Chapitre 9 : Subconscient lucide

18 5 8
                                    


"" = Mots prononcés à haute voix

Italique = Pensées du personnage

rien = Narrateur

— — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — —

Le cri aigu déchira la quiétude glaciale de la nuit.

D'un élan incontrôlé, Suzume s'élança vers la porte avant de se faire violemment bousculer par Aiko.

Subtilisant tous les muscles de son corps, ses jambes commençaient à trembler, il manqua plusieurs fois de trébucher sur les quelques branches et rochers devant l'entrée du manoir.

"Yuna ?! Où es-tu ?! ", hurla-t-il en engageant de violent mouvements de tête.

Ses pupilles s'écarquillaient, son teint palissait à vue d'œil, ses respirations prenaient de plus en plus d'ampleur à chaque seconde.

Elle n'est pas devant la cabane !

"Yuna !!", répétait-il d'une voix vacillante. Entendant les battements dans sa tête, son cœur semblait vouloir sortir de sa cage thoracique. Ce ne fut qu'une question de temps avant que sa vision ne s'obscurcit à son tour.

Peu importe la direction dans laquelle il regardait, seuls des arbres et des feuillages l'entouraient, l'obscurité ambiante ne lui permettant pas de voir à plus de quelques mètres.

Sans s'en rendre compte, une légère couche de Kinsho se forma tout autour de lui, se transformant peu à peu en cette fumée noire caractéristique.

"Yuna !!! ", criait-il de nouveau, son visage livide, ses forces le quittaient peu à peu tandis que le désespoir gagnait du terrain.

Elle n'est pas de l'autre côté !

"Argh !!", soudain, un gémissement attira son attention. Un son étouffé, provenant visiblement de derrière le manoir.

.................................

Un bruit ? Ça venait de là !

Suzume ne cacha pas sa surprise lorsqu'elle aperçut Aiko revenir précipitamment dans le manoir, arpentant toutes les pièces se dressant devant lui, passant par la cuisine, renversant nombre de couverts et d'ustensiles.

Il traversa le salon, enjambant fauteuils et canapés escarpés, esquivant chandelles et flambeaux accrochés aux murs, jusqu'à enfoncer la porte de l'arrière-cour d'un coup de pied dévastateur, l'arrachant en plusieurs morceaux qui s'éparpillèrent sur le sol.

Aiko continua sa course à l'extérieur, suivant la direction approximative du son qu'il avait entendu.

Il s'enfonça dans la dense forêt, écartant les branchages devant lui grâce à la fumée le recouvrant. Soudain, il aperçut quatre silhouettes à travers les buissons.

Il hésita un instant avant de sortir de lui-même des feuillages le camouflant.

"Excusez-moi, avez-vous vu une petit fil...", demanda-t-il, exténué par la peur.

Seulement, en arrivant devant les quatre hommes, sa mâchoire se décrocha.

.................................

NON

Est-ce du sang ?

NON

Il y a un corps par terre.

NON

Il a les cheveux longs...

L'ombre d'Arkalane : Des ténèbres à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant