An Unexpected Alliance

CHAPITRE 4

POINT DE VUE DE SYRANA : 

3 jours avant...

Dans l'atmosphère feutrée de ma chambre à coucher, je me tenais debout, silhouette altière dans la pénombre. Les lumières tamisées jetaient des ombres dansantes sur les murs, tandis que je contemplais le paysage urbain nocturne qui s'étendait devant moi. Mon regard, d'ordinaire fier et impénétrable, trahissait maintenant une profonde inquiétude et une colère bouillonnante.

Je serrais le verre de whisky entre mes doigts, sentant le liquide ambré brûler légèrement ma gorge alors que j'en prenais une gorgée. Les événements de la journée tournaient en boucle dans mon esprit, une succession d'images et de sons qui me tourmentaient sans relâche. Les paroles de mon père résonnaient dans ma tête, cruelles et implacables, m'annonçant un mariage arrangé qui menaçait de détruire tout ce que j'avais construit.

« Journée de merde, vie de merde, chambre de merde... » marmonnais-je désespérément.

La robe de chambre soyeuse glissait sur mes épaules alors que je me déplaçais dans la pièce, mes pas résonnant à peine sur le sol. Mon cœur battait la chamade, martelant contre ma poitrine comme pour exprimer la colère qui bouillonnait en moi. Comment avais-je pu être si naïve, si aveuglée par mes propres ambitions, pour ne pas voir venir ce coup bas ?

« Je le jure qu'ils vont me le payer... »

Dans un geste brusque et délibéré, je levai le verre au-dessus de ma tête, la lumière chatoyante éclairant mon visage déterminé. Puis, avec une force inattendue, je le projetai contre le mur d'en face, le verre se brisant en mille éclats scintillants. Un cri de rage s'échappa de mes lèvres, rempli d'une frustration irrépressible.

« RHAAA ! PUTAIN DE MERDE ! J'EN AI MARRE BORDEL ! »

La pièce était désormais emplie du son cristallin des éclats de verre tombant sur le sol, comme une symphonie macabre de ma propre colère. Je me sentais envahie par une multitude d'émotions contradictoires : la peur de l'inconnu, la frustration de mon impuissance, et surtout, la rage brûlante contre ceux qui avaient osé m'imposer leur volonté.

Les mains encore tremblantes de colère, je saisis mon téléphone portable sur la table de chevet. Je composai rapidement le numéro de l'une de mes employées les plus dévouées, mon ton empreint d'une autorité glaciale.

« Karen. J'ai besoin de toi dans ma chambre tout de suite, » ordonnai-je d'une voix qui ne tolérait aucune réplique.

Quelques instants plus tard, Karen entra timidement dans la chambre, le visage marqué par l'inquiétude devant mon état. Je lui lançai un regard sévère, mes yeux étincelants d'une fureur contenue.

« Nettoie ces morceaux de verre immédiatement, » ordonnai-je, désignant du doigt les éclats éparpillés sur le sol.

Karen hocha la tête, trop effrayée pour répondre, et se mit au travail sans poser de questions. Elle ramassait soigneusement chaque morceau, veillant à ne laisser aucune trace de mon explosion de colère. Je savais que ce verre coûtait cher et venait de l'étranger, mais je m'en fichais à cet instant.

Pendant ce temps, je restai assise sur le lit, observant avec froideur le travail de mon employée. Mon esprit tourbillonnait encore avec les émotions tumultueuses qui m'avaient submergée quelques instants plus tôt, mais je refusais de me laisser emporter par la tempête.

Une fois que Karen eut terminé, je la congédiai d'un geste de la main, reprenant mon téléphone pour plonger dans mes pensées tourmentées. Je savais que la bataille qui m'attendait était loin d'être terminée, mais j'étais déterminée à ne pas me laisser abattre par les obstacles qui se dressaient sur mon chemin.