Chapitre 30

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Je dis au revoir à mes amies et m'en allait vers le portail. Sur le chemin je croisais Julien.
Je l'ignorais complètement et traçais ma route. Mais il se mit à courir et me rattrapa rapidement.
Je ne voulais pas lui parler et encore moins le voir. Je lui dis.

- " Julien vas t'en, je ne veux pas t'adresser la parole. Tu ne me parlais plus depuis que j'étais avec Alex, tu m'avais bien oublier. Alors je vais faire de même et toi continus à jouer ton pauvre rôle d'hypocrite."
- " S'il te plait Margaux laisse moi t'expliquer."
- " Non je ne veux plus entendre quoi que ce soit qui vienne de toi. Laisse moi tranquille maintenant."
- " Nan je ne partirais pas tant que je n'aurais pas pu m'expliquer."
- " Tu me fais vraiment chier Julien, tu le sais ça au moins! Vas y explique toi alors mais dépêches mon père va pas tarder."
- " Au tout début quand j'ai vu que tu te m'étais à côtoyer Alexandre ça m'a foutu les boules parce que je le déteste. Et c'était pire quand je vous ai vu aussi proche. Je ne le détestais pas avant de le voir avec toi, à vrai dire je ne le connaissais pas. Mais je lui en voulais de m'avoir piquer la fille que j'aimais. Attend laisse moi finir. Oui, je t'ai aimé pendant un moment Margaux mais maintenant c'est fini je ne ressens plus rien pour toi. Je n'aurais pas du régir comme ça tout à l'heure je sais, surtout que tu m'as fait mal. Je sais tu es fière de toi et oui je méritais ton poing mais je t'en pris pardonne moi."
- " Tu aurais du me dire dès le début que c'était pour ça! Je ne sais pas si j'arriverais à te pardonner Julien. Tu m'as fait souffrir je te rappels parce que même si je n'avais aucun sentiment pour toi je tenais vraiment à toi. Tu étais un ami avec qui j'étais très proche et de voir que tu t'es éloigné de moi m'a vraiment blessé."
- " Et je m'en veux de t'avoir fais souffrir c'était en aucun cas le but. Je t'aimais vraiment et j'étais prêt à faire n'importe quoi pour toi. Et quand j'ai su que tu étais en couple avec lui ça m'a aussi blessé et j'ai préféré m'éloigner pour ne pas souffrir d'avantage."
- " Je suis désolé de t'avoir fait souffrir moi aussi mais je n'étais pas au courant. Mais si tu ne m'aimes plus pourquoi tu as réagis comme ça tout à l'heure?"
- " Je ne sais pas franchement."
- " Bon je dois y aller mon père est là."
- " Je suis pardonné?"
- " Pas encore. Il me faudra du temps pour ça."

J'allais monter dans la voiture de mon père quand je remarquais la flaque de sang sec un peu plus loin. J'avais l'impression de revivre la scène de ce matin, d'y être de nouveau.
Mes larmes se remirent à couler. Mon père du sortir pour me faire monter, j'étais devenue tellement faible.

Une fois chez moi je me traînais jusqu'à ma chambre où je tombais sur le lit toujours en larmes.
Je revoyais encore et toujours ce moment qui m'avait plongé dans une horrible solitude.
Mon père vint me chercher pour manger mais je refusais. Je restais donc allonger sur ma couette à me morfondre.
Quand ma belle-mère arriva un quart d'heure plus tard et qu'elle me trouva endormie, elle me réveilla et me proposa à son tour d'aller manger mais je n'avais toujours pas faim.
Puis ce fut au tour de Lauriane puis de Marvin. Ils ignoraient tous pourquoi j'étais dans cet état et je ne voulais pas en parler.
Je n'en avais ni le courage ni la force. Aucun son ne sortait de ma bouche. Je n'arrivais plus à parler.
C'était comme ci en même temps qu'il avait emporter ma joie de vivre avec lui, il avait aussi prit ma voix.
Depuis qu'ils m'avaient réveillée je n'arrivais plus à me rendormir alors je me retournais pour ne pas fixer le mur.

En m'asseyant au bord du lit j'aperçus le sac qu'Alex avait laissé dans un coin de ma chambre. Je me levais mais n'ayant pas la force de marcher je me laissais tomber au sol.
Je pris le sac et l'ouvris. Il y avait dedans le tee-shirt qu'il m'était pour dormir, sa gourmette et sa chaîne en argent qu'il avait sûrement oublier de remettre ce matin.
J'aperçus dans le fond du sac un flacon de parfum. Je le pris entre mes mains et m'aspergeais le poignet.
Oh oui c'était bien ça, c'était cette odeur que j'aimais tant sentir, son odeur. Après avoir doucement reposé le parfum je pris le tee-shirt et je le serrais contre ma poitrine.
Je restais comme ça pendant près de vingt minutes. Le tee-shirt contre moi je repensais à tout les moments que j'avais passé avec lui.
Je repensais à la soirée où je l'ai rencontré, à notre premier baiser, à ma première fois avec lui. J'avais l'impression de revivre ces moments.
Je sentais sa présence, son corps contre le mien, ses lèvres sur mon front, mon cou, mes joues ou bien en train de m'embrasser.
Je souriais pour la première fois depuis que je l'avais perdue. J'avais l'impression qu'il était encore là et il n'y avait que lui qui pouvait me faire sourire désormais.

Chronique de MargauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant