Chapitre 5

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Amara était dans la salle d'entraînement et s’échauffait en attendant Atlas. Il lui avait dit la veille qu’elle devait savoir se battre tout en se servant de ses pouvoirs. Alors elle avait décidé de venir en avance, se préparant à toutes éventualités, Il avait l’habitude de la surprendre à n'importe quel moment et n'importe quel endroit de la journée. 

Un frisson lui parcourut l’échine, signe qu’elle n’était plus seule, alors bandant ses muscles elle se retourna prête à bondir sur Atlas, et manqua de s’écrouler quand elle découvrit Thémis devant elle qui la regardait bizarrement. 

Thémis, qu’est ce que tu fais là ? Dit-elle méfiante. 

Je dois te parler. Elle était hésitante. D’habitude la déesse était sur d’elle et hautaine, mais là… quelque chose clochait. 

Thémis, que se passe t-il ? Est-il arrivé quelque chose à ma mère ?

Non non, ne t’inquiète pas pour elle, Hécate va bien. Non, si je suis là, c’est que, malgré les apparences, je m’inquiète sincèrement pour toi et Prométhée. Amara sentait qu’elle disait vrai, mais il manquait quelque chose. 

Qu’est ce que tu ne me dis pas Thémis. La déesse regarda le sol, puis inspirant à fond elle se lança. 

Mes filles t’on maudit bien avant ta naissance. Leur prédiction disait que tu détruirais le monde si tu n'apprenais pas à l’aimer. J’ai trouvé une solution alternative, que je pensais juste. Je me suis dis que si tu mourais chaque fois que tu étais sur le point de perdre pied, tu renaîtrais avec de nouveaux sentiments, et que tu finirais par aimer les gens qui t’entour. Mais, j’ai été dupé. On m’a fait croire que lors de ta première vie, tu avais tué pour le plaisir, comme l’avait prédit la malédiction. Amara fut surprise de ce revirement. 

Qu'essaies-tu de me dire ? Que durant tous ces siècles, je suis morte pour rien ? Thémis s’écroula, le corps secoué de sanglots. 

Je suis un monstre! J’étais censée te protéger, veiller sur toi et au lieu de ça, je t’ai offert une éternité de douleur et de souffrance. Elle se précipita auprès de la déesse, bouleversée par sa tristesse, et la prit dans ses bras. 

Thémis calme toi. Viens, sortons d’ici. L’aidant à se relever, elle l’emmena dans le petit salon où elle l’assis sur le sofa. Attends-moi ici, je n’en ai pas pour longtemps. S'éloignant de quelques pas, elle appela Atlas, qui apparut à côté d’elle. 

Salut Minette, tu es matinale aujourd’hui. Dit il de bonne humeur. 

Je ne crois pas qu’il y aura entraînement aujourd’hui. Relevant un sourcil, il l’a regardait d’un air interrogateur. Ta mère est là, et elle ne va pas bien du tout. S’il te plaît, reste avec elle le temps que je trouve Prométhée. Il hocha la tête et se dirigea vers le sofa puis lui lança par-dessus son épaule. 

Tu le trouveras dans la cuisine. Elle le remercia et fila. Elle le trouva buvant un café devant les fenêtres, regardant le temps à l'extérieur. Elle se glissa derrière lui, et l’entendit fredonner. Il se retourna et la prit dans ses bras, humant le parfum de ses cheveux. 

Tu n’as pas croisé mon frère ? Il te cherchait. 

Je l’ai croisée, mais j’ai besoin de toi, maintenant. 

L'école buissonnière, je sais ce que je vais te faire. Dit il, lui mordillant l’oreille. 

J’aurais adoré ça mais, Thémis est là, elle est venue me parler. Il faut que tu viennes avec moi. 

La DestructriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant