𝐔𝐍𝐄 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐓𝐄 - 𝐆𝐞𝐨𝐫𝐠𝐞 𝐑𝐮𝐬𝐬𝐞𝐥𝐥

Chapitre 15 - Le cache yeux

Pendant les 13 jours qui ont suivi la course en Arabie Saoudite, j'ai fait beaucoup de sport ainsi qu'avoir une alimentation saine et équilibrer. J'ai fait mon fameux contrôle chez le médecin avec test urinaire et prise de sang à la clef. Ils n'ont rien trouvé d'anomal et j'ai eu le droit à des compléments en vitamine C et du fer, des petits trucs en plus au cas où.
On m'a proposé d'aller consulter un psychologue car ça pouvait être de vraie crise d'angoisse, mais je ne me suis pas sentie concernée donc j'ai refusé, si les crises reviennent fréquemment, j'appellerai pour un rendez-vous.
Quant à Pierre, lui aussi a beaucoup travaillé sur lui. Il a passé la plupart du temps au circuit et à faire du simulateur. Bruno est très fier de nous, et je vois qu'il ne regrette pas de m'avoir pris dans son écurie. J'ai longtemps discuté avec Ramin de mon niveau, de comment je me comportais pendant la course et après la course. On en a déduit qu'il faut que je prenne plus mon temps, que j'accepte de ne pas être dans la précipitation de mes améliorations. Je lui ai brièvement dit qu'il se passait quelque chose avec un pilote, mais je n'ai pas précisé lequel, il m'a dit de me mettre en garde car il ne veut pas que ça influence sur mon avenir et je pense qu'il n'a pas tort, mais c'est plus fort que moi.

En somme, j'ai pu répondre à certains questionnements que je me posais depuis ces 13 jours.

Je suis à Nice et je suis à l'aéroport pour aller jusqu'en Australie, le voyage va être très long. Je suis dehors et je suis en train d'embarquer avec Pierre.

- Il y a d'autres pilotes qui prennent l'avion avec nous. Dit-il en montant les marches. (F)

- Qui donc ? (F)

- Tous ceux qui habitent à Monaco. (F)

- Donc déjà Charles, c'est rassurant, on aura matière à discuter et rigoler. Je passe la porte de l'avion et me faufile dans l'allée. (F)

- Et Verstappen, tu pourras lui poser tes questions. (F)

- C'est vrai ... Décidément je pose des questions à tout le monde. Je pousse ma valise en face de moi. (F)

- Profite, tu es la petite nouvelle. Tout le monde est content de t'apprendre des choses. Il soulève sa valise et la pose dans l'endroit des valises cabine. Une fois qu'ils se sentiront en danger, crois-moi, ils ne vont plus rien te dire. (F)

- J'imagine oui. Je pose ma valise à mon tour et m'installe. Je crois que je ne m'y ferai jamais à la classe business. (F)

- C'est une habitude à prendre. Ne t'inquiète pas trop, ça va venir vite. Pierre s'allonge complètement avant de pianoter sur la grande télé devant lui. (F)

Je décide de mettre mon casque et j'actionne ma musique avant de retirer mon sweat zippé. Je m'installe confortablement dans ce grand siège. Alors que j'étais dans mes pensées, quelqu'un s'installa à ma droite, mécaniquement, je me retourne.
C'était Hamilton, il me sourit et me fait un signe de main en guise de bonjour. Je retire mon casque immédiatement.

- Tu viens de Monaco ? Lui demandais-je surprise.

- Tout à fait. Il retire certaines choses de ses poches et s'installe. Il a un petit coussin autour du cou.

- Sympa le coussin. Lui dis-je en montrant l'objet du doigt. J'aurai dû y penser.

- À force de dormir dans l'avion, tu penses aux douleurs de cou.

- Mais vous être beaucoup à habiter à Monaco en fait.

- Tu y habites aussi ?

- Non pas du tout, c'était plus pratique pour l'écurie de partir d'ici cette fois.