Nous étions dans l'après-midi, et je m'étais changé pour une robe moins extravagante. Je voulais passer inaperçu, car je comptais me rendre en ville pour me promener. Yediel m'avait demandé de rester au château jusqu'au mariage, et il m'avait fait part que j'allais être plus surveillé. Cependant, il avait appris que lors de ce soir-là, lors de mon accident, tous les gardes qui étaient censé me surveiller s'étaient rendu au « Foutoir ». Un endroit reclus du palais où on trouvait beuverie sur beuverie. Ils se rendaient là-bas pour s'amuser, et le roi n'ayant pas été présent, ils en avaient profité.
Pour cela, ils avaient tous été puni. Un déclin de position d'un rang, et un doigt en moins pour tous. Malarre, qui était avec Yediel, n'avait rien eut, quand bien même il s'agissait de sa troupe. Il avait été clément, car il ne pouvait pas se permettre de tuer ses soldats, mais s'il avait pu.. Je savais pertinemment qu'il les aurait fait guillotiner. Son aura dévastatrice détruisait toute la demeure.
Étant donné qu'il ne voulait pas accepter ma requête, je comptais m'enfuir sans m'en cacher. Je comptais me rendre à l'orée de la forêt pour ouvrir une porte. Je m'avançais vers celle-ci, des gardes me suivaient derrière, mais je les ignorais. Ils ne savaient pas ce que je m'apprêtais à faire. Ils pensaient probablement que je comptais juste me balader par ici. Cependant, ce n'était pas le cas.
Le vent dans mes cheveux me motivait, je me tournais une dernière fois, discrètement, et jetais un coup d'œil vers les quatre gardes qui rigolaient entre eux. Ceux-là.. allaient probablement perdre un autre doigt. Mais peu m'importait, je voulais Catal et je comptais bien tout faire pour la réavoir auprès de moi.
Je me faufilais dans mon échappatoire et une fois à l'intérieur, je surpris l'un de mes gardes m'interpeller. Ils tentèrent tous d'entrer, cependant, la porte les rejetèrent aussitôt violemment. Ils ne pouvaient entrer sans Dombal et sans ma permission. Mon visage respirait la victoire, et je n'avais qu'une seule hâte, c'était que Yediel apprenne mon départ.
Auparavant, j'aurais adoré être ici, à me balader. Malheureusement, actuellement, cela ne me faisait rien de spécial. Mon regard traversait les rues, il se perdait sur de futiles petits détails. Je ne savais que faire, étant donné que je me tenais-là par simple envie de faire céder le roi, de le faire suer. Alors, je marchais sans arrêt et visitais même les endroits qui m'étaient les moins familiers.
Et alors que je m'apprêtais à tourner dans une ruelle, un groupe de garde arriva dans celle-ci, à l'autre bout et au même moment. Heureusement pour moi, ils ne m'avaient pas aperçu en vue du monde qu'il y avait. Le temps ensoleillé était en ma faveur, bien que je ne l'aimais pas, il me permettait de me cacher au travers de la foule. Sans soleil, il n'y aurait probablement pas un chat dans les rues.
Mon instinct me criait qu'ils étaient-là pour moi, et vu comment ils observaient les alentours, comme s'ils recherchaient quelque chose ou quelqu'un, c'était certains. Je m'en amusais presque, et les suivais comme un serpent derrière sa proie. Ils ne se doutaient de rien.
— Ma dame ? Que faites-vous là ? Vous ne devriez pas être au château ?
— Catal ? Je me tournais vivement.
— Oui, elle fronça les sourcils. J'ai un mauvais pressentiment.. est-ce que le roi est au coura-
Je ne lui laissais pas le temps de continuer, et me lançais dans ses bras, d'un geste à la fois vif et doux. Je me sentais coupable, au fond de moi, un sentiment léger me narguait. Catal déposa son cagot et me rendit mon étreinte.
— Je suis navrée, Catal. C'est de ma faute si Yediel t'a expulsé du château.
— Non, non. Vous n'y êtes pour rien, c'est moi qui ai failli à ma tâche.
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DIMENSION - TOME 2
LobisomemPerdue dans ses horribles découvertes, Dayle va devoir se relever, ou bien.. sombrer. Ses émotions chamboulées, et porteuse d'une conscience chancelante, comment va-t-elle réussir à surmonter son envie croissante de vengeance ? Mais également la men...