CHAPITRE XXVIII

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« Quand la douleur ne peut être exprimée dans le jour, elle se révèle dans les ombres des cauchemars. »

꧁ ALENA ROMANOWSKI ꧂

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ALENA ROMANOWSKI

Un morceau de tissu obstrue ma bouche, m'empêchant de faire le moindre son. Je suis assise sur une chaise en bois, ignorant depuis combien de temps, je suis enfermée ici. Ma soif est insupportable, le silence règne, et je me demande pourquoi je me trouve ici. Soudain, j'entends le bruit d'une clé du côté opposé de la porte en fer, qui s'ouvre pour laisser apparaître un homme.

L'homme, d'un geste brutal, m'enfonce un couteau dans le ventre. La douleur est intense, et le sang commence à couler. Paniquée, je tente de crier malgré le morceau de tissu toujours dans ma bouche, mais aucun son ne parvient à s'échapper. Mon regard rencontre le sien, empli de froideur, et je me sens prise au piège de l'horreur.

Je me réveille en sursaut, le souffle court et mon cœur battant la chamade. La pièce est plongée dans l'obscurité, seulement éclairée par la lueur faible de la lune qui perce à travers les rideaux. Mes mains tremblent tandis que je tente de reprendre mes esprits, essayant de dissiper l'étreinte cauchemardesque qui m'a encore une fois assaillie.

C'est la quatrième fois cette semaine depuis l'événement de la soirée poker, toujours la même scène macabre, toujours le même homme sinistre qui me tourmente dans le silence de cet endroit lugubre. Chaque nuit, c'est comme si je revenais inévitablement à ce cauchemar, une réalité sombre que je ne peux échapper, une spirale infernale de terreur.

Je m'efforce de chasser les images horribles qui résonnent encore dans ma tête. Le goût métallique du sang, la douleur aiguë du couteau pénétrant ma chair, l'expression glaciale de l'homme, tout cela me hante. Mes mains tremblent tandis que je touche mon ventre, cherchant une blessure qui n'existe que dans l'obscurité de mes rêves.

La peur persiste, ancrée en moi comme une empreinte indélébile. Chaque nuit, je crains de m'endormir, de revivre cette torture nocturne. Mes journées se muent en un sombre ballet d'anxiété et de fatigue, tandis que mes nuits se teintent d'effroi.

Je me lève péniblement, mes jambes vacillent sous le poids du cauchemar qui me hante. La lumière vacillante de ma lampe de chevet éclaire faiblement la chambre, révélant les ombres qui semblent danser, se contorsionner, prenant des formes qui n'ont de sens que dans l'imaginaire effrayant de mes songes.

Je m'approche de la fenêtre, espérant que l'air frais de la nuit puisse chasser ne serait-ce qu'un peu de l'oppression qui m'étreint. La rue en bas est silencieuse, immergée dans le calme nocturne, ignorant les tourments qui secouent mon esprit.

Je décide de descendre dans la cuisine, l'idée de prendre un verre d'eau étant un prétexte pour échapper un instant à l'angoisse qui persiste dans ma chambre. Lorsque j'atteins la cuisine, je constate que la baie vitrée est ouverte, laissant entrer un courant d'air nocturne. Mon regard se pose sur la terrasse, où une silhouette familière se tient vêtue d'un sweat à capuche, laissant échapper une traînée de fumée.

STAY WITH ME | en réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant