L'OSAS, partie 2

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Mon nouveau chez moi ... Oh ! Mais qu'est-ce-que je raconte ? Opachi m'a trop influencé...

-Voilà c'est ici !

Ils entrèrent tous les deux dans le café. Il était entièrement vide, mais le patron les accueillit chaleureusement.

-Bienvenue les jeunes ! Qu'est-ce-que je peux faire pour vous ?

-On prendra deux cappuccinos, et on voudrait se mettre à la table près de l'ascenseur, répondit Opachi.
Le chef les regarda, suspect.
-Vous voulez de la chantilly en plus ? demanda-t-il.

-Et des bonbons, tant que vous y êtes ! répliqua l'être bleu.
-Pour ce jeune homme aussi ? questionna le boss en pointant Marco du doigt.

Alors que Marco s'apprêtait à répondre, Opachi lui coupa la parole.
-Pour lui vous rajouterez des vermicelles.

Le chef les regarda longuement, avant d'acquiescer.
-Très bien. Allez-y.

Marco interrogea Opachi du regard.
Il répondit :
-C'est le code. Les nouveaux comme toi, on leur rajoute les vermicelles ... me demande pas pourquoi, c'est comme ça.
-C'est vraiment chelou votre truc, fit-il.

Opachi haussa les épaules.
-Bref, on va à l'ascenseur comme on a dit.
-On a vraiment boire ce cappuccino ? demanda Marco.
-Regarde, répondit l'autre en souriant.

Opachi sortit une clé qui contenait un badge de sa de sa poche, plaça le badge en question sur le bouton pour appeler l'ascenseur, et attendit.

Au bout de quelques secondes, une voix sortit de l'interrupteur.
-Nom, prénom, âge, grade.
-Colzani Opachi, 12 ans, grade Z.
-Nom, prénom, âge, de votre recruté.
-Corballant Marco, 13 ans.
-Passage autorisé.
-Merci l'ami !

L'ascenseur s'ouvrit.
-On va à quel étage ? demanda Marco.
-Le -3.

Marco scruta du regard les différents boutons, il y avait bien un -2, certes, mais ...
-Mais il n'y a pas de bouton -3 ! s'exclama-t-il.
-À ton avis, pourquoi on a un badge et une clé ? Parce que le badge sert à ouvrir l'ascenseur, et la clé à l'utiliser.
-Excuse-moi, mais je suis nouveau ici, au cas où tu l'aurais oublier.
-C'est vrai, désolé !

Opachi inséra sa clé dans une serrure que Marco n'avait pourtant pas remarqué.

- La serrure et quasi-invisible, on prend parfois du temps à savoir où elle se trouve -chaque semaine elle change de place.
-Comment vous faites pour la changer de place ?
-Aucune idée, je n'ai qu'un grade Z alors les informations importantes, c'est pas à moi qu'on les confie.
-Tu peux m'expliquer l'histoire des grades ?
-Quand tu finis ta formation, tu es gradé Z. Après si tu fais du bon travail en mission, tu reçois le grade de Z* [Se dit Z prime], après tu as Y, Y*, X, et XX. Pour te dire, un agent normal atteint environ Y* à la fin de sa carrière. C'est pas facile d'augmenter de niveau. En plus, si tu fais une grave erreur, tu peux redescendre. Être gradé X, tu commences à devenir grave important et tout, t'es un vétéran, tu es expérimenté, bref la totale. Et XX, je crois que il y en a que trois ou quatre dans toute l'OSAS ... devenir un XX c'est le rêve de tout agent qui se respecte ! Tu resteras à jamais graver dans l'histoire de l'OSAS, si jamais tu obtiens un jour ce grade, crois moi ...

À ce moment-là, l'ascenseur se mit à descendre.
Il y eut un long moment de silence entre les deux garçons, qui se rompit quand l'ascenseur s'arrêta net -ce qui fit d'ailleurs sursauter Marco.

-Désolé pour l'atterrissage un peu brut, fit Opachi en souriant.

Marco sortit de l'ascenseur et regarda autour de lui. Il n'avait pas les mots pour décrire ce qu'il voyait, mais ce qui le marqua en premier fut la grandeur de la base. Marco imaginait un endroit plutôt petit, mais Marco sentit que ce qu'il voyait actuellement n'était qu'un fragment de la véritable taille de l'OSAS.

-Je te fais visiter ? lui proposa Opachi.
Marco hocha la tête, et le suivit d'un bon pas.

-Le gros bâtiment juste devant toi, c'est le dortoir des Agents. Nous sommes environ 450 enfants de 9 à 17 ans, 250 de 18 à 40 ans, et 100 de 41 à 60 ans. Il y a plus de jeunes car, souvent, quand tu atteints la majorité, tu veux faire ta vie quelque part, étudier, te marier, fonder une famille ... une fois que tu t'engages, tu as l'obligation de rester jusqu'à tes 18 ans, et après tu choisis de rester ou de partir. Cependant, même quand tu pars, tu auras le droit de revenir de temps en temps. Les dortoirs, tu les partages avec une personne, sachant que le premier étage est pour les filles de 9 à 17 ans, et le deuxième pour les garçons de 9 à 17 ans également - on te met dans la chambre de quelqu'un qui a environ le même âge que toi, quand même, t'inquiète pas ! Le troisième étage est pour les seniors femmes, le quatrième pour les seniors hommes, les cinquièmes et sixièmes pour les pépés, et le septième pour ceux qui gèrent l'OSAS - les gens hyper importants quoi. À gauche, il y a ce qu'on appelle « Le comptoir des missions », quand tu te sens d'attaque, que tu veux de l'action, ou augmenter en grade, tu vas demander une mission à Papy Dérangé, c'est un des boss de l'OSAS. Ne te fie ni à son nom, ni à son allure, il est hyper fort.

-Pourquoi on l'appelle Papy Dérangé ? demanda Marco. Je veux dire ... ce sont les agents qui le nomment comme ça ou c'est lui qui veut ?

-Je crois que ce sont les pensionnaires qui ont commencé, mais ça ne l'a pas gêner je crois ... Les missions sont classées par ordre de grade, pour une mission classée Z, tu dois être minimum de rang Z, une mission Z*, minimum rang Z*, etc ... À ta droite, tu as le bâtiment des sports, tu peux t'inscrire dans n'importe quelle discipline ! Il y a de tout, vraiment. Si tu veux faire de la pétanque ou de l'Aquaponey, fonce !

-Cool ... murmura Marco.

-Derrière les dortoirs, il y a les terrains de sport qui servent pour les exercices quotidiens des pensionnaires pour rester en forme -les exercices sont forcés. Tu y passeras certainement pour ta formation des cinquante jours.

-D'ailleurs, elle se passe où, ta formation ?

-Ça peut être partout, répondit Opachi. Mais tu restes généralement à l'intérieur de l'OSAS, tu ne sortiras sans doute pas. On a tout ce dont on a besoin ici.

-Et c'est quand je commence ?

-Pour commencer, tu vas d'abord rencontrer la cheffe du bahut, la meilleure Agent Secrète qui n'ait jamais existé en ce monde ! J'ai nommée, Edna Moussaillon !

-Euuh ... fit Marco, maintenant ?

-Oui !! s'exclama Opachi

-Et euh... Elle est comment Edna Saucisson..? demanda le jeune garçon avec un peu d'appréhension.

- MOUSSAILLON ! Tu n'as pas intérêt à te planter devant elle ... Bref, oui, hum, eh bien, dans mes souvenirs elle a les cheveux courts, des lunettes... Elle est très petite, et-

-Plus que toi ?! intervient Marco sans laisser Opachi finir sa phrase

-Nan !! Abuse pas non plus !

Il reprit :

-Elle est un peu ... autoritaire, disons, mais si tu fais bonne figure, elle est grave sympa !

-Et toi elle t'aime bien ?

-Eh bien ... disons qu'elle et moi c'est pas l'amour fou ... plaisanta-t-il à moitié.

Cela ne rassura guère Marco, mais en même tant, il n'était si surpris. Du peu qu'il avait vu d'Opachi, celui-ci était du genre à ... agir, puis réfléchir. Il pouvait comprendre que son attitude ne pouvait pas convenir pour la cheffe de l'OSAS.

-Bon, prépare-toi, on va la voir maintenant. Elle sait que tu es arrivé, et elle n'aime pas attendre. Et surtout, ne te plante pas devant elle, d'accord ? Edna Mousaillon, la plus grande légende de l'OSAS, autoritaire et strict. Fais en sorte qu'elle ne t'aie pas dans le collimateur - crois-moi, j'en ai bavé à cause d'elle lors de mon premier mois à l'OSAS !

Les aventures de Marco et Opachi {En pause}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant