Chapitre #20 : Visite nocturne

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"" = Mots prononcés à haute voix

Italique = Pensées du personnage

rien = Narrateur

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2 heures plus tard - Prison impériale - Capitale Aedari - Empire d'Azrael - 22 Mae An 667 après l'effondrement

Huuuumm...

La nuit surplombait désormais la capitale. Bien que dans les longs couloirs de la prison souterraine, aucun ne connaissait l'heure, tous, dormaient. La prison somnolait paisiblement, en faisant abstraction des quelques grognements et des autres râles cynique de certains détenus.

Aiko, quant à lui, se trouvait miraculeusement épargné par les notes graves intempestives de ses congénères, sa cellule se trouvant éloignée de la masse, proche de celle de la générale Ayuyashi.

Depuis quelques minutes, néanmoins, quelque chose dérangeait son sommeil. Bien qu'il ne pouvait plus faire appel à son Kinsho pour rester sur ses gardes, comme il avait l'habitude de le faire, ses sens, eux, n'avaient pas disparu pour autant.

Quel... Quel est ce sentiment... Mon corps.

Le jeune homme se tourna une première fois sur la droite, puis sur la gauche, avant de finalement se rendre compte qu'il n'avait pas bougé de sa position initiale.

Je, je ne peux plus bouger !

Tout à coup, Aiko rouvrit les yeux, examinant minutieusement les alentours. Le peu de choses présentes dans la cellule ne semblait pas avoir bougé.

Il se trouvait toujours allongé sur le lit, ses membres semblaient encore endormis, impossible pour lui de se mouvoir ne serait-ce que d'un cheveu. Néanmoins, en se concentrant suffisamment, il pouvait apercevoir quelques objets disposés à ses côtés, accompagnés par une fine silhouette noire se dessinant face à lui.

Que... Que se passe-t-il ?! Quelqu'un est entré dans la cellule et ce n'est sûrement pas un garde... C'est cette personne qui a éteint les torches à l'entrée... Je ne peux pas discerner son visage sans lumière, je dois trouver un moyen de bouger !

Soudain, la silhouette remarqua le lourd regard du jeune homme.

"Alors tu es déjà réveillé ? Je t'ai pourtant mis une dose presque létale.", les chuchotements, transportant avec eux une flagrance de féminité, se rapprochèrent de plus en plus.

Une main froide vint soudainement se poser sur le bras droit d'Aiko, elle commença à resserrer son emprise, le palpa tout du long, jusqu'à atteindre ses jambes.

Qu'est-ce qu'elle essaye de faire au juste ? Si elle avait voulu me tuer, elle l'aurait déjà fait.

Le corps complètement paralysé des pieds jusqu'au bas du visage, Aiko rassembla toutes ses forces, un mot réussit finalement à se frayer un chemin hors de sa bouche, "Qui..."

"Chuuuuut... Ce serait embêtant de ramener les gardes ici...", aussitôt, la femme enveloppa la cavité buccale du jeune homme avec sa main gauche. Sa comparse, se plaqua devant sa bouche, l'index relevé.

Alors elle à peur des gardes ? Pourquoi venir me voir en pleine nuit alors que je n'ai rien à voir avec l'empire ? Quelque chose est étrange...

Ses mains, la main que je sens sur mon visage est douce. Elle a l'air bien entretenue, pas comme celles des soldats qui sont fermes et abîmées par les combats... Et ce gant rouge posé à côté, si c'est un assassin ce n'est pas une couleur passant inaperçu...

L'ombre d'Arkalane : Des ténèbres à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant