Un amour perdu [ En Écriture ]

Chapitre 6

Dans le grenier, j'essuie la poussière de mes mains et me relève, tenant la vieille boîte à souvenirs contre ma poitrine. J'ai cherché partout dans la maison, mais c'est finalement au grenier que je l'ai trouvée, la petite cachottière.

La boîte est usée, les coins écornés, mais elle contient les précieux souvenirs de ma mère : des photos et des petits trésors qui ont appartenu à celle qui avait disparu trop tôt.

Cependant, à côté de la boîte à souvenirs, je remarque une autre boîte. Celle-ci est cadenassée, et son contenu reste un mystère. La curiosité me pique comme un insecte vorace. Pourquoi mon père ne m'a-t-il jamais mentionné cette boîte ? Que contient-elle ?

Je descends au garage, où les outils sont rangés soigneusement sur les étagères. Mon regard se pose sur une vieille pince coupante. C'est l'outil parfait pour briser le cadenas. Je la saisis et remonte au grenier, déterminée à percer le secret de la mystérieuse boîte.

Le métal grince sous la pression de la pince, et le cadenas cède enfin.

J'ouvre la boîte avec précaution. À l'intérieur, des articles de journaux étaient soigneusement empilés. Je les déplie un par un et commence à lire.

Les mots dansent devant mes yeux, et mon cœur se serre. Ma mère n'est pas morte dans un simple accident de voiture, comme mon père me l'a dit. Non, elle a été retrouvée dans une forêt, criblée de balles et marquée par la torture. Je sens la nausée monter en moi et éprouve un vertige soudain.

Qui a pu faire ça à ma mère ? Pourquoi mon père m'a-t-il caché la vérité ?

Je m'effondre sur le sol du grenier, les larmes coulant sur mes joues. Ma mère a souffert, a enduré l'impensable.

Quelques heures plus tard, je suis assise sur le canapé du salon quand mon père rentre.

- Bonsoir ma princesse, me salue-t-il.

Je reste silencieuse, le regard dans le vide, pensant à la découverte.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiète-t-il en voyant mon état.

Il jette un coup d'œil sur la table basse et voit les articles de journaux.

- Comment...

- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? commençai-je d'une voix morne.

- Je ne voulais pas que tu découvres que ta mère a été assassinée, me répond-il d'un ton calme et triste. Tu étais encore jeune et je ne voulais pas que tu aies des traumatismes liés à tout ça.

Je me rappelle ensuite des journalistes qui n'arrêtaient pas de nous poursuivre. C'était pour l'affaire de l'assassinat de ma mère.

- Qui est derrière tout ça ? lui demande-je.

- Je ne sais pas ma chérie. La police a classé l'affaire.

Je ferme les yeux, laissant mes larmes couler. Mon père s'assoit près de moi et me serre dans ses bras pour me réconforter.

- Je suis désolé de te l'avoir caché, dit-il. J'attendais le bon moment pour te le dire.

Je lui serre en retour sans m'empêcher de pleurer. Je sens que quelque chose en moi s'est brisé, mais au fond, j'ai envie de découvrir l'identité de l'assassin et de le dénoncer à la police.