Chapitre #17 : Prisonnier de son destin

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"" = Mots prononcés à haute voix

Italique = Pensées du personnage

rien = Narrateur

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20 minutes plus tard - capitale Aedari - Empire d'Azrael - 22 Mae An 667 après l'effondrement

Alors qu'une douce brise agréable commençait à caresser le visage d'Aiko, un spasme traversa son index, remontant lentement dans sa main droite.

"Hummm...", un long gémissement résonna alors de son corps immobile.

Tandis que ses lourdes paupières commençaient doucement à s'ouvrir, la brise devint bourrasque, s'abattant violemment sur ses joues.

Encore déboussolé, Aiko balada sa main droite sur le côté. La paume de sa main finit par épouser la forme plate et froide d'un mur de pierre.

Un mur... Un mur ?!

Soudain, il rouvrit les yeux. Il tourna frénétiquement la tête dans l'espoir de retrouver ses repères, malheureusement pour lui, plus rien de ce qui l'entourait ne ressemblait à la charrette.

Perdu désormais au cœur d'un couloir dont l'horizon ne se dessinait que d'un épais brouillard, son regard se pencha sur les murs immaculés, s'étendant à perte de vue tels une toile vierge tendu vers l'infini. Des fenêtres, se répétant tous les 5 pas, encadrées de bois patiné par le temps, ponctuaient l'uniformité lassante des parois, laissant filtrer une lumière tamisée, brisant la noirceur des ombres envahissants le sol.

Une atmosphère étrange, teintée d'une légère angoisse, s'insinuait dans l'air. La tension, perceptible, oscillait entre mystère et inconfort, rythmée par l'apparence énigmatique des nombreux chandeliers accrochés au plafond, dévêtus de toute bougie. Ainsi que des fenêtres, offrant pour la plupart la sérénité d'un paysage verdoyant, et pour d'autres la froideur d'une vision opaque. Bien qu'il ne comprenait pas tout pour l'instant, quelque chose résonnait au fond de lui, ce couloir, ces paysages de l'autre côté des vitres, tout lui semblait faux.

Seule la légère brise glaciale, sublimant la beauté terrifiante régnant dans ses vestiges marquées par le temps, le tenait éveillé.

Quel est cet endroit ? On m'a déplacé quelque part pendant que j'étais inconscient ?

En se relevant, quelque chose l'interpella. La brise qui venait caresser son visage ne s'arrêtait pas, plus encore, lorsqu'il essayait de se diriger ne serais ce que d'un pas dans la direction de sa provenance, le vent devenait de plus en plus fort, l'empêchant complètement d'avancer.

Ce vent n'a pas l'air de vouloir me laisser passer. Cela n'a rien d'un phénomène naturel...

Dépité de ces nombreuses tentatives échouées, il se tourna et observa de plus près une des fenêtres.

Impossible... Qu'est-ce que...

Des flammes, le chaos, des hurlements et des râles de douleurs s'intensifiaient en s'approchant de la fenêtre, néanmoins, seul le reflet légèrement déformé d'Aiko se reflétait au travers, empêchant de voir l'extérieur.

Aaah, je deviens fou ?!

Après s'être de nouveau éloigné de la fenêtre, son reflet s'estompa, laissant de nouveau place au décor verdoyant présent sur les autres fenêtres à proximité.

Avant même qu'il ne puisse prendre le temps de réfléchir, une voix étrangement familière résonna au loin dans le couloir.

"Réveille-toi Aiko."

L'ombre d'Arkalane : Des ténèbres à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant