L'union Forcée

11. L'attaque

Il y a une tension dans la pièce, chaque seconde qui passe accentue le malaise. Les bruits extérieurs semblent s'estomper, remplacés par le silence  qui règne à l'intérieur du manoir. Hélios, toujours vigilant, ne me quitte pas des yeux.

— Madame, restez calme, murmure-t-il,  je peux lire l'inquiétude dans son regard. Un fracas retentit dans le couloir. La porte s'ouvre brusquement et un des gardes entre, essoufflé et paniqué.

— Monseigneur, ils ont pénétré le manoir !

Le duc se lève d'un bond, la mâchoire serrée. 

— Doublez la garde ! Ne laissez personne s'approcher de cette pièce.

Je sens l'angoisse monter en moi.

— Que vont-ils faire ? Que veulent-ils ? ma voix tremble un peux, mais j'ai besoins de savoir.

Le duc se tourne vers moi, son regard perçant.

— Ils cherchent à déstabiliser ma position. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne vous toucheront pas.

— Nous devons partir," chuchote Hélios. Rester ici est trop dangereux.

Le duc l'entend et fronce les sourcils. — Vous n'irez nulle part. Vous êtes en sécurité ici.

— Je ne suis pas certaine de cela, monseigneur, dis-je,  de ma voix tremblante. Je préfère suivre Hélios.

Le duc s'approche de moi, son regard se durcissant.  — Vous êtes ma future épouse. Vous obéirez.

Avant que je ne puisse répondre, la porte s'ouvre à nouveau et un autre garde apparaît, cette fois avec une profonde coupure au visage.

— Monseigneur, ils sont trop nombreux ! Nous ne tiendrons pas longtemps.

Le duc serre les poings, clairement furieux.  — Très bien. Hélios, emmenez-la par le passage secret.

Hélios me prend par la main et me guide rapidement hors de la pièce. Nous passons par une petite porte dérobée cachée derrière une tapisserie. Le passage est sombre et étroit, l'air y est froid et humide.

— Restez près de moi, murmure Hélios, sa voix basse et rassurante.

Nous avançons dans le passage, entendant au loin les échos des combats qui se rapprochent. Mon cœur bat à tout rompre, la peur et l'incertitude me submergent.

—  Qu'allons-nous faire, Hélios ? lui demande tentant de garder ma voix stable.

— Nous trouverons un endroit sûr, répond-il. Mais pour l'instant, nous devons sortir du manoir.

Après plusieurs minutes qui semblent durer une éternité, nous atteignons une trappe qui mène à l'extérieur. Hélios l'ouvre avec précaution, jetant un coup d'œil pour s'assurer que la voie est libre.

— Tout va bien, venez.

Nous sortons du passage et nous retrouvons à l'orée d'une forêt dense. L'air frais et l'odeur de la nature sont un contraste frappant avec l'atmosphère oppressante du manoir.

—  Où allons-nous maintenant ? demande-je, épuisée et anxieuse.

— Il y a une cabane dans la forêt où nous pourrons nous cacher et planifier notre prochain mouvement, dit-il en me prenant la main. Je vous protégerai, madame. Je vous le promets.

Nous continuons à avancer prudemment à travers le passage secret, mais soudain, un éclat de lumière éclaire la trappe par laquelle nous étions sortis. Hélios s'arrête brusquement et me fait signe de rester silencieuse. Des bruits de voix et de combats se rapprochent.