solution

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A l'occasion d'un de ses voyages avec Manas, Sidjil s'était rendu compte qu'ils avaient tous les deux la mauvaise habitude de se plaindre dès qu'ils étaient confrontés à un truc un peu contrariant ; sans rien faire de plus pour améliorer leur situation.

Sa théorie s'était vérifiée à plusieurs reprises : une panne d'essence, une carte bleue égarée ou encore, cette fois plus grave, une cheville foulée en plein milieu de nul part.

Dans toutes ces fâcheuses situations, et bien d'autres encore, l'un comme l'autre n'avait rien fait d'autre que geindre et s'apitoyer sur son sort, et il avait fallu attendre l'intervention d'une troisième personne pour qu'ils se sortent finalement d'affaire.

Depuis ce voyage-là, ils avaient inventé un remède miracle pour les moments où ils se retrouvaient au pied du mur. Le principe était simple : au lieu d'étaler à Manas ses problèmes, Sidjil s'efforçait d'y trouver une solution, qu'il soumettait ensuite à l'approbation de l'autre. Ça marchait étonnamment bien et ce stratagème les avait sortis plus ou moins indemnes de plusieurs situations difficiles.

Là tout de suite Sidjil avait plus que jamais besoin d'une solution, ou tout du moins d'une réponse, parce qu'il avait un problème. Un problème d'1m70, aux cheveux bruns et aux yeux noisette, avec un léger accent corse et de l'énergie à revendre.

Alors, enfermé dans sa chambre et allongé en étoile sur son lit, Sidjil avait convoqué une réunion de crise avec lui-même, au beau milieu de la nuit, pour trouver une solution.

Ce qu'il s'était passé avec Maxime hier n'avait rien d'anodin. Jamais il n'aurait insisté pour tourner lui-même cette scène si un quelconque autre de ses amis, ou même un inconnu, s'était tenu à la place de Maxime.

Et surtout, jamais il n'aurait ressenti ce qu'il avait ressenti avec un autre. Il revoyait encore le corps de Maxime sous le sien, sa peau couverte de frissons et sa respiration hachée. Cette vision l'avait électrisée et encore maintenant elle faisait s'accélérer la fréquence de son rythme cardiaque.

Il avait agit sans réfléchir quand il avait demandé à jouer la scène, répondant à un instinct qui lui dictait de s'approprier ce qui semblait lui revenir de droit dans son esprit alors troublé. En entendant un soupir de plaisir quitter les lèvres de Maxime, son sang n'avait fait qu'un tour, et il s'était laissé guider par un besoin primaire de posséder, de prendre.

Quand il avait échangé sa place avec Eliott, lançant au passage un regard noir au comédien qui n'avait pourtant rien fait de plus que son travail, il n'avait pas anticipé une seule seconde ce dans quoi il s'engageait. Lui qui avait eu peur d'être mal à l'aise en tournant cette scène, il avait finalement fait abstraction totale des caméras et des gens qui se tenaient à quelques mètres d'eux, son champ de vision réduit au seul corps de Maxime, qu'il avait eu le privilège d'explorer de sa bouche.

Il redoutait déjà le moment où il se verrait à l'écran dans un tel état de fébrilité, les yeux transis d'un amour qui n'était pas tout à fait celui de Léo.

Si déjà savoir qu'il s'était laissé emporter par cette inclination nouvelle pour Maxime l'empêchait de dormir, le constater de ses propres yeux suffirait sûrement à déclencher chez lui une crise existentielle.

Alors, Sidjil devait faire un examen de conscience, devait ouvrir les vannes de ses désirs les plus enfouis et s'y confronter pour comprendre pourquoi il avait réagit de la sorte.

Il n'avait jamais aimé se mentir à lui même, se voiler la face. Il se disait qu'à défaut de faire facilement confiance aux autres il pouvait au moins se faire confiance à lui-même.

Alors Sidjil devait reconnaître que oui, ses yeux s'attardaient souvent un instant de trop sur la figure de Maxime. Et oui, il pensait à lui plus que de raison, surtout depuis peu. Et si son cœur se mettait à battre plus vite en voyant Maxime dans les bras d'un autre, il ne pouvait pas remettre ça sur le compte d'une tachycardie latente.

Et peut être que, comme 2 et 2 font 4, cette équation avait une réponse évidente. Et peut être même que cette réponse il la connaissait depuis longtemps, mais n'avait jamais eu le courage de se l'admettre.

Maxime et Sidjil. Une équation a double inconnues mais une réponse toute trouvée : si 2 et 2 faisait 4, alors Maxime et Sidjil ne devraient faire qu'un.

Attrapant à l'aveugle son téléphone qui traînait sur sa table de chevet, Sidjil le déverrouilla pour y faire défiler la liste de ses appels récents avant d'appuyer sur le contact de la seule personne qui serait en mesure de vérifier son hypothèse.

La ligne sonna trois fois et, alors que Sidjil commençait à désespérer que son appel aboutisse, une voix rendue rauque par le sommeil se fit enfin entendre.

« Allô Sid ? ».

« Manas. J'ai une solution ».





⋆౨ৎ˚⟡˖ ࣪

j'ai l'impression d'avoir tellement dead ça avec ce chapitre pitié dites moi que je me fais pas un film mdrrr
pourtant de base c'était juste un chapitre de transition mais au final j'aime bien le résultat

en tout cas on avance bien hehe le sidjil s'est enfin rendu compte qu'un petit truc clochait et que c'était pas normal de taper une crise de jalousie avec un « pote » 🤭

breeef hâte de voir qu'elle va être sa fameuse solution à ce problème qui franchement n'en est pas vraiment un

par contre les gars comme par hasard maxime et djilsi vont au concert de taylor le même soir que moi... aucune personnalité ces deux là pff
par contre INCROYABLE le concert omg quelle femme exceptionnelle je veux l'épouser sérieux

frontière [maxime x djilsi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant