Chapitre 1

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Mon père est rentré à la maison, son visage marqué par l'inquiétude et la crainte. Il m'a ignorée, se dirigeant directement vers son bureau. Je le suis, inquiète. Quelque chose ne va pas. Mon père n'est pas du genre à se laisser abattre facilement.

Il ressort de son bureau, le regard sombre. Il m'a appelée dans le salon, et je me suis précipitée pour le rejoindre.

- Qu'est-ce qu'il y a papa ? Lui demandai-je inquiète par l'atmosphère calme qui s'étend dans la pièce.

- Je... Je ne sais pas comment te le dire, bégaye-t-il nerveusement.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- J'ai été accusé d'avoir volé 250 000$ à l'hôtel, m'annonce-t-il d'un ton grave.

Mon père travaille dans cet hôtel depuis des années, comment quelqu'un peut-il l'accuser de vol. Cet hôtel appartient à la puissante famille McGill, et mon père risque la prison.

- Qui t'accuse de ce crime ? Lui demandai-je confuse.

- Ce n'est pas le plus important, il me répond d'une voix tremblante.

Je ne l'ai jamais vu ainsi.

- Je risque de perdre mon travail et d'aller en prison. Qui va s'occuper de toi ?

Je me suis sentie glacée. Mon père, un voleur ? C'est absurde.

- Mais j'ai parlé avec Aaron et il m'a dit...

Comme par hasard, ce bouffon d'Aaron y est mêlé.

- Il m'a dit qu'il peut étouffer l'affaire pour que ça n'aille pas aux oreilles de son père, rajoute-t-il.

- Il va vraiment t'aider ? Demandai-je méfiante.

- Oui, ma chérie.

Il fait une pause et souffle avant de continuer sa phrase. Pourquoi j'appréhende ce qu'il veut me dire ?

- Mais il m'a dit qu'il le fera à une condition, ajoute-t-il. Et cette condition est totalement absurde et je ne veux pas te mêler à ça.

C'est évident, ça m'aurait surpris que Aaron fasse une bonne action.

- Il veut que tu deviennes sa fiancée, m'annonce-t-il. Il veut t'épouser.

Quoi ? Comment ose-t-il, il est taré ce mec. Je ne l'aime pas, je ne suis pas prête à me marier, je n'ai que 20 ans bon sang.

- Non, je refuse catégoriquement cette absurdité, répliquai-je furieuse et dégoûtée. Je ne me fiancerai pas à lui. Il me dégoûte et je ne l'aime absolument pas.

J'ai refusé catégoriquement. Comment pouvait-il me demander une telle chose ? Aaron est un homme arrogant, habitué à obtenir tout ce qu'il veut.

- Je me suis dit la même chose, dit mon père. Je ne veux pas que tu acceptes cette condition.

Enragée, je sors de la maison et prends le premier taxi que je vois pour aller parler à cet imbécile. Il me prend pour qui ? Une marchandise qui vaut 250 000$. Je vais dans la villa de sa famille en espérant le retrouver et lui parler en privé.

Arrivée à destination, je le retrouve dans sa villa, au bord de la piscine, entouré de filles sexy.

La musique est si forte que l'on entend quasiment rien. Il y a de l'alcool partout ainsi que des filles en bikini dans la piscine, le bar et d'autres endroits.

Je scrute le lieu du regard et reconnais le brun arrogant en train d'embrasser langoureusement une blonde. Je m'avance, pousse la fille hors de lui et plaque ma main violemment contre sa joue.

J'ai le sang qui bouillonne en moi en le voyant caresser sa joue tout en souriant sarcastiquement. La musique s'arrête et tout le monde nous observe, au fond, je m'en fiche royalement.

- Il ne manquait que toi à la fête ma poupée, sarcasme-t-il.

- Tu n'es qu'un salaud...

- Je vois que ton père t'as tout expliqué, me coupe-t-il. Allons en parler à l'intérieur.

J'acquiesce juste pour éviter que les gens nous écoutent et le suis jusqu'au balcon calme et désert.

Il se retourne et me fixe étrangement en me déshabillant du regard. Il est bourré, c'est sûr.

- Pourquoi tu menaces mon père ? Lui hurle-je dessus.

- Calme-toi ma poupée...

- Je ne suis pas ta poupée, lui coupai-je.

- Notre comptable a constaté que 250 000$ manquent dans notre trésorerie, commence-t-il. Et après une petite enquête, nous avons découvert que cet argent a été transféré au compte bancaire de ton père, ce qui fait de lui le principal coupable.

- Et tu lui menaces ?

- J'essaie juste de l'aider, sarcasme-t-il de nouveau. Tu penses que mon père va épargner le lien quand il le saura ?

- Tu n'es qu'un lâche, grognai-je. Tu veux m'avoir de force.

- Je profite juste de la situation. Quand la vie t'offre des citrons, fais-en de la limonade. Et j'aide juste ton père.

- Je ne me marierai jamais avec toi, lui lançai-je.

- Qui t'as parlé de mariage ? Je suis trop jeune pour ça. Je veux juste t'avoir près de moi ma poupée.

Je le gifle, lui lançant un regard brûlant. Il m'a menacée, affirmant qu'il enverrait mon père en prison si je refuse son offre.

Un amour perdu [ En Écriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant