Chapitre 2 : Jack Sparrow

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Les tambours résonnent tandis que les Marines de la flotte royale font leur petite chorégraphie avant l'arrivée du nouveau Commodore. Je tente comme je peux d'agiter mon éventail afin de me faire un peu d'air mais c'est peine perdue. Ce fichue corset est vraiment trop serré.

Elizabeth *chuchote* : Ça va ?

Moi *chuchote* : Ce corset me comprime les poumons, c'est affreux.

Elizabeth *chuchote* : Courage, c'est bientôt terminé.

Je souris comme je peux et vois enfin le Commodore arriver.

Chef : 2 pas en avant !

Les Marines s'exécutent.

Chef : Demi tour droite !

Ils le font.

Chef : Présentez arme !

Ils présentent leurs fusils et le Commodore s'avance dans la haie d'honneur. En passant devant moi, il me fait un léger sourire qui me dégoûte légèrement. Je sais que mon père veut nous marier mais je ne veux pas de lui comme époux. Mon père lu présente son épée qu'il saisit et la manie un peu. La cérémonie se termine et je vais à l'ombre pour essayer de respirer.

Commodore : Miss Swann ?

Oh non pas maintenant ! Je me retourne vers mon interlocuteur.

Commodore : Puis-je vous parler un instant ?

Moi : Euh... oui bien-sûr.

Je saisis sa main et il m'emmène vers la falaise, sous le regard admirateur de mon père et horrifié de celui de ma sœur. Je me retourne vers elle et essaye de lui parler.

Moi *chuchote* : Aide-moi !

Commodore : Comment ?

Moi : Aidez-moi ! A gravir ces marches.

Il sourit et nous arrivons enfin. Je m'appuie sur la pierre et tente de respirer.

Point de vue du Commodore :

Moi : Vous êtes ravissante Aglaé.

Elle me sourit tout en continuant d'agiter son éventail.

Moi : Veuillez me pardonner si je vous semble audacieux mais je dois vous ouvrir mon cœur. Cette... promotion... mets en relief tout ce que je n'ai pas encore réussi à accomplir.

Je me retourne vers elle.

Moi : Un mariage avec une femme parfaite.

Elle paraît surprise mais continue de se ventiler.

Moi : Vous êtes devenue une femme parfaite Aglaé.

Aglaé : Je ne peux plus respirer !

Je souris et me retourne.

Moi : Oui je... je suis un peu nerveux moi-même.

N'entendant plus rien, je me retourne vers ma promise mais ne la vois pas. C'est alors avec horreur que je vois des secousses dans l'eau.

Moi : AGLAÉ !

J'allais sauter mais mes hommes me retiennent.

Groves : Les rochers ! Elle ne les a évité que par miracle !

Je me rhabille et fonce vers le ponton.

Point de vue de Jack :

Après avoir essayé de réquisitionner un bâtiment et bataillé avec 2 Marines de la flotte royale, me voilà entrain de leur expliquer mon parcours.

Moi : C'est alors qu'ils m'ont prit pour chef !

Un fracas dans l'eau retentit et nous nous retournons tous les 3 pour voir une femme flotter un peu puis couler au fond de l'océan.

Moi : C'est là que vous la sauvez ?

Marine 1 : Je ne sais pas nager moi !

Je me retourne vers le deuxième qui me donne une réponse négative. C'est dingue il faut tout faire soi-même ici.

Moi : Et c'est vous la fierté de la Marine Royale ?

Je retire mon tricorne et le donne à l'homme à ma droite.

Moi : Perdez pas ça.

Je retire ensuite mes effets puis mon manteau et plonge pour sauver la demoiselle. Je nage jusqu'au fond de l'eau et vois enfin la jeune femme allongée sur le sable. Sa robe doit être d'une lourdeur ! J'attrape sa taille et essaye de la remonter mais elle est trop lourde. J'enlève alors sa robe et arrive à remonter à la surface. Je la remonte sur le ponton alors que les 2 Marines foncent vers moi pour m'aider à l'allonger.

Marine 2 : Je la tiens !

Ils l'allongent et je m'avance vers elle.

Marine 1 : Elle ne respire pas...

Moi : Dégagez !

J'attrape le couteau dans ma botte et coupe les lacets de son corset. Dès que celui-ci est ouvert, elle ouvre les yeux et recrache toute l'eau qu'elle avait avalé. Je donne le vêtement au Marine debout et la laisse se réveiller. Ce n'est qu'en la voyant reprendre sa respiration que je vois qu'elle est d'une beauté à couper le souffle. Et c'est le cas de le dire.

Marine 1 : J'aurais jamais pensé à ça !

Moi : Vous ne connaissez pas les femmes de Singapour.

Point de vue de Aglaé :

Je respire enfin et recrache toute l'eau que j'avais dans les poumons. Quand je me redresse, je vois un homme se tenir devant moi. Dès que nos regards se croisent, je manque de m'évanouir une nouvelle fois. J'ai de plus en plus de mal à respirer mais ce n'est pas la faute du coset cette fois-ci. Vu son allure, ça doit être un pirate.

Pirate : Gente demoiselle...

J'allais lui répondre mais me fait couper par toute l'armée du Commodore qui arrive vers moi et pointe des épées vers mon sauveur.

Commodore : Relevez-vous.

Père : Juste ciel Aglaé !

Mon père m'aide à me relever et ma sœur me pose une couverture sur les épaules.

Elizabeth : Comment vas-tu ? Tu n'as rien ?

Moi : Non ça va... mais les corsets c'est fini.

Elle rigole tandis que je me retourne vers le pirate qui s'était relevé. Mon père se retourne vers le Marine qui tient toujours mon corset et qui le jette pour ensuite montrer le pirate.

Père : Tuez cet homme !

Moi : Non Père !

Père : Pardon ?

Je me retourne vers Norrington.

Moi : Commodore, avez-vous l'intention de tuer mon sauveur ?

Sous mon regard, tous les hommes abaissent leurs armes. Le pirate joint ses mains et me regarde en me remerciant. Le Commodore lui tend sa main.

Commodore : Des remerciements semblent s'imposer.

Le pirate hésite mais lui sert la main quand même. Le Commodore attrape son bras et relève sa manche pour dévoiler un "P" marqué au fer rouge.

Commodore : La Compagnie des Indes vous a laissé un souvenir cuisant... pirate.

Père : Qu'on le pende !

Moi : Père !

Commodore : Gardez-le en joue. Gilette ! Apportez-moi des fers.

Il relève un peu plus sa manche et dévoile un tatouage représentant un oiseau devant le soleil au-dessus des vagues.

Commodore : Tiens tiens... Jack Sparrow n'est-ce pas ?

Sparrow : Capitaine Jack Sparrow pour être précis.

Reine des pirates (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant