4. Confrontations

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Le lendemain matin, alors que je somnolais encore dans mon lit, un bruit sourd provenant de l'extérieur de ma chambre me réveille brusquement. Avant même que je puisse comprendre ce qui se passait, la porte virevolte, révélant ma gouvernante Elise, qui semble terriblement agitée.

— Mademoiselle Thalia ! Vite, vous devez descendre immédiatement. J'ai reçu une lettre, il semblerait que vous soyez attendu dans le salon de sa majesté, et ça parait très important, annonça-t-elle paniquée, ses mains tremblantes agitant une lettre froissée.

Je me redressai une pointe d'anxiété s'insinuant dans mon esprit. Une demande si tôt le matin ne présageait rien de bon, surtout après les événements de la veille. Sans plus attendre, je me lève rapidement de mon lit, mes pensées fusionne déjà autour des discussions délicates qui m'attende là-bas. J'enfile rapidement une robe de chambre, suivis d'Elise dans les couloirs sombres de la maison, j'ai le cœur serré à l'idée de confronter ma famille une fois de plus. En descendant les escaliers, une boule très désagréable se forme dans ma gorge. Je sais que je vais passé un moment angoissant. 

Mon père est assis à l'extrémité de la grande table en chêne, le visage grave et les mains serrées autour d'une tasse de thé fumante. À ses côtés, ma mère regarde fixement le sol, visiblement mal à l'aise. Mon frère Isaac se tenait près de la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine, son expression impénétrable. À côté de lui, Scott essayait de cacher son malaise derrière un sourire tendu.

 Il a visiblement dormis ici, il fallait que ce genre d'événement ce passe quand il est la...

Je prend une profonde inspiration pour calmer les battements de mon cœur, sachant que cette réunion serait décisive pour l'avenir de notre famille. On va probablement à nouveau m'embêter pour cette idée de d'union.

— Mais qu'est-ce qui se passe ?, demandai-je d'une voix incertaine, cherchant des réponses dans les regards inquiets de mes proches. Mon père prit la parole, sa voix grave emplissant la pièce. 

— Thalia, nous devons discuter sérieusement de la situation financière de la famille. Les dettes continuent de s'accumuler, et nous devons trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard.

Je hochai lentement la tête, comprenant la gravité de la situation. Cependant, je me préparais à défendre mes convictions une fois de plus.

— Je comprends, mais je refuse d'être utilisée comme une monnaie d'échange dans vos affaires financières. Je ne sacrifierai pas ma vie pour vos dettes, déclarai-je d'une voix ferme, soutenant le regard de mon père.

Mon frère Isaac ouvrit la bouche pour répliquer, mais je lui coupa l'herbe sous le pied. 

— Je suis prête à discuter de solutions alternatives, mais je veux être impliquée dans le processus.

Un silence pesant s'abattit sur la pièce alors que mes paroles résonnaient dans l'air. Je sentis une bouffée de satisfaction m'envahir, sachant que j'avais enfin trouvé le courage dans parler. Je vois mon père serrait les poings, son visage prenant une teinte rougeâtre de colère. 

— Tu oses remettre en question nos décisions ? cracha-t-il, sa voix emplie de fureur. Tu n'as aucune idée de ce que nous avons traversé pour maintenir cette famille à flot !

Je reculai instinctivement, sentant la peur monter en moi devant l'expression menaçante de mon père. Ses paroles étaient comme des lames acérées, me transperçant de culpabilité et d'incertitude.

— Thalia, tu dois comprendre que nous n'avons pas le luxe de tes caprices, poursuivit-il d'une voix glaciale, ses yeux dardant des éclairs. Si tu veux rester dans cette maison, tu suivras nos règles, que cela te plaise ou non.

Les mots de mon père résonnaient dans mes oreilles comme un écho sinistre, me rappelant la dure réalité de ma situation. Je sentis mes genoux trembler sous moi alors que je luttai pour garder ma dignité face à sa menace voilée.

— Je ne céderai pas à vos demandes, père, répondis-je d'une voix tremblante.

Un sourire cruel étira les lèvres de mon père, son regard brûlant de détermination.

 — Très bien, Thalia. Mais sache que les conséquences de tes actions retomberont sur toi et toi seule.

Un frisson d'appréhension parcourut mon corps. Mon père était prêt à aller jusqu'au bout pour imposer sa volonté, peu importe les dommages collatéraux.

Je pris une profonde inspiration, mes mains serrées. Quels que soient les obstacles qui se dressaient sur mon chemin, je resterais déterminée coûte que coûte.

La colère de mon père atteignit son paroxysme, ses traits déformés par la rage alors qu'il pointait un doigt accusateur dans ma direction. 

— C'est trop ! Je ne tolérerai pas ta désobéissance insolente plus longtemps !

Sans plus attendre, il se leva brusquement de sa chaise, faisant vibrer la table de ses poings serrés.

 —Gardes ! hurla-t-il, sa voix résonnant dans la pièce avec une autorité impérieuse.

En un instant, deux gardes apparurent à la porte du salon, leurs expressions sévères témoignant de leur loyauté envers mon père.

 —Que se passe-t-il, monsieur ?, demanda l'un d'eux d'une voix grave.

Mon père désigna un doigt tremblant dans ma direction, ses yeux brûlant d'une fureur incontrôlée.

 —Emmenez-la ! ordonna-t-il d'une voix rauque. Qu'elle apprenne ce que cela signifie de défier l'autorité de son propre père !

Un frisson d'effroi parcourut mon corps. Les gardes s'approchèrent de moi avec une assurance glaciale, leurs mains prêtes à m'emmener de force si nécessaire.

Pourtant, malgré la peur qui menaçait de m'engloutir, je restai debout, ma résolution inébranlable. Je refusais d'être emportée comme une criminelle pour avoir simplement défendu mes droits et ma dignité.

—Je ne bougerai pas, déclarai-je d'une voix ferme, soutenant le regard de mon père avec défi. Je n'obéirai pas à vos ordres injustes. Je suis prête à assumer les conséquences de mes actions.

Les gardes échangèrent un regard incertain, visiblement désarçonnés par ma détermination. Mon père, quant à lui, fulminait de rage, ses mains agitées de spasmes impuissants.

La tension dans la pièce était palpable, suspendue comme un fil tendu, prêt à se rompre à tout moment. Dans l'attente de ce qui allait se passer ensuite, je me préparai mentalement à affronter ce qui m'attendaient.

Mon père semblait palpable, remplissant la pièce d'une énergie électrique chargée de tension. Ses yeux étincelaient de fureur alors qu'il fixait intensément les gardes qui se tenaient devant lui.

— Emmenez-la dans sa chambre ! ordonna-t-il d'une voix féroce, son ton empreint d'une autorité implacable. Et préparez tous ses bagages. Nous avons un mariage à organiser, et je ne tolérerai pas de retard.

Les gardes échangèrent un regard surpris, mais obéirent immédiatement aux ordres de mon père. Attrapant chacun un de mes bras, ils me forcèrent à me lever de ma chaise, leur emprise ferme et intransigeante.

Je résistai faiblement, sentant mon cœur se serrer d'angoisse. Mon père était déterminé à me marier contre mon gré.

Les larmes menaçaient de s'échapper de mes yeux alors que je me laissais entraîner vers ma chambre, impuissante face à la volonté tyrannique de mon propre père. Je sentais une boule d'amertume se former dans ma gorge, étouffant mes paroles et mon esprit.

Arrivée devant ma porte, les gardes me poussèrent brutalement à l'intérieur, ignorant mes protestations silencieuses.

—Préparez-vous pour votre mariage, mademoiselle, déclara l'un d'eux d'une voix cinglante, son regard glacial me transperçant de mépris.

Alors que la porte se refermait derrière moi avec un bruit sourd, je restai là, seule dans ma chambre, le cœur lourd de chagrin et de désespoir. Mon père avait scellé mon destin, m'obligeant à épouser un homme que je n'avais jamais choisi.



L'union ForcéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant