CHAPITRE XXXI

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« Échapper à un sentiment, c'est souvent une façon de s'abriter derrière des illusions. »

꧁ LEVI VORONIN ꧂

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LEVI VORONIN

Je me réveillai brusquement, alerté par des cris déchirants qui résonnaient à travers la maison. Mon instinct de protection se réveilla instantanément, m'incitant à me précipiter vers la source de ces appels à l'aide. J'atteignis la chambre d'Enna en un éclair, ma formation et mon expérience prenant le dessus sur toute émotion personnelle.

La porte grinça légèrement lorsque je l'ouvris, dévoilant une scène troublante. Enna était en proie à un cauchemar intense, ses cris percèrent l'air, écho de sa détresse nocturne. Mon regard scruta rapidement la pièce, évaluant la situation, avant de me diriger vers son lit.

— Réveille-toi, Enna, murmurai-je d'une voix calme, mais ferme, tentant de la sortir de ce tourment onirique. Cependant, ses cris persistaient, ses mouvements agités trahissant la lutte intérieure qui se déroulait dans son sommeil.

Je pris une décision impromptue, une chose que je ne faisais généralement pas. Penchant doucement, je l'entourai de mes bras, cherchant à apaiser ses cauchemars avec ma présence physique. Une lueur de surprise traversa son visage endormi, mais ses cris commencèrent à s'atténuer progressivement.

— Calme-toi, Enna. Respire profondément, c'est juste un cauchemar, murmurais-je à son oreille, ma voix adoptant une tonalité plus douce que d'ordinaire. Cette proximité inhabituelle m'intriguait, mais l'urgence de la situation m'empêchait de m'attarder sur ce détail.

Son corps, autrefois agité, se détendit lentement sous l'effet de mes paroles réconfortantes. Ma présence semblait avoir un effet apaisant sur elle, et une partie de moi était surprise par la facilité avec laquelle elle acceptait ce réconfort inattendu.

Alors que je la maintenais doucement dans mes bras, je me demandais si c'était l'angoisse du cauchemar qui me faisait réagir ainsi. Mon rôle de garde du corps était clair, mais cette situation allait au-delà de la simple protection physique. C'était presque comme si je m'aventurais en terrain inconnu, explorant une facette de ma mission que je n'avais jamais envisagée.

La nuit s'écoula lentement, Enna finit par retrouver un sommeil paisible, libérée de ses tourments nocturnes. L'étreinte qui nous liait se dissipa délicatement, et je me retirai silencieusement de la chambre, laissant la quiétude revenir.

Retournant dans le silence de ma chambre, l'obscurité m'enveloppa alors que je m'efforçais de comprendre les sentiments contradictoires qui s'agitaient en moi. L'effet inattendu de cette nuit avait réveillé des émotions que je m'étais toujours efforcé de maintenir sous contrôle. Enna était plus qu'une mission, elle devenait une énigme personnelle, un territoire inexploré au-delà de ma formation rigide.

Assis dans l'obscurité, je laissai mon esprit errer dans les méandres de cette connexion complexe. La proximité partagée, les frissons qui parcouraient ma colonne vertébrale alors que je tentais de calmer ses cauchemars, tout cela formait un tableau étrangement intime. Mes propres réserves émotionnelles, habituellement bien dissimulées, semblaient s'éroder face à cette proximité inattendue.

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