DIMENSION - TOME 2

Chapitre 12

- Petite musique d'accompagnement pour ceux et celles qui veulent - Très bonne lecture.

Mon amie me regarda un instant et n'en crut pas ses oreilles. Nous savions quasiment tous de quoi il s'agissait de par les rumeurs. Chez nous, il n'y avait pas d'établissement comme celui-ci, nous faisions la fête dans les tavernes. Alors, elle fut remplie de joie en découvrant la nouvelle. Cependant, il y avait une chose que nous devions faire avant tout, et c'était de nous changer. Sa tenue était bien trop différente de ce que nous trouvions chez les humains, pour ma part j'avais eu le temps de me changer dans la journée grâce à des vêtements que Shogo avait probablement dû me ramener.

On marcha un instant dans des ruelles sombres et pour notre plus grand bonheur, on trouva un étendoir avec pas mal de vêtements. Il n'y avait rien d'extravaguant, mais cela ferait l'affaire pour sortir tout en passant incognito. Catal se changea derrière un drap et se manifesta ensuite dans un petit cri d'enthousiasme. Je l'applaudissais et lui offris un pouce en l'air.

Il était à présent l'heure de trouver le lieu. Nous profitions également pour nous balader dans les rues éclairées, où des vitrines de magasin attiraient notre attention. Je passais un excellent moment grâce à elle. De plus, avoir revu mon âme avait ravivé une flamme en moi, je me sentais donc bien vivante et cela faisait longtemps que je ne l'avais plus été. La chaleur traversait mon corps à nouveau et réchauffait ce dernier.

Catal s'extasiait et j'aimais la voir sautiller comme une puce dès lors qu'elle s'émerveillait devant de nouvelles choses. On saluait les passants qui nous prenaient pour des folles, et on en riait. L'atmosphère nous plaisait et se mariait bien avec notre besoin de nous détendre.

Il faisait sombre, et pour nous rendre dans une nouvelle grande rue, nous avions décidé de passer par une ruelle étroite et reculé. Nous ne craignions rien, après tout, nous étions des lycanthropes. C'est pourquoi lorsqu'on arriva près d'un groupe d'hommes, aucune de nous n'en fut pétrifiée. Quant à eux, on ressentit leurs hormones s'activer, ils bombèrent les torses drôlement. Et sans grande surprise, ils nous bloquèrent la route et formèrent un cercle autour de nous.

Catal me lança un regard que je lui rendis, puis on se mit à rire toutes les deux.

― Alors les filles.. on se promène toute seule ? L'un d'eux commença.

― C'est dangereux par ici.. vous devriez rester bien sagement à la maison. Continua un autre.

Ils finirent par se moquer de nous, sans savoir que nous étions celles qui nous marraient à l'intérieur. Ces têtes de nœuds ignoraient à qui ils avaient à faire. Et cela rendait le tout excitant, nos louves s'extasiaient.

― C'est vrai, c'est dangereux de traîner seul.. Catal commença tel un félin en chasse. Mais.. est-ce réellement dangereux pour nous.. ou bien pour vous ?

Il y eut un blanc avant que le groupe ne se mit à rire une énième fois, et nous de même. Puis il se rapprocha de mon amie, il la dépassait d'une tête mais cela ne changeait rien au fait qu'il n'avait aucune chance. Il ne savait pas qu'il avait l'ancienne garde-royale devant lui, une chevalière et grande combattante. Et moi.. je me débrouillais et je détenais la force d'un être surnaturel.

― On est en chiffre supérieur ma belle, et.. il se tourna vers ses amis. On est des hommes.

― Justement, je commençais sarcastiquement. Vous êtes des hommes.

Un rictus décorait mon visage, alors qu'il ne comprenait pas où je voulais en venir.

― Maintenant, bougez-vous de notre route. Catal changea d'humeur.