CHAPITRE XLII

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« On s'est sauvés l'un l'autre. »

꧁ ALESSANDRO MANCINI ꧂

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ALESSANDRO MANCINI

Une semaine s'est écoulée depuis notre retour à Krasnodar, une semaine remplie de souvenirs douloureux, de larmes et de moments de recueillement. Aujourd'hui, c'était le jour des funérailles de Vitaly. Le ciel était gris et morose, reflétant parfaitement l'atmosphère pesante qui enveloppait la ville.

Je me tenais aux côtés d'Enna, devant le cercueil de son père. Mon cœur était aussi lourd que le sien, mais je devais rester fort pour elle, être son soutien dans ce moment difficile. Oleg était là aussi, sa présence austère soulignant la gravité de la situation.

Elle n'avait pas dormi une seule nuit complète depuis ce jour tragique, et malgré les médicaments, les cauchemars la hantaient toujours.

Les souvenirs des dernières semaines défilaient dans ma tête comme un film sombre et implacable. Les cauchemars d'Enna la tourmentaient chaque nuit, son corps secoué par des cris étouffés qui brisaient mon cœur à chaque fois. Seul le contact de mes bras semblait apaiser ses tourments, ne serait-ce que momentanément. Je veillais sur elle sans relâche, sacrifiant mes propres nuits pour veiller sur son sommeil troublé.

La scène où Vitaly avait été pris pour cible me hantait. La violence de cet acte résonnait comme un écho sinistre dans nos vies, laissant derrière lui un vide insupportable. Enna était restée figée ce jour-là, témoin impuissant du destin tragique de son père. J'aurais tout donné pour effacer cette vision de sa mémoire, mais le malheur était gravé dans nos âmes à jamais.

En voyant la tristesse d'Enna, mes souvenirs de l'enterrement de ma mère quand j'étais petit m'ont submergé. Je me rappelle être resté là, perdu, sans comprendre pourquoi tout le monde pleurait. Aujourd'hui, en regardant Enna devant le cercueil de son père, je vois à quel point la douleur peut être déchirante. Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, et son regard perdu dans le vide disait tout. Je voulais lui dire que tout irait bien, même si je savais que les mots ne suffiraient pas à apaiser sa peine.

Autour de nous, était composé d'amis et d'associés de Vitaly, des hommes et des femmes aux visages marqués par le deuil et la tristesse. Malgré les circonstances, une certaine camaraderie régnait parmi eux, une unité forgée par les liens indéfectibles de la mafia russe.

Alors que le service funéraire commençait, un silence solennel s'abattit sur l'église. Je jetai un regard discret à Enna, voyant la douleur dans ses yeux alors qu'elle se préparait à prendre la parole.

— Chers amis, famille et associés, commença-t-elle d'une voix tremblante. Aujourd'hui, nous sommes réunis pour rendre hommage à mon père...

Les mots d'Enna résonnaient dans l'église, porteurs de chagrin et de résilience. Je sentais la peine dans chaque syllabe qu'elle prononçait, mais aussi la détermination à honorer la mémoire de son père.

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