Chapitre 7

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Le lendemain matin.

Je me réveillai brusquement sur un lit, avec la sensation de chuter dans le vide. Mon regard se porta sur une pièce inconnue.

Une chambre ?

Complètement épuisé, je scrutai la pièce légèrement éclairée par la fenêtre aux rideaux blancs à ma gauche. Les murs étaient d'un gris nacré. Elle était sobrement meublée, avec seulement une grande armoire noire à portes coulissantes et une table basse en verre au centre de la pièce. Je tournai la tête. je vis alors la dernière personne que je m'attendais à revoir. Là, assis sur un fauteuil en cuir, Ayden, les yeux clos, vêtu seulement d'un pantalon torse nu.

Dites-moi que je rêve.

Soudain, une vive douleur atroce me traversa, m'arrachant un petit gémissement. Je massai ma tempe, espérant calmer la souffrance.

Je le regardai encore une fois, toujours endormi.

Il avait veillé ici toute la nuit ?

Je me levai doucement du lit et m'approchai de lui, remarquant que je portais seulement une chemise qui m'arrivait à mi-cuisse.

Elle était sans doute à lui.

Je pus le contempler de plus près, plusieurs mèches noires tombaient sur ses yeux, ce qui me donna envie de les replacer correctement. Je continuai à le contempler en approchant ma tête de la sienne, comme si j'étais un aimant attiré par lui. J'approchai mes doigts lentement, craignant de le réveiller, et replaçai une mèche de ses cheveux. Ses cils papillonnèrent légèrement, mais je ne m'arrêtai pas là  je touchai alors sa joue, à mon contact, il ouvrit lentement les yeux.
Je plongeai alors dans ses iris aussi sombres que l'obscurité de la nuit, teintée légèrement de la lumière qui refléter dans ses yeux

Comment pouvait-il être aussi beau ?

On se fixa sans que l'un de nous ne prononçât un mot pour briser ce silence qui ne m'était pourtant pas si désagréable.

Je voulus alors me redresser, remarquant que cela devenait trop gênant de rester à le fixer ainsi,
Mais il me prit par le poignet et m'attira à lui brusquement sans pour autant me faire du mal.
Je me retrouva  assise califourchon sur lui.
Mes lèvres étaient si proches des siennes que je pus sentir son souffle chaud.

Putain.
Mon regard ne cessa de fixer ses lèvres, j'étais comme hypnotisé
-On t'a déjà dit que fixer les gens était mal poli, chuchota-t-il en arquant un sourcil moqueur, en me fixant droit dans les yeux.
Pour essayer de cacher mon trouble, je répondis d'un ton neutre,
-Et forcer une fille à s'assoir sur toi Mmh ?!
En réponse, il esquissa un sourire et posa sa main sur le bas de mon dos pour me presser un plus contre lui.
-Un bon point pour la cinglée qui m'a balancé sa chaussure sur la figure l'autre soir, continua-t-il.

Je pouffai de rire.
-Je ne t'ai même pas touché, tu l'as esquivée.

-Et si je ne l'avais pas fait, hein?, fit-il en bougeant sa tête de côté, comme pour essayer de se moquer de moi.

-Tu l'aurais quand même fait.
Sentant que j'allais bientôt m'abandonner à ce sentiment étrange que je connaissais en mois je me défie de lui.

-On est chez toi alors ? dis-je pour changer de sujet.

Il se releva, me confirma d'un hochement de tête, puis passa près de moi.

« Suis-moi », dit-il en ouvrant la porte.

Je regarda asur son dos entièrement découvert. Un tatouage dans une langue étrangère était encré, accompagné de deux tigres superbement dessinés, leurs mâchoires grandes ouvertes montrant des crocs prêts à bondir sur leur proie, représentés de chaque côté du haut de son dos. Je ne pus m'empêcher de continuer à le contempler. Un sentiment de fascination et de peur se mêlait en moi alors que j'analysais chaque détail de ce tatouage, qui, j'en étais sûr, avait quelque chose à raconter.

Je fis ce qu'il me demanda et découvris un immense couloir blanc dépourvu de décoration. Mes pieds touchaient une moquette agréable.

Nous arrivâmes dans une pièce imposante, inondée de lumière grâce aux grandes baies vitrées habillées des mêmes rideaux que dans sa chambre. Ce qui semblait être un salon était dominé par un lustre moderne, suspendu au-dessus d'un canapé gris ovale entourant une table basse aux couleurs semblables au marbre.

-Installe-toi ici si tu veux, je reviens, dit-il en s'éloignant dans la pièce.
Il disparut, et j'entendis au loin des bruits de placards s'ouvrir, signe qu'il était sûrement en train de préparer le petit déjeuner. 

Quelque minutes après il revint avec deux bols contenant des céréales que je reconnus tout de suite, des Krave !

Je souris bêtement comme une gamine  en attendant impatiemment qu'il pose les bols.

Ayden le remarqua et me sourit chaleureusement, ce qui me surprit légèrement.

— Madame a faim à ce que je vois.

— Et Monsieur est perspicace, dis-je en me redressant pour me mettre en tailleur sur le canapé.

Il lâcha un rire et posa les bols devant moi avec une cuillère. Il fit le tour de la petite table et s'assit près de moi.

-Merci mon brave dit je avant de porter ma bouche une cuillère de céréales

Ayden me sourit et mangea à son tour,

— Au fait, merci pour ça.

Pendant un instant, il ne dit rien puis lâcha :

— Pour quoi ?

— Bah, tu sais, pour m'avoir en quelque sorte sauvé, répondis-je, gênée, en posant le bol sur la table.

— T'as pas à me remercier ou même à te sentir redevable. La seule chose qui est importante, c'est que tu vas mieux.

Ses derniers paroles me touchèrent.
Pendant un instant, Nous nous regardâmes, mais  soudainement, une sonnerie de téléphone se fit entendre au loin. Ayden détourna et pesta en se  levant rapidement pour aller vers la cuisine.

Moi, un peu perplexe, je continuai de manger, affamée. Je tendis l'oreille, curieuse d'entendre ce dont il parlait, ce qui me semblait être de l'italien. Son ton était nettement plus froid avec son interlocuteur, ponctué de phrases qui devaient certainement être des ordres. Sans m'en empêcher, je m'approchai doucement, intriguée par la conversation.

Je le vis dos à moi, la main sur la hanche, l'autre tenant son téléphone à l'oreille. Non seulement il était incroyablement beau, mais sa posture exprimait une sorte de défi qui était presque séduisante. Vraiment, c'est un crime d'être autant attirant, pensai-je en le regardant délibérément.

Il se retourna comme s'il avait deviné que j'étais derrière lui, et je ne pus m'empêcher de me mordre la lèvre, un peu gênée d'être surprise en train de le regarder.

Son sombre regard se porta un instant sur mes lèvre était si intense que je sentais au fond de moi la chaleur monter, il dégageait à ce moment-là quelque chose de nettement plus dangereux, mais sans être réellement menaçant.

Il termina sa conversation tout en continuant de me regarder, et je ne pouvais pas non plus détourner son  regard.

Il posa le téléphone sur le comptoir noir près de l'évier de la cuisine et s'approcha de moi.

— Petite curieuse, tu m'espionnes ?

Incrédule, n'osant plus parler je continuai de le regarder droit dans les yeux.

J'ignorais qu'à ce moment-là, je commençais déjà à éprouver du désir pour lui.


Voilà la fin de ce chapitre,je m'excuse pour l'attente mais me revoilà avec de nouveau de l'inspiration.
Et désolé également pour l'heure tardive de la publication

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