte de whisky.

- Alors ma petite Betty, tu es sur Houston pour quelle raison ? Me demande-t-il en câlinant le buste de son chien qui reste très sage.

- Je suis avec deux amis, on est en plein road-trip. Et on a fait une halte ici sur Houston. On repart dans trois jours.

- Un road-trip, vous êtes si jeunes vous avez tellement raison de profiter de la vie !

Est-ce que je profite vraiment ? Ce road-trip est plutôt tumultueux, mais je n'ai jamais autant profiter de chaque instant. Je ne me suis jamais senti aussi... vivante.. Et forte. Comme si j'avais trouvé quelque chose en moi pour me propulser, pour m'aider à faire ce deuil qui n'est pas encore fait, j'ai l'espoir qui sera moins lourd à supporter au fil du temps.

- Oui enfin moi je ne suis pas du genre à sortir de ma zone de confort, c'est une idée de mon frère.

- Et tu regrettes ?

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant