"" = Mots prononcés à haute voix
Italique = Pensées du personnage
rien = Narrateur
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Quelques minutes plus tard - prisons - capitale Aedari - Empire d'Azrael - 22 Mae An 667 après l'effondrement
L'air du couloir ne cessait de s'alourdir le long de leur trajet, suffocant dans la fumée relâchée par les torches parsemant les murs gris à perte de vue.
Cela faisait déjà un moment que les trois hommes marchaient, sans un mot, depuis la rencontre avec les générales. Le fracas monotone de l'acier contre le sol à chaque pas d'Aiko, amplifié par l'absence de bruit, avait déjà commencé à ronger leur esprit.
Ces chaînes aux pieds vont me rendre complètement fou...
Ils arrivèrent finalement devant une porte. Protégée par toute sorte de verrous sur toute sa hauteur, on pouvait presque s'attendre à découvrir un véritable trésor en l'ouvrant.
Enji amorça son ouverture en saisissant les verrous un par un, insérant, de son imposant trousseau de clés, chacune d'entre elles. Une fois la dernière clé tournée, il enroba fermement la poignet de sa main droite, Koji, quant à lui, se décala et s'empara d'une des torches se trouvant accroché sur la paroi délabrée à sa gauche.
"On y est, suis nous de près et ne t'approche surtout pas des cellules.", Enji regarda Aiko en fronçant légèrement les sourcils. Ses conseils n'étaient surtout pas à prendre à la légère.
"Je vous suis telle votre ombre.", répondit Aiko en acquiesçant de la tête.
"Mhm, allons-y.", Enji finit par ouvrir grand la porte, qui grinça tout le long de l'ouverture. Les deux soldats entrèrent, suivit de près par Aiko.
Oh mon dieu...
La première chose qui saisit le jeune homme lorsqu'il dépassa la porte fut l'odeur âcre et putride qui s'injecta immédiatement dans ses narines, un premier relent manqua de peu de lui faire recracher son repas de la veille.
Après l'odorat, ce fut la vue et l'ouïe qui furent témoins de l'horreur dans laquelle il venait d'atterrir. Le long couloir, mal éclairé, se trouvait tapissé de fluides corporels au pied de chaque cellule, des rats, morts, pourrissaient un peu partout tandis que les nombreux hurlements indescriptibles empêchaient de s'entendre à plus de deux mètres.
"Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!", demanda Aiko d'une voix vacillante.
"La prison souterraine de la capitale, c'est ici que sont enfermés tous les pires criminels de l'empire. ", répondit Enji tout en ouvrant la marche à travers le long couloir mortuaire.
Cette odeur... Je ne pourrais pas m'y faire...
Avant d'enclencher le pas, il observa les deux premières cellules proches de l'entrée, la première, vide, n'avait visiblement pas encore été nettoyé, en témoignait les éclaboussures de sang étalées sur les murs intérieurs. La deuxième, occupait une femme, entourée de deux cadavres déjà rongés par les vers, Aiko croisa son regard par mégarde, seulement, elle ne réagit pas, se contentant de pencher frénétiquement sa tête de temps à autres, le regard perdu dans les méandres distordus du temps. Sans s'attarder plus que nécessaire, il rattrapa les deux soldats.
Koji ressentait l'inconfort d'Aiko, comme tous les autres avant lui étant arrivés dans cet endroit. Il ralentit juste assez pour que le jeune homme puisse le rattraper, une fois à côté de lui, il s'exclama, "Ne t'en fais pas, la générale Yukiro a ordonnée à ce que tu sois placé dans une cellule vide. Ce n'est pas l'endroit le plus calme, mais ce sera déjà mieux que de te faire tuer dans ton sommeil par ton compagnon de cellule.", Koji semblait convaincu de son aide pour rassurer Aiko.
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L'ombre d'Arkalane : Des ténèbres à la lumière
FantasySuis-je à la hauteur ? Serais-je capable de les protéger ? Tandis que les doutes et le désespoir commencent à ronger Suzume, une terrible bataille vient confirmer ses craintes. Elle, qui a voué sa vie à l'empire, se pose pour la première une questio...