Chapitre 19

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J'avais étrangement un mauvais pressentiment. Plus elle faisait tournoyer son épée en l'air et plus il s'accentuait. La façon qu'elle avait de la manier pouvait presque hypnotiser n'importe qui. Une sensation bizarre se dégageait de cette danse endiablée qu'elle nous offrait. Je me mis en position de défense, et cette fois-ci décidait d'arrêter mes bêtises, ainsi que les provocations. Et j'avais raison de me remettre les pendules à l'heure, de la prendre plus au sérieux.

Car la seconde partie de cet affrontement commença rudement. Ses coups étaient bien plus maîtrisés, bien plus puissants et rapides. On se battait plus férocement, Malarre ne me laissait plus le temps de réfléchir et d'analyser. J'évitais sa lame de justesse, elle passa près de mon oreille gauche et l'écorcha. Puis de ses griffes, elle en profita pour attaquer mon bassin. Malheureusement pour moi, la douleur me toucha dès lors.

Ma respiration brûlait mes poumons, et je peinais à trouver de l'air potable. Un coup de coude dans le ventre, puis dans la tête et je tombais en arrière. Puis alors que je souffrais au sol, elle leva son épée prête à me frapper, cependant, j'eus tout juste le temps de me décaler. Ma dague encore bien collée à ma main. Je soufflais pour m'encourager, je refusais de perdre.

Après un moment à nous jauger, je sautais la première. Ma dague se dirigea vers son cou, mais Malarre me repoussa. Je profitais d'une demi-seconde pour attraper ses jambes et la faire tomber, mais elle m'agrippa par les hanches et me souleva avant de me jeter. À cause de ce geste, elle perdit son épée qui atterrit près de moi. J'en profitais pour la lancer le plus loin possible, je voulais la désavantager.

Cela ne l'effraya pas le moins du monde. Elle revint à la charge avec ses griffes et ses canines. Elle lança son poing, mais j'ouvris une porte dimensionnelle et sautais dedans avant d'atterrir derrière elle. Je lui fis alors une longue lignée dans le dos, qui la fit déposer un genou à terre. Je m'approchais ensuite de l'endroit où son cœur battait, mais elle attrapa mon poignet et le tordit. M'obligeant à abandonner mon arme qu'elle me vola sans vergogne.

Je m'éloignais alors sitôt, mais pas assez rapidement car elle me fit un croche-pied, me faisant tomber en arrière et elle en profita pour me poignarder au niveau de la cuisse. Cette folle était couchée sur mes jambes, maintenant la dague des deux mains, et rigolait comme une hyène. Malgré mon grognement et ma douleur, je réussis à lui donner un coup de pied dans le visage, elle en perdit une dent et son nez fut cassé.

Elle ramena ses mains à son visage, me libérant, j'en profitais pour me hisser hors d'elle et pour m'éloigner le plus possible. Un soldat lança l'épée de Malarre, que j'avais jeté un peu plus tôt, et cette dernière la rattrapa. Merde ! Ce n'était pas juste.

Toujours à terre, je perdais beaucoup de sang et ma blessure ne se refermait pas. Nos armes étaient spécialement conçues pour nous blesser et nous tuer, mais il n'y avait pas d'argent dedans, car ce matériau était trop dangereux à manipuler, on pouvait se faire mal simplement en le maintenant. Je jurais intérieurement, ne voulant pas satisfaire Malarre qui reprenait son souffle, le visage en sang.

― J'admets que tu es coriace, mais ne t'insuffles aucun espoir, car je le briserai.

― Sauf que je n'ai pas d'espoir à briser, Malarre. J'ai confiance en moi, c'est tout. Je me relevais durement, la tête haute. Et toi aussi je sais que tu as confiance en toi, c'est pour cela.. que moi, c'est ton ego que je vais briser. Toi, tout entière, il ne restera plus rien.

( P.S : Vous pouvez continuer votre lecture à partir d'ici avec la musique que j'ai ajouté juste en haut, pour accompagner la prochaine scène. Pour ceux dont le lien ne marche pas - birdy-not about angels slowed down.)

DIMENSION - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant