😵‍💫Psychopathe😵‍💫

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Trop vite au goût de notre héroïne, le train entre en gare, et il est déjà temps que chacun rentre chez soi.

Après de joyeux au revoir, il ne reste bientôt plus personne devant la gare. Enfin... si. Il reste Julienne, Émilie, Coleen, et le seul, l'unique, Gabriel.

- Coleen, on peut parler s'il te plaît ? la supplie-t-il. En privé, ajoute-t-il en se grattant la nuque.

Julienne et Émilie s'écartent en glissant à Coleen qu'elles vont l'attendre dans la voiture.

Une fois seuls, notre héroïne soupire de frustration en lui tournant le dos ; c'est qu'elle a toujours été une drama-queen au fond.

- Qu'est-ce que tu me veux ?

- Je... Eh bien je voudrais comprendre ce qu'il se passe. Je pensais que notre rendez-vous s'était bien passé, qu'on s'était bien entendu, mais tu as ignoré tous mes messages, et aujourd'hui c'est à peine si tu m'as regardé. J-je ne comprends pas. J'ai fait quelque chose de mal ? quelque chose qui t'a déplu ? Si c'est le cas, je suis sincèrement désolé, mais explique moi au moins pourquoi...

- Pfff... Tu ne vois vraiment pas ?

- Non explique moi ! Où est passé la fille audacieuse du bal des pompiers ? Je pensais vraiment qu'on pourrait devenir amis tu sais...

- A.m.i.s ? Mais tu te moques de moi ? se récrie-t-elle en levant les bras en ciel tout en faisant un pas pour s'éloigner de lui. On a passé la soirée à flirter ! Tu me dégoûtes !

- Coleen je comprends rien ! s'exclame-t-il en la rattrapant par le bras pour la forcer à affronter son visage. On n'a rien fait de mal, et même si on flirtait, en quoi c'est un problème ?

- C'est un problème parce que t'es en couple ! hurle-t-elle et libérant son bras pour le gifler, si fort que les passants se retournent pour les observer.

Notre Coleen est rouge de colère et halète, hors d'haleine. Gabriel la lâche et baisse la tête en portant la main à sa joue qui lui envoie de petites décharges de douleur. Qui aurait cru qu'un petit brin de fille comme notre héroïne aurait une telle force sous le coup de l'adrénaline ?

- Ne m'adresse plus jamais la parole, bafouille-t-elle, encore sous le choc.

Elle voit alors les épaules de Gabriel tressauter, et un immense sourire apparaître sur son visage alors qu'il redresse la tête, la joue en feu.

C'est lorsqu'il éclate de rire qu'elle se rend compte qu'elle a peut-être été trop loin. Il faut avouer que la situation est tout sauf hilarante au point de se plier en deux pour tenir ses abdos.

"Ce mec est un psychopathe... Je dois rejoindre les filles au plus vite..!"

Elle n'a pas fait trois pas en arrière qu'il l'interpelle en tentant de reprendre son souffle.

- Coleen a-attends. J-je suis désolé, c'est p-plus fort que moi ! Si j'avais su, pouffe-t-il en repartant en fou-rire. Ha ha ha ! J-j'en ai les larmes aux yeux. Je ne sais p-pas qui t'as raconté ç-ça, mais c'est u-un mensonge !

- Pardon ?

Notre héroïne s'empourpre, non plus de rage mais bien de gêne.

Aurait-elle mal interprété les signes ? Son cerveau aurait tout inventé ? Non, c'est impossible. Et pourtant... Après tout, il ne lui a rien dit de vive voix à ce sujet, et elle non plus... Elle se serait vraiment juste fait un film ? Mais alors, est-ce que ça veut dire qu'elle a gâché sa chance ? Elle vient de le gifler !

- Jusqu'à preuve du contraire, je t'assure que je suis célibataire. Quel est l'andouille qui t'as dit que j'étais en couple ? Si c'est Théo... Et dire que tout ça n'était qu'un gros quiproquo. Je suis rassuré. Coleen, tu me crois hein ?

- Je... Je suis désolée, je pensais... Alors ça veut dire..?

- Si je t'invite à dîner, là maintenant tout de suite, j'en fais trop ?

- Mon dieu, réalise alors notre héroïne en se collant une main sur la bouche, sans l'avoir entendu. Je viens de te gifler ! Je suis terriblement désolée, je pensais que- en fait je sais pas ce que je pensais exactement. Ça va ? Je t'ai pas fait mal ? Mon dieu, mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête !

- Ok. Respire, calme toi, c'est pas grave, s'amuse l'ange Gabriel. Je t'en veux pas, bien au contraire. Et je préfère largement un gros malentendu et une petite gifle à un vrai problème qui m'aurait empêché de te revoir. Mh, je pense que c'est mieux qu'on rentre et qu'on se revoit un autre jour finalement. Je dois avoir encore plein de sable dans les cheveux et sentir l'algue, et après une pareille journée, mieux vaut une bonne nuit de sommeil. Mais on se tient au courant par message ?

- Oui... Oui pas de soucis. Je te répondrai cette fois-ci, ajoute notre héroïne, encore rouge de honte.

- J'espère bien, s'esclaffe Gabriel, ses fossettes illuminant son visage. Sur ce, je vais te laisser rentrer chez toi. Dors bien, murmure-t-il avant de lui faire un baise-main. À bientôt Coleen.

Et c'est après ces salutations dégoulinantes d'espoir que notre Coleen rejoint son carrosse comme sur un petit nuage, et raconte tout à ses deux acolytes, le cœur léger.

Coleen & Pompier(s ?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant