Chapitre 08 __ Alonso Cordeiro

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CHAPITRE 08 : ALONSO CORDEIRO

                              Lorenzo

Je coupe le contact et la voiture s'arrête, laissant un silence pesant dans l'air.

Je fixe la demeure de mon père, laissant mes pensées s'égayer dans un tourbillon de souvenirs et d'appréhensions. Je prends une longue bouffée de ma cigarette, sentant la nicotine piquer mes poumons, alors que je réfléchis à ce que je vais dire à mon vieux.

Je sais déjà que ça va partir en vrille, comme d'habitude et je suis déjà grave irrité.

La dispute avec cette gamine m'a mis sur les nerfs.

Comment ose-t-elle toucher ma sœur ?

Ma propre chair et sang, ma putain de sœur bordel !

Je bouillonne à l'idée de retourner là-bas et de lui mettre une belle raclée. Mes poings se serrent, démangeant de distribuer quelques droites bien placées.

J'ai plein de merdes qui me tombe dessus et je sens que ça ne fait que commencer. J'ai Kenett et une bande d'autres enfoirés qui veulent m'arracher les couilles à faire quitter mes boules.

Je sors enfin de la voiture et m'avance vers la maison, scrutant chaque détail de l'allée. Dans ce business, on n'est jamais en sécurité, même chez Guiseppe, mon père, je sais que je ne suis pas épargné.

Je pénètre alors dans la demeure, la blancheur des décorations me frappant encore une fois. Tout semble pur en apparence, mais c'est la crasse qui règne en réalité.

Je traverse le salon d'un pas déterminé, ignorant tout autour de moi, et je monte directement au bureau de mon père. Comme d'habitude, je n'ai même pas besoin de frapper, je pénètre dans la pièce.

Mon visage se durcit encore plus, adoptant l'attitude glaciale qu'il m'a inculquée.

Mon père, assis derrière son bureau, lève les yeux à mon arrivée, scrutant mon visage avec une expression indéchiffrable.

__ Je n'avais pas prévu de te recevoir aujourd'hui, Lorenzo, tonne-t-il d'une voix sévère.

Je serre les dents et m'assois en face de lui, mes yeux balayant les dossiers dispersés sur son bureau. Lui, reste de marbre, continuant de signer des papiers et de passer des appels téléphoniques comme si je n'étais qu'une simple formalité.

La frustration monte en moi devant son désintérêt apparent, mais je m'abstiens de dire un mot.

Je garde le silence pendant un moment mais voyant qu'il adopte mon attitude,je me racle la gorge :

__ Kenett Gravito, lancé-je finalement, le ton serré.

Guiseppe lève un sourcil, sans me regarder directement, puis interroge, l'air perplexe :

__ Kenett Gravito ?

Je grince des dents, luttant pour garder mon calme tout en observant mon père. Il est puissant, plus puissant que moi, et je suis sûr qu'il sait exactement de qui je parle.

Je reste silencieux, attendant qu'il réagisse, mais il reste immobile, les yeux rivés sur moi, sans rien dire. Cette attitude me met hors de moi, faisant monter la colère en moi.

Je prends de profondes inspirations avant de lancer, d'une voix serrée :

__ Americano-Mexicain, spécialisé dans le trafic d'organes...

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