Fear - Mort Imminente -Tome 2 -

Chapitre 13

Une lumière colorée émane de mon collier. Lorsque je le touche, j'entends soudainement une voix.

« Le bon choix n'est pas l'option le plus facile, Meggen. Ce que tu as devant toi est l'un des fils du diable. Ne lui laisse jamais le pouvoir sur toi. Pour le vaincre, éveille en toi la puissance du souverain, la lueur offerte par les dieux. Crois en ta force et elle viendra à toi. »

Ma puissance ? Le pouvoir du monarque ? La lumière accordée par les divinités ? Qu'est-ce que... l'un des successeurs du diable ? Une seconde... Ces ombres seraient les mêmes que ceux que j'ai battus l'autre fois ? Enfin battre c'est un grand mot. J'essaye de me remémorer chaque occasion que c'est arrivé, mais le temps presse.

Chaque minute que je perds et une minute de plus de souffrance.

La seule chose dont, je me souviens c'est que je levais le bras... et que je croyais en mes pouvoirs. Je lève mes deux bras et j'aperçois une marque dorée à peine voyante.

– « Le temps presse, laisse-moi t'aider, dis la chose d'une voix mielleuse. »

Je dois croire en mes capacités. Je prends une grande respiration et ferme les yeux. La vie de nombreuse personne repose sur mes épaules.

Mais qui dois-je réellement croire ? Je n'ai aucune idée de pourquoi le doute est si grand en moi.

Pendant un bref instant, il dut avoir une brèche dans mon cerveau, un bref moment où j'ai cru ce misérable être. Même si j'essaye de respirer mon souffle se coupe. Je ressens mes poumons se bloqué et comme si deux mains prenaient mon cœur et le compressait. Je sens dans mon corps me répandre quelque chose de brulant. D'un coup j'ai super chaud et mal au cœur. J'ai l'impression que je vais vomir. Mes yeux veulent se fermer et j'ai l'impression de sentir mon esprit disparaître, mon cerveau semble être compressé à son tour et à ce moment précis que je me rappelle ce que m'a grand-mère m'avait pourtant si bien expliqué.

Ces choses veulent le pouvoir de la faucheuse... celui qui est mien, mais qui n'aurait pas dû l'être. Est-il trop tard pour me sauver et reprendre mes esprits ? Je sens cette chose prendre le dessus sur mon corps.

« Cesse de combattre, je peux les sauver, dit la chose de sa voix mielleuse. »

À cette phrase, même si je sais que cette chose ne va pas les sauver, mon esprit lui cède. Comme si mon esprit se détache de mon corps et que cette autre chose prend le contrôle, les yeux de mon âme se ferment.

Tout est noir et je n'ai pas la force de bougée. Mes yeux semblent toujours clos.

Au loin, j'entends soudainement des cris. J'ouvre directement les yeux et comme si j'étais assise dans une salle de cinéma, pour une personne, je regarde défiler devant mes yeux sur un grand écran des enfants qui pleure et qui court dans la direction opposer de celle ou je suis. Je cesse de regarder cet étrange écran et regarde autour de moi.

Je ne comprends rien.

Je ne sais pas où je suis.

Lorsque je tente de me lever, je réalise que mon corps est bleu livide. Je panique et tente de me souvenir de ce qui s'est passé, mais je ne me souviens de rien.

Ni des évènements passés.

Ni de ce que je fais dans cet endroit.

Ni même de qui je suis.

J'ai l'impression que plus je tente de le savoir moins j'y arrive.

Je commence à paniquer, puis je me dis aussitôt que paniquer ne va pas m'aider. Tout d'un coup deux ombres s'approchent de moi tranquillement. L'une d'entre elles semble être un feu qui brille dans la nuit et l'autre la lumière des étoiles qui illumine la nuit. Malgré qu'elles sont elles aussi semi-opaques, semi-translucides et elle éclaire la place.

Arrivé près de moi, je réalise qu'elle ne semble pas avoir de visage.

– Vraiment, dis la silhouette rouge, qu'est-ce que tu fais là ? Tu vas le laisser prendre le contrôle, quelle ignorance de ta part !

La silhouette dorée parle à son tour.

– Ne sois pas si méchant, en plus je te laisse cohabité avec moi, destruction. Jeune fille, tu dois retourner et reprendre le contrôle de ton être ou ton corps va finir par périr, car nous le quitterons et trouverons un nouvel hôte, mais ça prendra des décennies avec que le nouveau toi prennent forme dans se monde alors cesse tes doutes et remonte à la surface.

Des quoi parlent-ils ?

– Le moment où tu remonteras, tu auras oublié tout ce qui s'est passé ici. Pour cette fois je vais t'aider, mais si jamais tu te retrouves à nouveau ici tu devras te débrouiller par toi-même chère enfant.

L'ombre dorée ne me laisse pas le temps de dire quoi que ce soit ? Elle me donne une pichenette sur le front et une immense lumière illumine la place.

Je me sens grandir et transporter ailleurs, et pendant que je semble perdre conscience, ou peut-être qu'en fait je reprends conscience, j'entends en fond :

« Le jour où nous fusionneras, tu te retrouveras ici, car tu auras accompli ton réel destin, toi l'enfant de la lumière, toi l'enfant élu des étoiles. Tu es la seule qui peut porter ce fardeau, toi fille d'Émane. »

– Émane ? Qui est-ce ?

Mes yeux sont rivés sur le bleu du ciel. Aucun nuage ne s'y trouve. Tranquillement, je reviens à moi alors que je sens une substance gluante collée sur mes bras. Je regarde partout autour de moi et je vois le visage inquiet de Doral.

– Qui est Émane ? demande celui-ci une nouvelle fois.

– Émane ? Aucune idée.

– C'est ce que tu as dit pendant que tu étais couché au sol.

Je tente de hocher les épaules, mais elle semble difficilement bouger à cause de la substance gluante qui m'entoure presque tout le corps.

– Qu'est-ce qui s'est passé, je demande à Doral, pendant que je regarde les réfugiés autour de moi.

Ma bouche est si pâteuse. Soudainement, je sens quelque chose remonté le long de ma gorge. Quelque chose de liquide, mais collant. Je me tourne en vitesse pour cracher aux sols. La même substance qui se trouve par terre me coule le long de la mâchoire. Cette chose vient de me remonter tout le long de la gorge.

On pourrait presque croire qu'il s'agit de goudron...

Je tousse et tousse à nouveau. Je crache encore une fois et c'est encore du liquide noir.

– Meggen !

Après avoir vomi deux autres fois je sens mon corps devenir plus léger comme si je passais d'une roche à une simple feuille de papier.

Qu'est-ce que ce liquide peut bien être ? Lorsque je cherche dans ma tête pour me rappeler ce qui s'est passé, il y a un gros blanc dans mon cerveau comme si d'un coup de baguette quelqu'un avait effacé ma mémoire. Un puissant cillement se propage dans mon crâne aussi fort que le bruit fait par une cloche d'église.

Plus je tente de me rappeler plus le son devient violent, alors je cesse d'essayer.

– Sais-tu qu'est-ce que c'est ? demande Doral en pointant la chose qui m'entoure.

Je secoue la tête en guise de réponse. Mes yeux fatigue, mais je dois rester réveiller, une longue route nous attend et on ne peut pas prendre plus de temps, il faut aller au pensionnat directement.

Il faut y aller...

Maintenant...

Avant qu'il soit trop tard...

Mais mon corps ne veut pas bouger et je sens mon ventre riposté.

Vais-je réussir à partir sur le champs ? Et lorsque je vais arriver là-bas... vont-ils toujours en vie ?