CHAPITRE 12

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Le lendemain, je me réveille tôt, certainement un peu stressée. Je cours dans ma chambre pour arriver avant Mathilda. Lorsque j’ouvre la porte, une odeur nauséabonde en sort. Le cadavre est toujours là. Mathilda entre 5 minutes après moi. Elle pousse un cri de surprise en arrivant, mais, après que je lui ai expliqué la situation, elle appelle des domestiques pour nettoyer. En quelques minutes, ma chambre est propre, et c’est comme s’il ne s’était rien passé.

Mathilda me regarde avant de soupirer :

« Mademoiselle, il faut vous préparer. Allez prendre une douche, vous avez encore du sang séché sur l’avant-bras. Je vous sors une robe. Il faudra également prévenir votre père vous-même. Je pense que certains domestiques l’ont déjà informé mais c’est vous qui avez été attaquée. Il voudra entendre votre version.

Je me tourne vers elle avant d’entrer dans la salle de bain :

« Mathilda, deux choses : la première, sors ma tenue d’entraînement s’il te plaît. Je vais postuler. Et je sais que mon père va râler mais je n’en ai rien à faire. Deuxièmement, je ne compte pas le croiser ce matin, sinon il va m’enfermer ici.

Elle tente de protester :

« Soyez raisonnable. Il ne va pas râler, il va vous couper les jambes pour que vous ne partiez pas !

Je l’ignore et commence à me doucher. En sortant, j’enfile rapidement ma tenue d’entraînement que Mathilda avait posé sur mon lit et observe mon reflet dans le miroir. Ma combinaison épouse parfaitement mon corps et est tellement légère que je ne la sens pas. Mathilda se place derrière moi et me fait asseoir à ma coiffeuse. Elle me fait une longue tresse pour que je ne soit pas gênée pendant les combats. Je me lève et m’apprête à partir. Je vais devoir passer par la fenêtre pour ne pas me faire repérer. Mathilda m’a laissé de quoi grignoter dans une pochette pour ne pas avoir faim. Je l’attrape et me dirige vers la fenêtre.

Elle m’interromps :

«- Rassurez-moi et dîtes moi que vous n’allez pas sortir par là.

- Je ne dois pas me faire voir. Je n’ai pas vraiment le choix. Bonne journée !

Et je saute. Je me rattrape à la gouttière et descend lentement. Lorsque j’atteins le sol, je cours vers les écuries pour aller chercher Scar. J’entend Mathilda me souhaiter bonne chance depuis ma chambre. Je me retourne et lui adresse un grand sourire. Lorsque j’arrive, ma monture m’attends. Je lui enfile une selle et un filet incrusté d’onyx avant de grimper sur son dos. Sans me retourner, je talonne mon cheval et nous partons le plus vite possible.

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