Chapitre #22 : Le jugement

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"" = Mots prononcés à haute voix

Italique = Pensées du personnage

rien = Narrateur

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Argh qu'est ce qu'ils ont avec les longs couloirs...

Au grand désarroi d'Aiko, un long couloir se dévoila de nouveau lorsqu'ils franchirent la porte.

"Où sommes-nous cette fois-ci ?", demanda Aiko en s'approchant un peu d'Enji.

"Le palais impérial.", répondit il.

Le palais ?! Humm... Ceci explique toutes ces décorations en or...

Bordé de grandes fenêtres qui laissaient se faufiler la chaleureuse lumière de l'aube matinale, le couloir éblouissait, de son époustouflante et grandiloquente tenue d'or et de marbre.

Les dalles blanches, polies, réfléchissaient les rayons dorés sur toute leur surface. Le plafond, quant à lui, se revêtait de somptueuses fresques dépeignant l'histoire du monde, envahit une nouvelle fois de lunes bleutées tout du long.

Je sais que c'est un puissant empire, mais de là à profiter d'un tel luxe... Je n'ai pas ma place ici.

De part et d'autre du couloir, se trouvaient de grandes statues dorées, représentant des hommes, des femmes tous et toutes en armures. Chacune sculptée avec un tel talent et une telle finesse qu'il n'aurait pas été étonnant de les voir nous suivre du regard. 

Des tapisseries, élégantes, pendaient aux murs, tissées d'or et d'argent, tandis que des vases en cristal, trônaient sur des socles de marbre, remplis de fleurs exotiques aux couleurs chatoyantes, étoffant l'ambiance luxueuse suintant tout autour d'Aiko.

Impressionnant. Je n'ai pas compté les portes que nous avons passées, mais il serait facile de s'y perdre...

"Hum, tant que j'y suis, est ce possible de me faire visiter un peu le palais ?", demanda Aiko.

Enji se fendu d'un soufflement de nez, "J'aurais bien aimé, mais nous n'avons pas de temps à perdre. Si tu arrives à t'en sortir vivant aujourd'hui, je me ferai un plaisir de te faire visiter le palais un autre jour.", répondit-il.

Si je survis hein ? Je survivrais...

Quelques mètres plus loin, une porte ancrée sur la droite semblait se démarquer du reste, très austère, celle-ci ne portait pas de revêtement doré comme ses sœurs, elle se tenait fièrement au centre du mur, telle une anomalie au milieu du luxe environnant.

"Où mène cette porte ?", Aiko tourna légèrement la tête vers elle, l'observant quelques instants avant de se faire de nouveau pousser par les deux autres soldats.

"Celle-ci ? C'est la bibliothèque impériale, mais ne rêve pas, tu n'y as pas accès, seuls les hauts gradés l'ont, le savoir à un prix.", répondit Enji en s'arrêtant quelques secondes à son tour avant de reprendre la marche.

Je vois...

"CLIC !", soudainement, un cliquetis se fit retentir derrière la dite porte, elle s'ouvrit alors devant Aiko, dévoilant une silhouette dont le visage se trouvait camouflé par une capuche. La silhouette, non pas très grande arrivait à la hauteur du menton d'Aiko, le large manteau blanc la recouvrant de la tête au pied dissimulait entièrement son corps.

L'air s'alourdit frénétiquement à l'arrivée de cette mystérieuse personne, les réactions des soldats autour d'Aiko ne confirmèrent que son importance lorsqu'ils baissèrent immédiatement la tête.

L'ombre d'Arkalane : Des ténèbres à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant