CHAPITRE VIII

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« Dans chaque conflit, la véritable bataille se déroule dans les esprits des deux parties. Les mots sont des armes et les silences, des barrières. »

꧁ ALENA ROMANOWSKI ꧂

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ALENA ROMANOWSKI

Le matin suivant, avant que le soleil ne pointe le bout de son nez, je me suis réveillée tôt, pleine d'énergie. Même si j'avais passé une soirée mouvementée la veille, j'avais envie de sortir prendre l'air et de courir un peu. Je me suis vite habillée, enfilant un pantalon de sport et un gros pull bien chaud, puis j'ai quitté ma chambre en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger Levi ou quelqu'un d'autre du personnel.

Je descendis les escaliers avec précaution, bien que chaque marche semblât émettre un grincement léger qui me faisait grimacer. C'était l'un des inconvénients de vivre dans cette vieille demeure à l'architecture complexe.

Une fois en bas, je pris un instant pour étirer mes muscles, me préparant mentalement pour ma course matinale. J'étais sur le point de m'échapper silencieusement par la porte d'entrée lorsque la voix de Levi retentit derrière moi.

— Tient, tient, où vas-tu, mon ange ? lança-t-il d'un ton sarcastique, sa présence soudaine me faisant sursauter légèrement.

Je me retournai, le fixant avec irritation. Son apparition avait anéanti mes espoirs d'une escapade matinale tranquille.

— Je vais faire un footing, si cela te regarde, répliquai-je d'un ton sec, agacée par son intrusion dans mes affaires personnelles.

Il arqua un sourcil, son regard impénétrable semblant me défier.

— Tu penses vraiment pouvoir sortir d'ici sans que je le sache ? demanda-t-il avec un sourire en coin moqueur.

Mon visage s'est crispé, j'avais vraiment envie de lui répondre méchamment. Mais j'ai préféré me retenir, parce que ça aurait juste rendu les choses encore plus tendues entre nous.

— Génial ! lançais-je sarcastiquement. Tu es payé pour ruiner mes journées ou tu le fais gratuitement ?

Je vis sa mâchoire se crisper.

— Déjà que je me force à être poli avec toi alors maintenant tu vas fermer ta gueule, t'asseoir et m'écouter ! s'énerva-t-il brusquement.

— Tu es chez moi je te signale !

— Et alors ce n'est pas parce que tu es la gamine du chef que tu peux faire chier tout le monde !

— On a que quatre ans d'écart, mais tu fais une fixette dessus. Un complexe d'infériorité refoulé peut-être ? Reste à ta place.

Le silence s'abattit entre nous, lourd de tension. Je sentais l'air électrique chargé d'une animosité palpable. Chacun de nous était campé sur ses positions, prêt à en découdre verbalement. Pourtant, au fond de moi, une voix résonnait, me rappelant que la confrontation ne mènerait qu'à davantage de conflits.

STAY WITH ME | en réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant