Le temps que je suis en "apprentissage", il m'a dit que je ne travaillerais que les matins, qu'ensuite, les choses sérieuses allaient commencer, autant dire que je ne suis pas pressée. Je ne veux pas être trop au prés de ce mec imbuvable et irrespectueux, du moins avec moi. Sérieux, il ne rate pas un instant pour me rappeler ma place : à la place du paillasson.
Au final, il me faut que trois demi journées pour savoir changer, modifier ou reporter des rendez-vous dans l'agenda électronique, comprendre le classement des dossiers, aussi bien numériquement qu'en papiers ou même mémoriser les numéros de chaque poste ou faire les transferts d'appels. Sans parler de toutes les autres tâches que l'assistante personnelle de "monsieur" doit savoir faire pour le satisfaire : son café, les repas à livrer ou encore quel restaurant réserver pour tel ou tel rendez-vous.
Ne voulant pas précipiter les choses, je laisse la semaine défiler tranquillement sans lui faire savoir que je suis déjà "opérationnelle".
Pourquoi précipiter les événements avenir !?!
Après tout, je ne suis pas la pour vendre mes capacités d'apprentissages ou ma rapidité. Je suis là contre mon gré à devoir travailler pour une nouvelle ordure. Décidément, je dois attirer tous les pires patrons. De ce fait, je ne compte pas prouver quoi que ce sois à lui ou à ses sbires.En ce qui concerne le logement et mes nouvelles "copines", ce n'est pas la grande joie. J'ai droit à toutes sortes de noms d'oiseaux, des coups d'épaules et les croches pieds quand je passe à côtés d'elles, des seaux d'eau froid au dessus de ma douche, des objets qui disparaissent de ma chambre ou des trucs dégoûtants qui apparaissent.
Je déteste ses chambres qui ne se ferment pas à clef.
J'ai vraiment l'impression de vivre avec des gamines. C'est infligeant de savoir qu'elles sont plus âgées que moi. Bon, au moins, c'est des choses que je peux supporter. J'ai juste à fermer ma bouche et les ignorer.
Je vous jure que c'est très dur mais je résiste jusque là.
Les repas sont les plus compliqués.
Ne me mélangeant avec personne, chaque instant dans le réfectoire me met très mal à l'aise. Toutes ses personnes savent comment Dimitri me voit, ce qui fait de moi la bête de foire. Mais le plus dérangeant restent tous ses regards malsains que les hommes me portent. Un morceau de viande se sentirait moins a nu que moi.
J'en suis arrivée à un point, ou je ne prends qu'un repas par jour, le midi, pour éviter tout ça ainsi que la présence des filles qui ne rentrent que dans l'après-midi..
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.- Putain, tu n'es même pas capable de suivre une liste ou quoi ?
Je sursaute dans mon lit au cries dans le couloir. Putain, on est samedi, j'étais contente de pouvoir enfin dormir. Mais non, il faut que ses connes gueules comme des putois à ... je regarde l'heure.
- 8h35 !!! C'est une blague sérieux !!!
De mauvaise humeur, je sors pour voir pourquoi le poulailler gueule alors que le vilain petit canard n'est pas là, oui oui je parle bien de ma personne.
C'est la que je remarque Sophia acculé contre la porte de la réserve, des affaires renversées a ses pieds et une Tiffany sur son dos. D'autres filles sont sorties, elles regardent la scène sans intervenir, certaines en rient, d'autres sont désolées.
- Il n'y avait plus la marque de ton rouge à lèvres, mais je me suis souvenue que tu prenais aussi celui-ci.
- Tu ne comprends vraiment rien ma pauvre poils de carotte !?! Elle lâche un rire à sa propre blague douteuse. - Je voulais un nude pas un pêche. Elle tape avec son tube de rouge à lèvres sur la tête de mon amie. - Tu peux comprendre la différence ou les mochetés ne peuvent même pas comprendre les bases de l'esthétisme ou du glamour.
Trop c'est trop, elles me broutent avec leurs conneries et leur méchanceté gratuites. J'avance en bousculant ses barbies écervelées qui ne font rien pour aider. Je sais d'avance que je vais le regretter mais bon, je ne peux pas rester dans mon coin dans des cas comme ça.
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Dans la gueule du loup
General FictionJe pensais avoir trouvé un semblant de stabilité. Que je pourrais avoir la chance d'avoir une vie normale. Mais je me suis trompé, j'ai fais de mauvais choix et j'ai fini par atterrir dans la gueule du loup.