X (2nd Part.)

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(3 ans plus tôt, vers 12h) 

– Sérieux ? Un parc d'attractions ? J'hésite entre pleurer de joie ou de désespoir...

Aaron rit, tout en glissant sa main dans la mienne. Il sait que j'ai peur des manèges à sensation, et je suis presque sûre que ce sadique le fait exprès pour que je me colle à lui la moitié de la journée. Juste pour l'énerver, j'enlève ma main, tout en s'enfuyant le plus loin des endroits à sensation et m'approchant dangereusement du stand que je préfère le plus au monde, mais qui me fait perdre le plus d'argent à chaque fois que j'y vais : le jeu des pinces.

– Tu veux quelle peluche ? me demande mon copain, apparaissant à côté de moi.

– Celui-là, lui dis-je en lui montrant un doudou de Draco Malfoy, dans Harry Potter.

– Je sais pas comment je dois le prendre le fait que ma copine veut dormir avec Draco... marmonne-t-il, et je me mets à rire.

Je lui dit de bien le prendre, et que je préfèrerais toujours dormir avec lui qu'avec n'importe qui d'autre, puis le supplie de me prêter un peu d'argent, que je lui rendrais plus tard -je n'avais pas prévu d'aller à un endroit ou certaines choses seraient payantes.

Après au moins vingt euros dépensés pour rien, je décide d'abandonner, un peu triste. Puis, je croise le regard d'Aaron, et prie que, étant donné que notre histoire ressemble déjà, comme une coïncidence, à celle d'une histoire d'amour cliché de livre ou de film, celui-ci, pour me faire plaisir se démène à me prendre cette peluche, et me l'offre en cadeau. Bon, il doit comprendre mon souhait, car il soupire, avant de prendre ma place, en me décalant d'une main sur ma hanche.

– Ok, j'ai compris le message. Mais si je réussis à récupérer ta peluche, tu dois me rendre tout l'argent que tu m'as pris. Compris ?

J'essaye de lui faire ma tête de chien battu, mais il ne craque pas et m'embrasse sur le front, tout en me disant que ça ne marchera pas. Tant pis, mon argent de poche y passera... Quel idiot !

Et évidemment, cinq minutes plus tard, ce con arrive à attraper la peluche. Pourquoi réussit-t-il toujours tout ? Il est fort à l'école, il est beau, il est gentil... Il est parfait, et ça m'énerve.

– Tu réfléchissais à comment trouver l'argent pour me rembourser ? me demande Aaron tout en me mettant la peluche dans les mains.

– Non, je me demandais comme tu faisais pour être aussi parfait.

Il m'offre un sourire, et je lève les yeux au ciel, à moitié morte de rire. Défaut n°1 : tout sauf modeste.

– J'ai eu une super idée, lui dis-je, toute ma bonne humeur se multipliant. Pour te remercier de cette super journée que tu vas me faire passer, je vais... Faire une liste de tous tes défauts.

– J'étais sûr que tu allais me faire quelque chose du style... Je te parie que tu n'arriveras pas à en trouver plus de cinq.

– Ca c'est ce que tu penses.

– Je t'en offre déjà un : veut faire souffrir sa petite copine.

Avant que je n'ai le temps de comprendre le pourquoi du comment, il me prend par la main et m'entraîne vers un manège à retourner l'estomac. Je lui crie, tout en ne pouvant m'empêcher de rire en même temps, que je ne veux pas le faire et que je ne voulais pas mourir, il ne m'écoute pas et me tire jusqu'à la file d'attente. Les gens nous regarde, mais nous nous en fichons un peu. J'essaye de me retirer, de crier, mais il me bloque dans ses bras, tout en mettant sa main sur ma bouche. Si je veux réussir à m'échapper de sa poigne, il ne me reste qu'une seule solution, et c'est ma botte secrète.

– Ah, mais t'es dégoutante ! me crie-t-il tout en enlevant sa main et l'essuyant sur son t-shirt.

Je profite de cet instant pour me retirer, mais je me rends compte que c'est trop tard, et que nous sommes les prochains à passer. Je peste, et Aaron rie derrière moi, comprenant pourquoi je suis énervée.

Je reviens donc alors que les portes s'ouvrent pour les prochains, et pendant que je m'installe à côté de lui sur le siège, il me dit, tout en fronçant les sourcils.

– T'as quel âge, Lil ? Tu viens vraiment de me lécher la main pour t'enfuir !

– T'as quel âge, Aaron ? rétorquais-je. Tu viens vraiment de me forcer à entrer dans une attraction alors que tu sais que je vais vomir.

Il se moque de moi, puis me rassure en me disant que les manèges sont sécurisés, même si je n'y crois pas trop.

Quand je rentre chez moi, le soir, je vomis toutes mes tripes dans les toilettes. Mais je m'en fiche, car j'ai passé la meilleure journée de ma vie. 

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Un avis ? 

Aaron mon amoureux.

𝐖𝐈𝐓𝐇 𝐋𝐎𝐕𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant