Chapitre 02 __ Mariage

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CHAPITRE 02 : MARIAGE

                                   Esméralda

Mon cœur saigne et me fait mal.

Mon âme est tourmentée, enserrée dans les serres brûlantes de l'angoisse et du chagrin.

Les larmes ont creusé des sillons brûlants sur mes joues, tandis que la douleur, insidieuse, imprègne chaque fibre de mon être, tant sur le plan physique que mental.

Mon esprit, étreint par une détresse insondable, s'égare dans les méandres d'une souffrance indicible.

Le fardeau de ma culpabilité, pesant comme une enclume sur mon cœur déchiré, atteint son apogée. Le désir ardent de mettre un terme à cette existence tourmentée m'étreint, m'invitant au repos éternel.

Dans mes mains tremblantes, je tiens le cadre figé d'un passé éclatant, où le sourire radieux de ma mère semble narguer la sombre réalité de mon présent. J'aurais tellement aimé la connaître, être enveloppée par sa tendresse maternelle, aujourd'hui perdue à jamais.

Le verdict implacable résonne dans les recoins les plus sombres de mon esprit meurtri : assassin.

Les mots, lourds de condamnation, martèlent mon être fragile, m'enveloppant d'une aura funeste. Chaque battement de mon cœur meurtri est un rappel incessant de ma faute, une cicatrice indélébile gravée dans l'histoire des hommes.

Je m'efforce de contenir les sanglots qui menacent de déchirer ma poitrine déjà meurtrie, mais le cri déchirant de mon estomac affamé se joint au chœur lugubre de mes tourments.

Tu l'as tuée, répète l'écho implacable de ma conscience, scellant mon destin de paria, de parjure de l'amour filial.

Les mots de supplication s'échappent de mes lèvres brisées, empreints d'une détresse infinie, alors que mes baisers effleurent le verre froid du cadre, cherchant désespérément le pardon qui me fuit.

__ Je t'en supplie, maman, pardonne moi, que ma peine soit allégée par le sceau de ton amour infini.

La colère des cieux se déchaîne à l'unisson de mon désespoir, les larmes du ciel se mêlant aux miennes dans une symphonie de douleur incommensurable.

__ Pardonne moi,pardonne ta fille.

Les éclairs zèbrent le firmament, illuminant l'obscurité de ma détresse, tandis que le tonnerre gronde comme un verdict divin, résonnant dans les profondeurs de mon être meurtri.

Je pleure, non pas de simples larmes, mais un déluge de douleur, un flot torrentiel qui emporte avec lui les vestiges de mon innocence perdue.

Je pleure pour ma mère, pour moi-même, pour l'irréparable tragédie qui a marqué à jamais mon existence d'une tache indélébile.

Son sourire est éclatant et ses dents blanches sont parfaitement alignées, une fleur délicatement nichée dans ses cheveux. Sa main encadre son ventre arrondi.

__ Je m'en veux tellement, maman, pardonne-moi,murmuré-je, le cœur lourd de remords.

Je fixe la photo encadrée de ma mère, capturée dans un instant de bonheur figé pour l'éternité.

Son absence physique est presque insupportable, et pourtant, sa présence semble envahir la pièce, me rappelant mes propres fautes.

Elle te déteste.

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