𝚇𝚇𝚇𝚅𝙸𝙸. 𝚃𝚄 𝙴𝚂 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝙼𝙴 𝚂𝙾𝙴𝚄𝚁.

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Orlane - 25 juin 2022

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Orlane - 25 juin 2022

La semaine qui vient de s'écouler, je l'ai passé dans les draps d'Eddy, et entre deux pipes. J'ai besoin d'oublier, comme une soif de combler un vide que je ressens depuis des semaines. Je n'en parle à personne de ce qui se passe, j'ai mal dans le corps, dans l'âme mais je ne peux pas parler. Je ne peux rien dire, car en parler rendrait l'acte encore plus réel. Je ne veux pas de cette réalité. Eddy m'empêche de me foutre en l'air ainsi que nos parties de baise.

- Tu as la peau douce, dit-il en déposant des baisers le long de ma colonne.

Je n'ai pas envie de quitter ce lit, je voudrais disparaître dedans pour ne plus être vue. Cependant, la vie nous rattrape et je dois aller voir ma sœur aujourd'hui, ça fait des jours que je l'évite un maximum, elle a compris le manège.

- Je dois aller voir Betty, je réponds en tirant le drap avec moi.

Je m'enferme dans la salle de bain, mon corps nu me rappelle à quel point j'ai envie de le maltraiter. Je suis froide avec Eddy, car je ne veux pas qui sache à quel point je l'aime. On devait habiter ensemble, mais cette nuit a tout changé dans ma vie, ça a ravagé mes choix. Il ne doit pas savoir que d'être dans ses bras me ramène à la vie, me donne une raison de survivre. Il ne doit pas savoir ça.

Je te fais un toast aux oeufs ?

- Oui, merci, je réponds derrière la porte.

Cette fichue porte est fermée à double tours, comme mon cœur, ce que j'apprécie chez Eddy c'est qu'il ne force pas la serrure, il me laisse prendre le temps. Il sait que je cache un secret, je peux le sentir, ce que j'apprécie c'est qu'il ne me demande rien, ne me pose pas de questions. Quand je vous dis, qu'il mérite mieux qu'une nana bousillée et rebelle sur les bords. Après une bonne douche, quelques soins, et un brin de maquillage ; je sors de la salle de bain pour rejoindre un homme qui me prépare un petit déjeuner, je ne supporterais pas qu'il fasse la même chose pour une autre nana. Mais si je continue à jouer au chat et à la souris, ça pourrait arriver.

- Tu l'aimes bien cuit ?

- Comment ? Il me sort de mes pensées.

- Ton œuf, ma belle.

Je me contente de hocher la tête, croquant un morceau de pain tout en le contemplant. Il est torse nu ce qui me laisse une vision de son dos, avec quelques traces de griffures ; oups, je suis sauvage. Betty me harcèle depuis hier soir, s'assurant que je lui poserais pas de lapins cette fois "Je viens dans une bonne heure, je t'aime." je ne peux pas l'éviter à chaque fois, elle me manque.

- Pourquoi tu ne veux pas voir ta soeur ?

- Parce qu'elle saurait tout de suite que quelque chose ne va pas. Et je n'ai pas envie qu'elle le sache.

- Alors tu mets ton meilleur masque ? Il sourit en posant mon toast devant mes yeux.

- Tu as tout compris, Sherlock.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant