Bonus 1 - Drapeau blanc

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-           Lando dépêche-toi ou on va encore être en retard !


Je crie à travers son appartement, espérant le faire accélérer même si je doute de ses capacités à écouter ce que je lui dis. Il me répète depuis des jours que notre diner de ce soir le stresse mais il n'est pas fichu d'être prêt à temps ! A croire que le monde risque de s'écrouler s'il parvient à être à l'heure quelque part un jour. Alors que je m'apprête à retourner dans la chambre pour voir ce qu'il fait, je le vois arriver en courant dans le couloir, encore en train d'essayer d'enfiler une cravate par-dessus sa chemise blanche boutonnée jusqu'au col. Il perd l'équilibre en voulant attraper ses chaussures de l'autre main et s'écroule contre le mur qui retient heureusement sa chute.


-           Sacré équilibre pour un athlète de haut niveau.


Je le taquine, tentant de détendre l'atmosphère, mais ma pique n'atteint pas son objectif puisque je n'obtiens même pas l'ébauche d'un sourire sur les lèvres du britannique dont le teint grisâtre m'interpelle.


-           Eh Lan' ça va ?


Il ne me répond pas mais la détresse que je lis dans ses yeux en cet instant me fend le cœur. Il me regarde comme un animal blessé, pétrifié devant les phares d'une voiture, et son souffle court m'indique qu'on a dépassé le stade du simple stress.


-           Lando regarde-moi.


Je me rapproche de lui pour encadrer son visage de mes mains, remarquant en même temps le tremblement des siennes qu'il tente de camoufler au milieu de ses mouvements désordonnés.


-           Respire Lando, tout va bien se passer. Respire en même temps que moi.


J'exagère les bruits de ma respiration pour l'inciter à se caler sur mon rythme et pose une de ses mains au-dessus de mon cœur pour qu'il en sente les battements. Mes doigts enserrent les siens tandis que je caresse son visage de mon autre main, essayant de le recentrer sur le moment présent.


-           C'est bien mon cœur, respire en même temps que moi.


Je laisse sa main sur ma poitrine pour qu'elle capte les mouvements de ma respiration et m'attelle à défaire les boutons de son col qui semble participer à son étouffement soudain. Je m'arrête en haut de son torse et glisse mes doigts sur sa peau brûlante, lui provoquant quelques frissons. Au bout de plusieurs minutes il semble finalement parvenir à se calmer et il m'attire dans ses bras, sa tête se posant au-dessus de la mienne pour me garder au plus près de lui.


-           Tu veux en parler ?


Je sens un souffle profond lui échapper alors que se bras se resserrent encore plus autour de mon corps et j'entoure sa taille des miens pour lui témoigner mon soutient.


-           Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de crise comme ça...

-           Ça t'arrive souvent ?

Comme une étincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant